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On the Ground

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51On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:07

Boulet Number One



Elle le fixait du regard, littéralement, et Jack ne pouvait rien faire pour se soutirer de l'emprise de ces deux prunelles qui semblaient le sonder plus que n'importe quel rayon X. C'était comme si elle essayait de voir à travers lui, comme si elle essayait de le mettre à nu, de lire dans ses pensées, de connaître la moindre petite chose à laquelle il pouvait. Mais pourquoi cet examen si approfondi de son regard ? Il n'en avait aucune idée, et se demandait bien ce qu'elle tentait de chercher dans ses yeux. Ainsi, Jack ne cilla pas, et il ne détourna pas le regard, et ce, même quand elle s'approcha de lui d'un pas, à peine menaçante.

« - Si vous avez pu descendre ici, vous auriez du pouvoir choisir votre destination. Vous avez tout détruit en venant ici. »

Soudain, sa voix aussi tranchante que la lame du couteau le plus affûté résonna dans le petit village dans lequel ils se¨trouvaient, et Jack plissa le nez durant un quart de seconde. Ce fut d'ailleurs bien la seule réaction qu'il n'avait depuis un bon bout de temps, car, au maximum, il s'était efforcé de rester aussi impassible qu'elle. Mais, pour tout dire, c'était assez difficile de retenir ses pulsions vengeresses et meurtrières pour celle qui lui faisait face, et qui le regardait avec toute la condescendance dont elle était capable. Mais il ne devait pas l^cher, et surtout, il ne devait pas lui donner de raison de les tuer sur le champs, car, s'il n'y avait ne serait-ce qu'une ombre de chance qu'ils puissent survivre, alors il fallait la saisir, et pas la réduire à néant. Ainsi, quand elle s'approcha, il ne quitta pas son regard et redressa la tête, se félicitant mentalement d'être plutôt grand et de la dominer de par sa taille.

« - Comme je vous l'ai dit, nous ne savions pas que vous étiez là. Pour nous, il n'y avait ici que la forêt. »

Et atterrir sur quelques arbres n'était rien comparé à s'échouer dans l'océan ou dans un désert mortel. Et puis, elle lâcha soudain le jeune homme des yeux pour se concentrer sur Adèle, et, en voyant la manière dont la Chef des Terriens toisa la brune, Jack se sentit bouillir encore plus. De quel droit fixait-elle la jeune femme de la sorte ? Car il ne faisait aucun doute que dans les yeux bleus de la commandante, le brun ne voyait pas grand chose d'autre que le talent du chasseur qui inspecte sa proie, qui définit ses faiblesses, qui l'imagine déjà rôtir au bout d'une branche, ou, dans ce cas-là, planté sur un épieu ou pendu à une branche haute. Et il ne supportait pas que l'on fixe comme ça ses amis, son peuple, et encore moins elle. Adèle n'avait rien à envier à la Commandante, et c'est donc en se retenant de serrer le poing que le brun serra les mâchoires, avant qu'elle nese détourne de la brune, ayant certainement décrété qu'elle ne valait pas la peine qu'elle perde davantage de temps à la reluquer.

« - Si vous restez sur nos Terres, nous chasserons les derniers d'entre vous qui restent jusqu'à leur mort. Le sang par le sang. Vous, survivants, payerez pour les morts que vous avez fait, puisque le reste de votre population ne reviendra jamais. »

Et puis, il tomba des nues, littéralement. D'abord parce que la menace n'était même pas voilée et qu'il avait très bien saisi que s'ils ne déguerpissez pas très rapidement, ils n'auraient rapidement plus que leurs yeux pour pleurer quand ils les attraperaient et les tortureraient pour venger tous les morts qu'ils avaient causés. Mais ce fut surtout la fin de la phrase de la jeune femme qui le fit tiquer. « ... Ne reviendra jamais. » Comment ça, ne reviendra jamais ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Le jeune homme avait du mal à l'avouer, mais dès qu'elle avait parlé, son coeur s'était mis à battre plus fort, frappant sa poitrine comme autant de coups de marteau portés sur une enclume. Cela signifiait-il qu'ils étaient tous morts ? Qu'ils avaient touts été exterminés, comme il le craignait avec Adèle ? Il ne pouvait pas accepter cela. Ils ne pouvaient être morts ! Ils n'avaient pas traversé l'espace, survécu durant des mois, pour finalement mourir ainsi ! Ils étaient nés dans l'espace, n'auraient jamais osé croire poser les pieds sur la terre ferme un jour, ils ne pouvaient décemment pas avoir péri sans avoir profité au maximum de cette nouvelle vie ! Le jeune homme le refusait, tout simplement.
Ainsi, c'est d'une voix plus que tendue qu'il lui répondit, certainement bien trop sèchement face à une Chef de cette envergure et de cette arrogance, qui suait littéralement par tous les pores de sa peau et par son regard impénétrable.

« - Pourquoi ne reviendraient-ils jamais ? »

52On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:07

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Oh, ce petit sourire qu'elle adorait tellement ... Il avait fini par le refaire, et cela lui en arracha immédiatement un autre : John était bel et bien de retour.
D'ailleurs, si l'esprit de la brune bouillait, celui du grand brun déraillait encore un peu. Bien sûr que lui aussi, avait envie de la prendre par la main et d'aller dans une pièce où ils pourraient finalement être seuls, sans personne pour les regarder. Pour de multiples raisons certes, mais elle avait aussi marqué un point : ils n'étaient pas en sécurité ici. Trop surveillés, trop chouchoutés, et surtout, trop gardés à l'écart des autres et surtout, d'eux même. On leur cachait quelque chose, cela était plus que certain. Restait à savoir quoi, et il se doutait que les marques qui jonchaient ses bras y étaient pour quelque chose.
Il regarda la jeune femme s'écarter progressivement de lui, se calant dans un coin de la pièce, appuyée contre le mur. Pourquoi s'éloignait-elle autant ? Enfin, cela n'avait pas grande importance.

« - Laisse-les profiter, après tout ce qu'ils ont vécu, tu peux comprendre qu'ils ont besoin de penser à autre chose. » fit-il sur un ton qui était absolument hypocrite pour elle qui le connaissait.

Mais pour la caméra, John essayait juste de détendre une Billie un peu stressée, qui semblait être un peu parano sur les bords. Et en réalité, il comprenait. Il ne comprenait que trop bien. Il fallait qu'ils partent d'ici avant que quelque chose de grave ne se produise, mais il se voyait très mal bouger correctement avant quelque jours. Il faudrait donc attendre, et pendant ce temps, il ne faudrait rien laisser voir. Absolument rien.
En grinçant des dents, le brun se redressa lentement, tremblant légèrement à cause de la douleur que lui provoquait le tissu frottant contre sa peau brûlée. En soupirant, il décolla son dos du lit et s'assit en travers de celui-ci, laissant ses jambes pendouiller dans le vide. Cependant, il s'était placé de telle sorte à ce que, là où Billie était, elle ne puisse rien voir de son dos cramoisi. Quoique, il devait déjà être plus beau que quelques jours auparavant.

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53On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:07

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Adèle n'avait pas cillé, son regard brun planté dans celui de la Commande et durant quelques secondes, elle avait senti la pression de la main du brun se serrer avant de retourner a la normale. Était-il en train de faire passer sa colère sur les doigts de la jeune femme ? Car si la Commandante ne connaissait pas Jack, elle le connaissait presque par cœur, et derrière ses airs de grand chef et son visage imperturbable, elle le savait tendu et anxieux mais surtout, elle le sentait bouillonnant. Et elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Alors elle se contentait d'écouter l'échange, réfléchissant plutôt à comment se sortir de la situation dans laquelle ils étaient embringués. Car elle sentait qu'ils ne partiraient pas aussi facilement qu'ils étaient arrivés et cela, elle le craignait.
Une fois de plus, Jack justifia leur arrivée sur Terre avec des raisons qui étaient totalement vraies : après tout, personne ne savait qu'il y avait de la vie sur Terre et surtout, personne n'avait compris pourquoi ils n'avaient pas atterrit au Mounth Weather, comme ils auraient du le faire. La petite brune avait eu beau bidouiller les bornes de commande de navette, elle n'avait rien pu en tirer : il y avait eu une erreur de fonctionnement, rien de plus. Et les Terriens ne pouvaient pas les blâmer pour ça. Et étrangement, la Terrienne ne releva pas la première réponse de Jack, les yeux seulement plissés dans le même rictus qu'elle avait depuis le début.
Et puis soudain, Jack lui arracha les mots de la bouche. Oui, comment ça, ils ne reviendraient plus jamais ? Que s'était-il passé pendant les quelques derniers jours ? La brunette ne comprenait pas, et elle avait beau chercher le regard de Lincoln, qui les avait recueillis, elle ne le trouvait pas. Il la fuyait, comme s'il n'osait pas répondre à sa question muette. Que s'était-il passé ?
Cette fois, les murmures se firent plus intenses, et même la Commandante se tourna brutalement vers Lincoln, l'interrogeant du regard. Les deux Terriens discutèrent quelques instants dans leur langue, empêchant Adèle et Jack de comprendre ne serait-ce qu'un traître mot de leur discussion. Suite à cela, la Terrienne se retourna vers les deux jeunes, les bras croisés sur sa poitrine, une lueur changeante dans le regard.

« - Parce qu'ils ont été enlevés par les hommes de la Montagne. Et ceux qui sont pris ne reviennent jamais. »

Et là, ce fut littéralement le choc. Les doigts d'Adèle s'échappèrent de la main Jack, restant suspendus dans le vide quelques instants. Enlevés par les hommes de la Montagne ? Qui étaient-ils, et surtout, pourquoi avaient-ils enlevé leurs amis ?
La brunette ne résista pas et, balayant tout idée de paraître forte, elle passa lentement sa main sur son visage pâle avant de se remettre d'aplomb. Ainsi, elle avait raison. Ils ne se battaient plus pour la liberté de leur peuple. Ils se battaient pour leur propre survie.
Car le peuple avait été décimé par un ennemi inconnu.

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54On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:09

Boulet Number One



Billie, de là où elle était, le regardait. Rien n'avait changé, en lui, si ce n'est qu'il n'avait toujours pas l'air d'avoir recouvré son état normal. Elle voyait de temps en temps passer d'étranges lueurs dans son regard, et, parfois, les muscles de son visage se contractaient, comme s'il endurait incessamment une douleur qu'il refoulait, certainement pour ne pas l'inquiéter. Mais Billie n'était pas née de la dernière pluie, et surtout, elle était infirmière de formation. Alors, les gros durs qui ne voulaient pas avouer leurs faiblesses, elle connaissait. Elle en avait connu d'autres, et voyait clair dans la comédie du brun. Mais il ne s'agissait pas là de n'importe quel gros dur, mais de John. John qui s'était sacrifié pour eux tous, John qui avait préféré l'assommer pour faire face à la mort, John qui était certainement revenu d'entre les morts pour se retrouver là, en face d'elle, au Mont Weather. Durant un bref instant, elle se demanda ce qui serait arrivé si elle avait été à sa place, si ce qu'elle avait demandé à Andrew de faire avait marché. Se trouverait-elle à la place de John, là, sur ce lit, d'hôpital ? Ou bien dans une house mortuaire, dans la morgue des entrailles de la montagne ? Serait-elle encore dans les tunnels, le corps brûlé, les traits indéfinissables ? Serait-elle, comme elle l'avait imaginé pour le jeune homme, couverte de vers, de bestioles, de terre, de moisissures ? Serait-elle morte ? John lui avait-il sauvé la vie, en prenant sa place de force, en refusant qu'elle fasse ce que lui-même avait fait ?
Elle n'en savait rien. Et, concrètement, c'était idiot de se poser tant de questions, car, avec tant de si, le monde pourrait être refait de A à Z en passant par toutes les lettres de l'alphabet et par toutes les fondations du monde dans lequel ils vivaient actuellement. Alors oui, se poser ce genre de questions était bien vain et inutile. Et, quand il se redressa laborieusement en tentant de lui dissimulé son dos blessé, la brune ne releva pas, préférant répondre à ce qu'il venait de dire plutôt que de lui faire remarquer qu'elle imaginait parfaitement l'étendue des blessures qui couvrait son dos.

« - Peut-être que tu n'as pas tort ... »

Evidemment, elle savait que John ne faisait que faire diversion, et savoir qu'il était de son côté, qu'il pensait de la même manière qu'elle et qu'ils avaient les mêmes soupçons remettait du baume au coeur de la belle, qui avait bien souffert ces derniers jours. Mais il faisait ça pour la caméra, ils faisaient ça pour ceux qui étaient derrière l'écran, pour ceux qui avaient littéralement violé leur intimité, pour ceux qui ne les avait pas laissé profiter pleinement de leurs retrouvailles. Et rien que ça, ça prouvait que les gens d'ici étaient louches. S'ils étaient aussi bons qu'ils voulaient le paraître, il ne faisait aucun doute qu'ils les auraient laissé seuls quelques temps. Car quel hôte espionne ses invités à l'aide d'une caméra qui jamais ne s'éteint, et même dans les moments gênants ou intimes ? La brune fulminait rien que de penser à cela, et elle finit par relever la tête vers John, qui lui cachait toujours son dos. Mais elle n'était plus une petite fille sans défense - quoi que cela soit discutable -, et elle ne serait pas traumatisée par ce qu'elle pourrait voir sur son dos. Par autre chose, peut-être, mais pas par ça.
Alors, en esquissant un petit sourire, un sourire doux et sincère, elle s'approcha d'un pas vers lui.

« - Tu sais, ce n'est pas ça qui va me faire faire des cauchemars. »

Car, à vrai dire, ce qui avait occupé ses rêves ses derniers temps était beaucoup plus horrible à décrire, à imaginer, mais surtout à penser. Mais elle ne lui dirait pas de quoi il s'agissait, pas tout de suite en tout cas. Ou bien il prendrait la grosse tête, songea-t-elle en souriant doucement.

55On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:09

Boulet Number One



Le jeune homme, à l'instar de la brune, vacilla alors un instant. Enlevés. Ne reviennent jamais. Etait-ce seulement possible ? John, Billie, Andrew, Shobbian ... Ils ne pouvaient pas être morts, c'était impossible. Il refusait de l'admettre. Mais malheureusement, sur ce point là, il n'avait pas vraiment le choix. S'ils étaient morts, alors ils étaient morts, point. S'ils étaient vraiment morts, ou sur le point de passer de l'autre côté, alors Adèle et lui ne se battaient que pour eux-mêmes, que pour leurs vis misérables, et, clairement, ils avaient franchement intérêt à déguerpir, comme le leur avait si gentiment conseillé la commandante. S'ils n'étaient plus que deux, c'était inutile de se batte, inutile de réclamer quelque chose. Ils n'auraient plus qu'à partir, tout laisser ici, aussi bien souvenir que campement, et reconstruire quelque chose de nouveau autre part, loin d'ici et de tout ce qui s'était passé.
Si ce qu'elle disait était vrai, s'ils étaient vraiment morts, il fallait d'ailleurs mieux qu'ils s'éloignent le plus rapidement possible, car Jack, là, face à la brune du peuple des Terriens, se sentait bouillir. Si tous étaient morts, c'était de leur faute, de sa faute à elle. Et s'il restait là quelques temps de plus, nul doute qu'il finirait par faire une connerie. Mais alors une grosse connerie. Alors, pour son bien et celui d'Adèle, s'ils étaient réellement les seuls survivantes des 100, ils devraient partir.

« - Avez-vous au moins essayé de récupérer ceux que les hommes de la montagne ont un jour pris ? »

Il ne savait pas qui était ce peuple, mais il se retint de secouer la tête en songeant que finalement, ils n'étaient pas aussi seuls qu'ils le pensaient, sur Terre. Mais la Commandante n'eut pas le temps de répondre que soudain, des cris retentirent, et tous les regards se tournèrent, mauvais, vers Adèle et lui, tandis que tous se mettaient à parler dans cette langue qu'ils ne comprenaient pas. Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? On allait les tuer sur place ou quoi ? Mais soudain, les rangs de Terriens agglutinés devant eux s'écartèrent pour laisser passer une montagne de muscles qui poussait devant lui deux personnes. Un homme et une femme. Et Jack les reconnaissait bien.
Les conseillers Griffin et Kane. La dernière fois qu'il les avaient vu, ils fermaient les portes de leur navette, de là haut, depuis l'Arche. Que foutaient-ils sur Terre ?

56On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:09

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« - Peut-être que tu n'as pas tort ... »

Jouer le jeu, il fallait toujours jouer le jeu. S'ils prenaient John pour un rigolo, il fallait qu'il le soit, même si actuellement, il n'avait plus envie de rigoler du tout. Il avait seulement plusieurs envies qui le faisaient divaguer : étreindre à nouveau Billie, défoncer la caméra et par la même occasion ceux qui se trouvaient derrière mais surtout, s'enfuir d'ici. Et d'un autre côté, son dos le lançait depuis quelques minutes. Peut-être était-ce le manque de calmants qui se faisait finalement ressentir.
Non, John n'était pas si bien et surtout, même s'il refusait de l'admettre, il ne se sentait plus pareil qu'avant depuis son réveil. En fait, c'était bien simple : il se sentait différent depuis qu'il avait frôlé la mort. Alors il faisait tout pour ne pas y penser. Il jouait au John d'avant, même avec Billie. Et de tout façon, c'était ainsi que devait le voir la caméra : sous le jour d'un chef, mais aussi sous celui qu'il avait toujours été.

« - J'ai toujours raison Billie, tu le sais bien ... »

Et alors que ses jambes pendaient doucement dans le vide, le brun pencha légèrement la tête sur le côté, afin d'essayer d’apercevoir l'étendue de la catastrophe qu'était son dos brûlé. Mais déjà qu'humainement, c'était impossible, avec un dos qui vous brûle lorsque vous bougez, ça devient vraiment difficile. Il finit par abandonner, et lorsqu'il regarda droit devant lui, il remarqua que la brune s'était rapprochée de lui. Le brun lâcha un fin sourire en entendant ses paroles, loin de se douter que ses nuits précédentes avaient été hantées par des cauchemars dont il était le principal protagoniste. Mort.

« - Crois moi c'est pas beau à voir ... »

Même si sa phrase tonnait comme une habituelle raillerie, cette fois, John ne voulait vraiment pas qu'elle regarde son dos. Il souriait, mais intérieurement, c'était le contraire. Pourtant il savait que Billie finirait par le voir et que, têtue comme elle était, ce moment n'allait pas tarder. Le brun lâcha donc un petit soupir en secouant la tête, les yeux relevés vers la jeune femme.

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57On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:10

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Une question. Désormais différente, mais ayant toujours le même sujet. Qui donc étaient ces hommes de la Montagne ? Pourquoi avaient-ils enlevé les 100 ? Comment les Terriens, qui apparemment les connaissaient bien, avaient-ils omis de leur en parler ?
Adèle était toujours aussi perdue, mais elle faisait de son mieux pour ne pas le paraître. Elle devait être forte, comme elle sentait Jack si droit à côté d'elle. Pourtant lui vacilla légèrement, et elle crut qu'elle allait lâcher en même temps que lui. Mais non. Elle inspira lentement, les yeux rivés sur la Commandante. La menace était claire, s'ils restaient, ils mourraient. Ce qui étrangement semblait se rapprocher de leur fin. La mort. Car elle était quasiment certaine que, même si la Commandante voulait apparemment leur donner le droit de fuir, ils ne sortiraient jamais vivants d'ici. Bien au contraire, elle voyait déjà sa tête plantée sur un pique, avant l'entrée du village, en guise d'avertissement et surtout, de victoire. Ils ne sortiraient pas vivants d'ici.

« - Avez-vous au moins essayé de récupérer ceux que les hommes de la montagne ont un jour pris ? » tenta Jack.

La Terrienne les regarde quelques instants et sembla disposée à parler lorsque soudain, une fois de plus, les regards se tournèrent vers eux, et des remarques sifflèrent, tandis que certains hurlaient presque. Et puis, quelques secondes plus tard, tous les Terriens s'écartèrent tous pour laisser passer ... Griffin et Kane ? Les deux conseillers de l'Arche étaient escortés par un gigantesque Terrien, qui les poussait pour les faire avancer. Adèle resta interdite quelques secondes, comme si tout autour d'elle s'était arrêté. Comment avaient-ils atterrit ici ? C'était tout bonnement impossible, il n'y avait aucune autre navette pour descendre sur Terre, à moins que ...

« - Docteur Griffin ? Conseilleur Kane ? Qu'est-ce que vous faites ici ? » ne put-elle s'empêcher de demander, les yeux ronds comme des billes.

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58On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:13

Boulet Number One



Un petit sourire etira les levres de la brune quand elle l'entendit repondre, retrouvent dans ces quelques petits mots le John qu'il avait toujours été. Celui, insupportable des premiers jours, mais aussi et finalement, assez attachant. Carrément attachant, même, mais ça, elle ne savait pas si elle le dirait, ou en tout cas pas tout de suite. Il prendrait la grosse tête, songea-t-elle encore une fois. Il ne fallait quand même pas que tout soit gâché par de simples petits mots qui fouteraient tout en l'air. Alors, en se contentant de lever les yeux au ciel, elle ne cessa de s'approcher, notant alors dans son regard une lueur peu habituelle. Elle n'aurait su mettre un nom sur ce qu'elle vit dans ses yeux, mais, durant une infime fraction de seconde, le John d'avant avait disparu. Il n'y avait plus eu aucune lueur de malice, d'amusement ou de sourire. Simplement une espèce de gravité lourde qui avait assombri ses prunelles chocolat. Mais comme je viens de le dire, ce moment dura si peu longtemps que Billie aurait pu douter l'avoir vu. Mais elle l'avait vu, alors, inévitablement, elle se posait des questions. Qu'avait-il ? Était-ce a cause d'elle ? Ou bien était-ce qu'il avait vécu qui l'avait changé ? Dans tous les cas, la belle aurait aimé que le jeune homme lui en parle. Mais là, actuellement, ils ne pouvaient pas, et elle le savait. Ils éteint observés, tout le temps, si ce n'est lorsqu'ils se douchaient. Mais c'était bien le seul moment. Alors se confier sur tout ce qu'ils avaient vécu ? No way, impossible, jamais de la vie. Pas maintenant, en tout cas. Il fallait d'abord sortir d'ici, et ensuite ils pourraient de parler et essayer de reprendre une vie plus normale. Quoi que normale soit un bien grand mot, ici bas.
Mais deja, elle s'approchait de lui, et, arrivant devant le jeune homme, elle baissa la tête vers lui, qui, assis sur le lit, etait pour une fois plus petit qu'elle. Elle sourit en se rendant compte de ça, et attrapa l'une de ses mains, avant de le regarder dans les yeux.

- J'en ai vu des pires.

Et, sans lui demander quoi que ce soit d'autre ni lui laisser le temps de repondre, elle contourna le lit, lâchant sa main. Et dès qu'elle eut passé le bout du lit, elle out apercevoir la peau calcinée, rouge, qui cloquait et commençait à peler. Elle imagina sans mal la douleur qu'il devait ressentir, et, bientot, elle se trouva dans son dos. Il ne pouvait pas la voir, de là où il était. Elle abusa alors ses épaules et sa nuque, qui avaient été épargnés, et, doucement, elle posa ses mains dessus. Atrocement tendu. Il etait atrocement tendu. Alors, précautionneusement et sans gestes brusques, mais surtout avec une douceur infinie, Billie commença a le masser légèrement. Il fallait qu'il se détente, il l'avait bien mérité. Mais sans médicaments, cette fois.

59On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:14

Boulet Number One



- Le peuple du ciel a envoyé des renforts, ma Commandante, cracha alors le geôlier des deux conseillers sans laisser le temps aux deux jeunes gens de réagir.

Mais deja, à peine une seconde plus tard, Adèle s'exclama, et les deux conseillers se tournèrent vers elle, vers eux, comme s'ils ne réalisaient pas encore très bien où ils se trouvaient et dans quelle merde ils venaient de se fourrer. Et pourtant, tout comme eux, ils s'y trouvaient jusqu'au cou. Le jeune homme n'en revenait d'ailleurs toujours pas, et il avait du mal à réaliser que Kane et Griffin se trouvaient bel et bien avec eux, sur Terre, alors que la dernière fois qu'ils les avaient vu, ils se trouvaient sur l'Arche, dans l'espace. Non, il avait du mal à comprendre. Comment avaient-ils pu descendre ici bas ? Il n'y avait pas de navettes ... Et pourtant, les deux qui se trouvaient en face de lui, tout autant prisonniers qu'il l'était, il ne pouvait pas se tromper. Leur peuple etait descendu. Ils les avaient suivi, il ne savait comment ni pourquoi, mais ils les avaient suivi. Et voilà que désormais, eux quatre, maintenant les représentants de leur peuple, se retrouvaient prisonniers, et en proie à une mort quasi certaine et très lente et douloureuse. Alors oui, le Sky People etait dans de beaux draps. Et il faudrait être rusé pour se dépêtrer du filet dans lequel ils se trouvaient.
Mais Griffin et Kane n'eurent pas le temps de répondre que deja, Jack secouait la tête en se tournant vers la Commandante. Il avait bien vu qu'elle était sur le point de leur répondre, quand la masse de muscles les avait interrompu. Alors peut-être pourrait-elle se montrer compréhensive, ou du moins plus que ceux qui réclamaient leurs têtes au bout d'un pic ou leurs corps au bout d'une corde. De toute manière, ils n'avaient pas d'autre choix que de se montrer convaincant car c'était Désormais leur seule et unique chance de survie, ou presque.

- Nous ne sommes pas venus pour faire la guerre, nous venons en paix, tenta alors le conseiller Kane, en réponse à ce qu'avait dit le brun.

Jack tourna alors un œil vers lui, malgré lui suspicieux car, s'ils avait été mis en prison, eux, les 100, c'était en partie à cause d'hommes comme Marcus Kane. Alors, même si, appartenant au meme peuple, il devrait lui faire confiance, le jeune homme ne put s'empêcher de se demander la raison de leur venue sur la terre de leurs ancêtres.

- Ce ne sont pas des renforts. Nous ne savions meme pas qu'ils prévoyaient de descendre sur Terre.

60On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:14

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Oui, John avait changé. Mais pour l'instant, il refusait d'y penser, et refusait donc par la même occasion d'en parler. Car s'il ne voulait pas y penser, c'est que lui même ne désirait pas ce changement qui était né en lui. Et pourtant, il était obligé d'accepter ce qui c'était passé. Tout sans exception. Contrairement à ce qu'il avait pensé, aucun flash back n'avait eu la bonne idée de pointer le bout de son nez. Car il s'attendait à ce que des parcelles du moment qu'il avait vécu lui reviennent en mémoire, mais rien. Était-il si rapidement tombé dans l’inconscience ? Il ne se souvenait que d'une seule chose : lui rampant désespérément dans les tunnels, tirant le cadavre du Terrien avec lui. Et puis une vague de chaleur. Et surtout, la douleur. Qu'il ressentait encore, mais moins intensément. Beaucoup moins. Finalement, ce n'était pas si mal, les calmants. C'était même plutôt bien. Durant plusieurs minutes après son réveil, il s'était bien. Même si certaines choses trottaient dans sa tête, il s'était senti bien.
Il ne releva la tête, souriant comme il le devait, que lorsque Billie lui attrapa la main, avec cet air trop préoccupé qu'elle arborait toujours, comme si n'importe quel patient du monde lui était dédié, comme si elle voulait toujours soigner tout le monde. Mais John ne voulait pas être un patient. Surtout pas.

« - Si tu le dis ... » fit-il avant de la regarder se diriger son dos.

Immédiatement, dès qu'elle quitta son champ de vision, John se tendit. Plus que ce qu'il ne l'était déjà. Et lorsque les mains de Billie se posèrent lentement sur la partie haute de ses épaules et sur sa nuque, ses muscles se tendirent encore plus. Il ne voulait pas qu'elle s'occupe de lui. Il n'était pas faible. Il ne l'avait jamais été, et désormais, il voulait être sur de ne jamais l'être. Jamais.
Mais il ne fallait rien laisser transparaître. Peut-être avait-il réellement besoin de se détendre. Peut-être était-il trop inquiet. Peut-être que toutes ses questions avaient des réponses, et peut-être que ce changement qui naissait en lui finirait par s'estomper. Ou peut-être l'accepterait-il.
Quoiqu'il en soit, il finit par basculer lentement sa tête en avant, faisant attention à ne pas être trop brusque pour ne pas déchirer sa peau.

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61On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:15

Admin


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« - Le peuple du ciel a envoyé des renforts, ma Commandante »

Oh non. Si cela continuait ainsi, ils étaient quasiment sûrs et certains de mourir dans les minutes qui suivaient. Si jamais les Terriens croyaient vraiment qu'ils avaient appelé les leurs, ils ne prendraient même pas le temps de réfléchir à une future guerre et les extermineraient tous sur le champ.
Face aux deux conseillers, Adèle resta finalement interloquée, son esprit se remettant lentement en marche, à la recherche des raisons de leur descente sur Terre et surtout, de comment ils avaient fait. Alors que Jack lui, tentait de convaincre la Commandante qu'ils ne savaient rien de leur arrivée - ce qui était vrai -, la jeune femme elle, cherchait un moyen de leur expliquer. Mais il n'y avait pas trente-six options : étant donné qu'il n'y avait aucune autre navette, la seule possibilité avec laquelle ils auraient pu descendre sur Terre était le fait qu'ils aient directement fait descendre l'Arche sur Terre. Mais cela était tout bonnement impossible, sans qu'ils ne perdent la quasi totalité de leur population. Et celle qu'elle n'arrivait réellement pas à comprendre, c'était pourquoi.
Le conseiller Kane lui aussi tenta une approche, et elle avait vu rien qu'à l'inquiétude qui pesait sur ses traits qu'il ne devait rien comprendre à ce qu'il entourait. En descendant sur Terre, tout comme eux l'avaient fait des mois plus tôt, ils avaient sûrement pensé retrouver les jeunes soit vivants en harmonie, soient décimés par les radiations. Quelle avait du être leur surprise lorsqu'ils avaient été attrapés par des Terriens, ramené en face de leur Chef et découvrir que deux des 100 étaient là ! C'était sûrement la dernière des choses à laquelle ils devaient s'attendre, pour sûr.
Adèle se retourna finalement vers la Commandante, laissant Griffin et Kane dos à elle. Commandante qui regardait les deux jeunes avec plus que du mépris dans le regard, surtout après la réponse de Jack. Comment pouvaient-ils être sûrs que ces deux jeunes du peuple du Ciel disaient vrai ? Ils ne le pouvaient pas, et ne pouvaient qu'être convaincus qu'une fois de plus, tout était calculé. Ils devaient penser qu'ils étaient descendus sur Terre pour les exterminer et gagner leur Terre.

« - Si vous nous observez depuis longtemps, au point d'envoyer un espion chez nous, vous devriez savoir que nous n'avions aucun lien avec qui que ce soit. La seule chose à laquelle nous avons pensé en descendant ici était de survivre, tout comme vous avez du le faire pendant toutes ses années, d'avoir l'opportunité de vivre enfin. La guerre qui a éclaté entre nos deux peuples n'était pas voulue par le nôtre, notre arrivée ici ne l'était pas au départ, et celle de ceux qui vous considérez comme renforts non plus. Rien de tout cela n'était voulu, mais s'il y a une seule que nous voulons aujourd'hui, c'est la paix entre nos deux peuples, et pas de morts injustes. »

Les yeux levés et les poings serrés, ne jetant aucun à regard a Jack ou aux deux conseillers, Adèle avait soutenu le regard de glace de la Chef des Terriens, la tête haute. Et si son visage était aussi tendu que ce qu'il semblait être, c'était probablement parce qu'elle tentait de cacher la peur qui faisait désormais partie intégrante de ses pensées. Cette peur de la mort qui vous faire cracher n'importe quoi.

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Elle sentit immédiatement que le brun se tendit quand elle posa ses mains sur sa peau épargnée. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui le gênait, dans le fait qu'elle le masse ? La proximité ? Elle ne savait pas, et ne comprenait pas, à vrai dire. Car, si lui pensait qu'elle s'occupait ainsi de lui parce qu'elle le prenait pour un patient lambda, il se trompait, à coup sûr. Jamais elle n'aurait fait ça à quelqu'un d'autre, comme il l'avait si bien dit, elle était une coincée de la vie. Alors masser de la sorte le premier des inconnus qu'elle aurait dû soigner ? Ce n'était pas vraiment son genre, mais alors vraiment pas.
Non, si elle faisait ça, c'était juste pour qu'il se sente mieux, car être tendu toute la sainte journée n'était pas vraiment recommandé, et elle en savait u rayon là-dessus. C'était tout. Ainsi, elle ne comprit pas, ne songeant pas un seul instant que le jeune homme ne voulait pas être pris pour un faible, car ce n'était pas l'intention de ce geste, simplement de le faire se sentir mieux. Aussi, avant qu'il ne baisse la tête, elle s'arrêta un instant, les mains en suspension au-dessus de la peau du brun, hésitant à continuer. Car s'il n'aimait pas ça ou était gêné ... Elle ne continuerait pas. Même si elle avait du mal à comprendre que l'on puisse refuser un massage. Mais il baissa finalement la tête, doucement. Mais Billie ne reposa pas ses mains tout de suite, et elle ne recommença pas instantanément, les lèvres pincées. Bon sang, mais que se passait-il dans leurs têtes à tous les deux ? C'était incompréhensible. D'abord, c'était incompréhensible dans sa tête à elle, mais alors imah=giner ce qui traversait l'esprit de John ... encore plus incompréhensible.
Aussi recommença-t-elle à le masser durant quelques temps, prenant soin à bien détendre chaque muscle sur lequel ses doigts de fée passaient, et, quand elle estima qu'elle en avait fait assez, et surtout pour ne pas s'appesantir plus dessus, elle s'arrêta une fois pour toutes et resta un moment derrière lui. Elle ne savait pas quoi faire. Ni quoi dire. Et autant le dire, c'était assez étrange comme sentiment.

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Et enfin, alors qu'elle était restée silencieuse depuis le début de cet échange tendu, presque houleux, Adèle venait de parler, de prendre la parole. Et pas q'un peu. Alors, quelque peu surpris, mais surtout fier de voir que malgré la situation, malgré les risques qu'ils encouraient, ils restaient tous les deux égaux à eux-même ey ne s'abaissaient pas à supplier pour leurs vises. Ils restaient eux-mêmes, essayaient de raisonner ces foutus sauvages, mais ne perdaient par leur fierté. C'est d'ailleurs ce que dû voir la Commandante, car, pour une fois, elle posa son regard sur la brunette.
Mais, une nouvelle fois, elle fut interrompue alors qu'elle allait répondre. Bordel, ils ne pouvaient donc pas la laisser parler ? Peut-être qu'elle allait finalement proposer un traité correct pour tout le monde, mais s'ils ne lui laissaient pas le temps de parler, ça n'allait jamais pouvoir arriver !
Le brun tourna donc vivement la tête vers Kane et Griffin quand cette dernière, toujours aussi fière et sûre de ses idées qu'elle l'avait été sur l'Arche, prenait la parole.

« - Nous possédons des connaissances que vous n'avez pas. Si vous nous laissez vivre en paix, nous pourrions peut-être vous apporter de l'aide si vous en avez besoin. »

Jack passa alors une main sur son visage, excédé. Les Terriens, demander de l'aide ? Ils préféraient mourir sur le champs de bataille que de trahir les leurs ! Alors demander de l'aide ? De la part de ceux qui avaient tué des leurs ? C'était idiot de songer que cela pourrait marcher ! Comment le Docteur Griffin pouvait être aussi naïve ? Il se le demandait bien, car là, il savait pertinamment que leur vie ne tenait à pas grand chose. A peine un fil tendu au-dessus de leurs têtes.

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Il avait simplement baissé la tête, comme un condamné se prépare à se faire trancher la tête. C'était un peu l'impression qu'il ressentait, et il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi. Il y a quelques semaines de cela, un sourire serait apparu sur les lèvres, il se serait retourné en raillant Billie, avec son sourire si particulier. Mais déjà, il y a quelques semaines de cela, Billie n'aurait jamais posé ses mains sur lui comme elle le faisait en ce moment même. Et à cet instant précis, John avait plusieurs manières de réagir : celle de la laisser continuer, d'apprécier certes le bien que cela faisait, ou bien celle de se retourner et de la prendre à nouveau dans ses bras, en ayant bien sûr préalablement défoncé la caméra. Car si maintenant ils semblaient soudain presque prêts à se sauter dessus, cela n'aurait jamais été le cas avant. Du moins pas de la part de Billie.
Il resta finalement immobile, les yeux grands ouverts, dirigés vers le sol. Lorsque Billie s'arrêta, le brun ne bougea pas, toujours aussi impassible. Puis, en reniflant doucement, il releva la tête et pivota sur le lit, se retrouvant face à la jeune femme, qui semblait complètement paumée. Et enfin, serrant légèrement les dents, il se leva. Certes, c'était une première depuis son réveil, et à force d'avoir alité durant plusieurs jours, il sentait ses jambes flageoler. Mais c'est en toute confiance qu'il s'avança lentement vers la brune, arrivant finalement à sa hauteur. Le jeune homme la détailla quelques instants, lâchant un sourire en notant que le t-shirt du brun lui allait effectivement beaucoup trop grand, puis il écarta lentement ses bras pour les fermer sur celle-ci.

« - Merci, Billie » lui chuchota-t-il simplement, la gardant contre lui.

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65On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:20

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Et durant quelques instants, alors qu'Adèle avait finalement su s'imposer, la Commandante l'avait regardée, parfaitement calme. Son regard bleu électrique s'était posé sur la brune le temps de son speech, et elle n'avait pas bronché, les traits légèrement plissés. La jeune femme avait-elle finalement réussit à convaincre la Chef des Terriens que rien n'était de leur faute, et qu'en arrivant ici, ils ne comptaient que survivre et prendre le nouveau départ qui leur avait été offert ?
Oh durant quelques instants, elle crut plus que tout que la Commandante avait compris et qu'enfin, elle essayerait de proposer une autre alternative que la mort. Mais c'était sans compter sur l'intervention de Griffin. L'entendre parler rendit Adèle folle de rage, et alors qu'elle faisait toujours face à la Terrienne, ses traits se durcirent rapidement, tandis que ses poings se serraient encore plus que ce qu'ils ne l'étaient déjà. Adèle avait toujours lutté contre le système de l'Arche, contre ces morts jetés dans l'espace alors qu'ils ne le méritaient pas. Être élevée dans ce milieu l'avait rendue différente de ce qu'elle aurait pu être à une autre époque, et cela l'avait rendue presque intouchable. Ce qui expliquait pourquoi elle avait tout d'abord refusé son rapprochement avec Jack. Ce qui expliquait pourquoi elle avait tué sa sœur, alors que celle-ci venait de naître. Elle se souvenait encore des petits cris étouffés du bébé alors qu'elle le serait contre sa poitrine, jusqu'à ce qu'elle n'entende plus rien. Jusqu'à ce qu'elle soit morte. Elle avait toujours pris la responsabilité même de ses actes, et ne regretterait jamais ce qu'elle avait fait, considérant au contraire qu'elle avait sauvé sa sœur d'une vie de misère. Vie qu'elle avait elle même mené.
Ces foutus conseillers ne méritaient pas leur place, ne sachant qu'appliquer une loi dure et vive qui les menait tous a la mort. Alors lorsque Griffin proposa innocemment une entente de partage, la jeune femme crut exploser. Comment osait-elle seulement parler alors qu'ils venaient juste d'arriver sur Terre ? Ne voyait-elle donc pas que la Terrienne qui se tenait en face d'elle n'était pas du genre à discuter de la sorte ? Comment avaient-ils seulement osé ouvrir la bouche ? Elle ne voyait qu'à le regard qu'ils les considéraient encore comme des enfants, tels qu'ils l'étaient avant d'être envoyés ici. Mais aucun d'eux ne pouvait comprendre les souffrances qu'ils avaient enduré, et a quel point cela les avait changé. Ainsi, sa haine pour ceux de l'Arche ne cessa une fois de plus de grandir, et elle ne daigna même les regarder, préférant leur tourner le dos pour éviter de le tuer du regard. Elle les détestait, et ce encore plus. Tout ça parce qu'ils se croyaient conscients de ce qu'il se passait ici. Mais ils n'étaient au courant de rien. Ils n'étaient que de stupides ignorants.
Par ces seuls mots, Griffin venait de détruire tout ce que Jack et elle venaient de mettre en place depuis qu'ils étaient entrés dans le village. Elle venait, par ces mots, d'essayer de montrer aux Terriens qu'ils étaient inférieurs au Sky People. Ce qui était totalement faux. Ils pourraient les détruire lorsqu'ils le voudraient, sans aucun soucis. Adèle releva finalement la tête vers la Commandante, qui n'avait bougé d'un poil depuis l'intervention de la conseillère.

« - Je vous prie de croire que la seule chose que nous voulons est la survie de nos deux peuples. Nous vous savons assez puissants pour détruire tout ce que nous possédons, et l'aide que "notre" peuple prétend apporter ne vous sera d'aucune utilité. Nous n'avons jamais voulu vous nuire avec préméditation. »

Elle espérait faire comprendre à la Commandante qu'elle ne prenait nullement en compte l'intervention des deux conseillers, et bien que cela soit dangereux car il était ainsi possible de laisser apercevoir une faiblesse chez eux, elle misait tout sur son opinion pour que ça marche.
D'un geste rapide de la main, la Chef ordonna à tous les villageois de partir, et ceux-ci se dispersèrent en silence, laissant seulement quelques uns des Guerriers et eux avec la Commandante. Celle-ci adressa alors quelques mots à celui qui avait ramené Griffin et Kane dans le village, et la masse de muscle poussa les deux pour les faire avancer plus loin, les emmenant derrière la Terrienne.

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66On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:21

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Paumée ? C'était un euphémisme. Disons plutôt que Billie avait l'impression de se trouver quelque part entre la Terre et la Lune et qu'elle n'arrivait pas à retrouver le chemin de la première. Elle battait donc des bras et des jambes inutilement dans le vide interstellaire, et elle savait pertinemment, pour avoir grandi dans l'espace, qu'elle finirait pas manquer d'air et que, sans une quelconque aide de l'extérieur, elle ne pourrait jamais retrouver un jour un endroit où respirer normalement, et pas avoir la cage thoracique totalement compressée par le vide qui l'entourait, appuyant sur sa poitrine, sa gorge, son visage, son corps .. Mais si elle avait réellement été dans l'espace, elle s'était déjà morte, évidemment, a l'instant même où la porte du sas séparant l'espace du vaisseau se serait ouverte. Mais voilà, pour dire à quel point elle se sentait paumée.
Et ce pour plusieurs raisons. Deja, elle avait cru comprendre qu'elle était attachée à John. Et ça aussi, ça semblait être un euphémisme. Un gros gros euphémisme, meme, car il serait certainement plus réaliste de dire qu'elle l'aimait. Oui, sans aucun doute ou presque, elle l'aimait. Et ça deja, c'était perturbant. Elle se l'était avouer avant qu'elle ne découvre qu'il etait encore vivant, mais aimer John mort etait étrangement plus facile que là, maintenant qu'elle l'avait en face d'elle. Tout simplement Parce que le brun avait toujours eu ce don pour la mettre mal à l'aise, ou du moins, pour la rendre toute timide, toute bizarre. N'importe qui aurait dit que c'était simplement les effets de l'amour, mais voilà, ça n'était pas vraiment arrivé à Billie, avant.
Mais ensuite, Parce qu'elle ne savait pas ce que pensait le jeune homme. Évidemment, ça semblait plutôt clair après leur étreinte passionnée, mais, têtue comme elle était, Billie pensait toujours que le fait qu'il tienne a elle soit tiré par les cheveux, étrange et anormal. Alors que c'était le cas, tout simplement, mais qu'elle n'osait pas se l'avouer.
Ainsi, c'est bien évidemment perdue qu'elle était, quand il se tourna vers elle pour fixer son regard chocolat sur elle. Perdue, c'était le mot. Mais quand il se mit debout, elle plissa le nez en le regardant faire, n'ayant peur qu'il ne se fasse mal, sans se douter une seule seconde que justement, il ne voulait pas qu'elle le regarde comme s'il allait se briser à chaque seconde. Mais pourtant, c'est bien ce qu'il etait. Fragile. Pour le moment, le moindre coup pourrait l'envoyer à terre, c'était indubitable.
Mais deja, avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, il arrivait à son niveau. Son regard à lui descendit sur son corps, et, par habitude face au yeux de John, elle faillit croiser les bras sur sa poitrine, se demandant bêtement pourquoi il l'a reluquait ainsi, un sourire venant étirer ses lèvres en un des sourires qu'elle aimait tant, et qu'elle avait cru ne jamais revoir de sa vie. Mais c'était faux. Désormais, elle pourrait les revoir, ces sourires. Et pas qu'un peu, semblait-il. Mais là encore, c'était faux. Car, s'il ne le montrait pas, John n'était plus le même, réaction normal a tout individu ayant frôlé la mort.
Elle leva alors son regard vers lui, le plongea dans le sien, et lui, sans rien dire, écarta les bras pour les refermer sur elle. Et, sans rien dire non plus, elle se pelotonna contre lui, évitant de passer ses mains dans son dos pour ne pas le blesser.
Elle l'entendit alors murmurer dans son cou, et, en ouvrant les yeux, qu'elle avait fermé, elle souffla durant une seconde. Merci. Pour quoi ? Elle ne savait pas vraiment, mais c'était surtout elle qui devait le remercier. De ne pas être mort. Alors, sans répondre, elle se détacha de lui quelques secondes, avant de se mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser légèrement. Pas comme précédemment et au point qu'on aurait pu croire qu'ils allaient tous les deux finir par passer outre la caméra, mais simplement pour le remercier à son tour. Et certainement aussi Parce qu'elle en avait envie depuis un petit moment.

67On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:22

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Si Adèle, elle, avait ostensiblement tourné le dos aux deux conseillers qui avaient débarqués, provoquant la surprise la plus totale pour elle et lui, Jack n'avait pas pu ne pas se tourner vers eux pour leur jeter un regard noir. D'ailleurs, là, maintenant, la seule question qu'il se posait, c'était pourquoi ils étaient descendus sur Terre. Non pas qu'ils avaient été heureux d'être envoyé sur le sol, là où ils avaient autant de chance de mourir par les radiations que si on les jetait dans un lac car ils ne savaient pas nager, mais là, au moins, l'injustice ne régnait pas, bien que l'on puisse se poser ici la question de justice, dans cette petite société qu'ils avaient créée où il n'y avait aucune règle. Mais, face à la Constitution de l'Arche qui interdisait de faire le moindre pas de travers, savoir que l'on ne sera pas exécuter pour avoir marché du mauvais côté d'un arbre ou pour être arrivé en retard à une événement spécial était quelque peu déstressant. Et d'ailleurs, ils avaient réussi à survivre sans toutes ces règles. Ils avaient survécu, ils n'étaient pas morts de faim, ne s'étaient pas entretués. Alors oui, il y avait eu des pertes. A cause des Terriens. Mais le système de protection et de travail qu'ils avaient mi sen place n'avait fait que leur être bénéfique, et pas un seul mot plus haut que l'autre n'avait été prononcé par un des 100. Aucune rumeur de révolte n'avait soufflé dans leurs rangs, au contraire des alertes régulières qui avaient lieu là-haut, dans l'espace, et qui aboutissaient le plus régulièrement au largage dans le vide interstellaire de dizaines de corps sans vie.
Vivre là-haut, ce n'était pas vivre. Ni même survivre. C'était évoluer dans un espace clos, dans une cellule, c'était simplement attendre la mort en mettant au monde des enfants qui peut-être auraient la chance de faire naître la génération qui, enfin, pourrait retourner sur Terre. De passage. Ils ne servaient à rien, là-haut. Ils n'avaient servi à rien, n'avaient apporté aucune nouvelle découverte à l'espèce humaine, n'avaient pas enrichi leur patrimoine culturel. Ils n'étaient qu'une passerelle entre ceux qui avaient quitté la Terre, et ceux qui pourraient un jour y retourner. Et là, quand on les avait finalement fait descendre, quand ils avaient pu enfin commencer à découvrir la vraie vie, la survie, mais aussi et surtout la vie, ils avaient compris quelque chose. Oh, ils avaient certainement fait des erreurs. Mais ils avaient appris, et n'avaient pas laissé des lois injustes dicter leurs conduites et le moindre de leurs mouvements. Ils s'étaient fait attaquer par les Terriens, mais n'avaient fait que répliquer. Ils avaient emprisonné un des leurs, l'avaient presque torturé, mais uniquement parce qu'ils ne pouvaient rien faire d'autre et que c'était le seul choix qu'ils avaient. Et là, alors que Kane et Griffin n'étaient là que depuis quelques temps - combien, en réalité ?, la première chose qu'ils faisaient était de dire aux Terriens, qui les surpassaient largement dans l'art de la guerre te du combat et qui pourraient les exterminer comme on écrase des fourmis sur le sol, qu'eux en savaient plus qu'eux. Qu'ils pourraient leur apprendre. Qu'ils étaient inférieurs, mais que le Sky People pourrait certainement les aider à s'élever intellectuellement. Toujours cette arrogance qui avait tant déplu à tous ceux qui s'étaient retrouvé au bagne, qui s'étaient retrouvés exilés, comme des bêtes de laboratoires, pour tester si le taux de radioactivité permettait de nouveau la vie ou pas. S'ils c'était avéré que les radiations aient été trop élevées, ils seraient tous morts. Et en auraient-ils été attristés ? Certainement. Mais pas par leur mort, simplement par le fait qu'ils devraient attendre pour retourner sur Terre, et en réalisant qu'ils ne pourraient peut-être jamais mettre les pieds sur l'herbe ou dans le sable fin d'une plage. Hautains, arrogant. Même là, alors qu'ils étaient clairement en position de faiblesse, et que le moindre geste de travers pourrait les envoyer au pays des morts, ils ne quittaient cette certitude qu'eux représentaient le dernier espoir de l'espèce humaine, songeant certainement que les Terriens n'étaient même pas humains, pas plus que des singes en tout cas.
Et cela révoltait Jack, qui les incendia littéralement de ses prunelles brunes, avant que la montagne de muscles ne finisse par emmener l'homme et la femme derrière la Commandante. Dire qu'ils avaient failli réussi à la faire parler, à la faire les considérer comme leur égale, à la faire parler. Ces deux-là avaient tout gâché. Mais, alors qu'on les emmenait, Jack croisa le regard de Kane, et la compassion et l'excuse qu'il lut dans son regard manquèrent de lui faire quelque chose qu'il aurait regretté. Il avait failli aller lui refaire le portrait, à cet homme qui le regardait désormais comme le gamin qu'il était encore avant d'atterrir ici. Mais, à cause d'eux, ils avaient grandi. A cause d'eux, ils avaient pris de l'ampleur. A cause d'eux, ils avaient changé, ils avaient compris des choses que ces deux-là ne comprendraient certainement jamais, ou en tout cas pas tout de suite. Et pourtant, ils continuaient des les traiter comme des gamins pas capables de se débrouiller seuls. Mais n'avaient-ils pas montré le contraire en survivant pendant plus d'de trois mois ici-bas ? Il bouillait intérieurement, mais, heureusement, les deux conseillers furent emmenés à l'intérieur et disparurent du champs de vision du jeune homme, qui se tourna vers la Chef de Terriens au moment où Adèle reprenait la parole.
Laquelle posa sur la brune un regard étrange, où se mêlait condescendance et surprise. Elle ne se serait certainement jamais doutée de la scène qui venait de se jouer devant ses yeux, quatre des chefs du peuple ennemi affirmant un discours contraire pour leur survie. Elle tourna ensuite son regard vers Jack, et, enfin, elle prit la parole, d'une voix claire, sèche et dans laquelle aucune émotion ne perçait. C'était d'ailleurs assez surprenant de voir qu'après tout ce qui venait de se passer devant elle, sans avoir haussé le ton, et par son simple regard, tout le monde ici lui avait obéi. Elle était impressionnante. Mais elle ne devait pas être beaucoup plus âgée qu'eux, et cela empli le brun de satisfaction quand il repensa au regard de Kane. Bien sûr que des jeunes pouvaient diriger. Et la Commandante en était la preuve vivante.

« - Vos renforts sont arrivés en retard, malheureusement. Ils n'ont pas pu vous aider dans cette guerre, mais vous avez très bien réussi à exterminer mon peuple sans leur aide. Maintenant que vous êtes au moins deux fois plus nombreux, comment pourrais-je un instant croire que vous ne recommencerez pas dès l'instant où vous serez sortis de ce village ? Et, même si vous ne voulez pas nous nuire, les deux prisonniers que je viens de faire ont clairement des intentions plus sombres quant à mon peuple. Je vais donc réitérer ma proposition. Je vous laisse le choix. Partir, ou mourir. »

Jack laissa durant un bref instant le silence tomber sur la place sur laquelle ils se trouvaient, au beau milieu d'un village terrien, et, en calmant son rythme cardiaque, il observa durant un petit moment les guerriers qui étaient restés là, les entourant comme s'ils étaient les plus dangereux individus que l'on puisse trouver sur cette Terre. Ce qui, clairement, le faisait bien rire. Ici, ils étaient le gibier, la proie, et non les chasseurs. Et pourtant, ils étaient gardés et surveillés comme s'ils allaient sortir une arme destructrice de leur poche à tout moment. Ils avaient donc si peur d'eux ? Ou n'était-ce qu'une simple mesure de précaution ? Certainement, car eux deux n'étaient pas très impressionnants. Elle infirme, lui défigurés. Deux revenants.

« - Ceux qui sont arrivés doivent être en majorité des femmes, des enfants et des travailleurs. Je pense qu'ils sont plus inquiets de trouver à manger que de venir vous combattre. Et nous pourrions les raisonner, si jamais ils nourrissait des intentions vengeresses, comme vous semblez le croire. Nous avons réussi à survivre ici, et ils nous écouterons. Laissez-nous leur parler, leur apprendre à vivre ici, et peut-être pourrions nous nous entendre. » Il reprit sa respiration, puis, sans laisser le temps à personne de lui couper la parole, il reprit, n'oubliant pas ce qui, pour Adèle et lui, était certainement l'essentiel. « Sans parler du fait que nous serons beaucoup plus occupés à récupérer nos amis pris par les Hommes de la Montagne que d'essayer de vous nuire. »

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Finalement, elle accepta son étreinte, venant se caler une fois de plus contre lui. En soufflant légèrement, le brun serra un peu plus ses bras autour de la jeune femme, fermant lentement les yeux.
Alors qu'il croyait pouvoir profiter de ce court instant, ses pensées revinrent au galop, et son regard se leva le temps de quelques secondes vers les caméra, furieux. Ses doigts se tendirent légèrement dans le dos de la jeune femme, tandis qu'il réfléchissait déjà à un moyen de partir d'ici. Mais comment ? Il ne connaissait aucunement cet endroit, et pour cause, il était enfermé dans cette chambre d’hôpital depuis de nombreux jours avec l'ordre d'y rester jusqu'à ce qu'ils soit soigné. Soigné. L'avait-on réellement soigné ? Il n'en avait pas l'impression, et alors qu'il gardait Billie contre lui, son regard se perdit sur ses deux bras, et il desserra quelques instants pour les observer. On l'avait piqué, plus de fois qu'il ne l'aurait fallu. Mais lui avait-on injecté quelque chose, ou au contraire, l'avait-on privé de son sang ? Mais dans ce cas, pour quoi faire ? Il ne savait pas, ne comprenait pas, et surtout face à ce foutu engin de surveillance, il ne devait pas montrer ses doutes.
Il fallait qu'il sorte de cette chambre, qu'il trouve ce qui se tramait ici. Mais selon Billie, il était réellement dur de se déplacer sans être suivi par un quelconque toutou. Alors il faudrait faire diversion, occuper les gardes tandis qu'il chercherait des preuves. Il avait besoin de preuves tangibles pour tout comprendre et surtout, pour pouvoir trouver un moyen de partir. Si la grande porte dont lui avait parlé Billie semblait inaccessible, il avait bien un autre moyen de sortir. Mais pour cela, il faudrait déjà qu'il sorte de cette foutue chambre. Et pour cela, il fallait qu'il guérisse, ou qu'il fasse pression. En demandant à voir son peuple, il pourrait peut-être réussir à sortir, car dans le cas contraire où on ne lui accorderait pas ce droit, cela serrait une preuve de plus qu'il cumulerait contre les gens qui les retenaient ici.
Sortir était donc la seule chose à laquelle il devait penser. Enfin presque. Ses idées furent balayées lorsque Billie profita de relâchement de l'étreinte pour relever doucement la tête vers lui, se mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser presque timidement. L'une des mains du jeune homme vint rapidement se poser sur le menton de la jeune femme, qui avait de nouveau baissé la tête, et il remonta celui-ci, lui offrant de nouveau ses lèvres. Il prolongea quelques instants le baiser avant de rompre, gardant toujours une main sûre sous le menton de la brune.

« - Il faudrait aller voir les autres, tu ne penses pas ? »

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Elle les détestait encore plus. Plus que ce qu'elle les avait déjà détestés sur l'Arche. Eux qui croyaient, par leur suprématie, imposer tous leurs ordres. Eux qui se croyaient si puissants, si élevés intellectuellement ... Elle qui les avait toujours considérés comme des opposants aux respects des valeurs juste des autres les voyait désormais comme pire encore. Car ici bas, ils ne valaient plus rien. Oh, ils auraient beau troquer leur prétendue supériorité, ils n'auraient rien. Ni de la part de la Commandante, ni de la sienne. Ils avaient forgé leur nouvelle vie en descendant ici-bas, et ils devaient désormais comprendre tout ce que cela impliquait : ils étaient libres, et bien qu'en guerre, ils ne suivraient plus les règles de l'Arche. Oh non, plus de règles, plus de morts inutiles, plus d'isolements, plus de prisonniers injustement punis. Non, plus d'ordres à recevoir d'eux. Désormais, ils dirigeaient ici bas et n'avaient plus besoin des adultes, puisqu'ils en étaient devenus, et que cela leur plaise ou non, ils avaient su prendre les responsabilités dont les 100 avaient eu besoin. Ils n'étaient plus les même, et aucun des conseillers de l'Arche n'arriveraient à leur arracher leur liberté, elle se le promettait.
Alors tandis que la masse de muscles emmenait Kane et Griffin dans un endroit dont ils ne savaient rien, Jack et Adèle se trouvaient finalement presque seuls face à la Commandante. Il ne restait que ses gardes du corps, mais qui se tenaient toutefois à l'écart selon ses ordres. La brune jeta un dernier regard intransigeant aux deux adultes avant qu'ils ne disparaissent de sa vue, les poings toujours aussi serrés. Déjà qu'ils devaient se battre contre les Terriens, ajouter leur peuple et ses règles devenait un poids de plus. Comme s'ils n'en avaient pas assez. Qu'avaient-ils donc fait pour mériter tout ce désordre ? Au contraire, ne méritaient-ils pas la paix, après leur incessante lutte ? Le calme et l'ordre n'étaient-elles donc pas les choses dont ils avaient le plus besoin ? Ils étaient faibles, jeunes, et détruits par tout ce qui s'était passé. Mais épreuve après épreuves, ils avaient tenus bons, ensemble. Et plus que tout, Adèle ne voulait pas craquer. Mais tout ce poids, et cette haine qui grandissait en elle ne demandaient qu'à exploser pour sortir. Elle avait besoin d'extérioriser, et ce plus que tout. Elle avait besoin de hurler, de pleurer. Chose qu'elle n'avait pas faite depuis des lustres. Et ses mains tremblantes, pourtant aussi serrées qu'il était possible de l'être, tentaient vainement de camoufler la rage qui la consumait.
Elle avait toujours lutté, quoiqu'il advienne. Contre le système de l'Arche, elle s'était opposée dès son plus jeune âge, et en espérant sauver la vie de sa sœur ainsi que celle de sa mère, elle avait tué. Et finie emprisonnée. En arrivant sur Terre, elle avait rencontré Jack, et elle avait lutté contre les sentiments qui grandissaient en elle, et elle s'était enfermée à l'intérieur d'elle même. En voulant sauver les 100 de la menace Terrienne, aux côtés de Jack, elle avait tué. Elle avait finalement perdu sa jambe et surtout, s'était retrouvé prisonnière du Terrien avec le grand brun envers lequel elle avait finalement avoué ses sentiments. Et maintenant encore, ils couraient vers leur mort. Ils allaient être soit emprisonnés, soient tués, et tout ça une fois de plus, à cause de ces maudites choses contre lesquelles elle avait toujours lutté.
Elle ne s'était jamais vraiment demandé ce qu'elle aurait voulu faire avant de mourir. Quelle aurait été la dernière chose dont elle aurait souhaité la réalisation avant de mourir ? Elle ne savait pas. Peut-être saurait-elle lorsqu'elle serait sûre d'être morte.
C'est ainsi presque distraitement qu'elle écouta l'ébauche de conversation entre la Commandante et Jack, perdue dans ses pensées. Ses poings serrés se relâchèrent lentement, mais pourtant, ils restaient toujours aussi tendus, tout comme le reste de son corps. Partir ou mourir. Partit ou mourir. C'était toujours la même chose, toujours le même destin qui revenait à la charge. Et de toute façon, les deux reviendraient à la même chose. Car partir où, alors qu'ils étaient faibles ? Rejoindre les survivants du possible crash de l'Arche, peut-être ? Se faire traiter comme les même meurtriers et condamnés qu'ils étaient avant alors qu'ils avaient gagné leur liberté ? Non, elle refusait cette idée. Elle le refusait tout simplement. Ah Jack, qui proposait de raisonner leur ancien peuple. Ils étaient tous sous le joug des conseillers, à moins que leur venue ici ne leur ait fait réaliser à quel point ils avaient tous été dupés, et si stupides pendant toutes ces années. Mais peut-être cela était-il envisageable. Quoiqu'elle ne considère pas réellement cela comme une option, puisqu'ils ne seraient sûrement jamais accueillis là-bas comme héros.
Les yeux de la jeune femme retombèrent finalement sur la Chef des Terriens, qui écoutai Jack avec attention. Aller chercher leurs amis, alors que la Commandante leur avait assuré que personne ne revenait de là-bas ? Si ça se trouve, ils étaient déjà morts, de toute façon. Non. Elle ne devait pas penser ainsi. Surtout pas. Mais qu'allait en penser la Commandante.

« - Tenter d'aller chercher votre peuple à l'intérieur de la Montagne est du simple suicide. Cela revient pourtant à votre décision entre partir et mourir, mais vous cumulez les deux en même temps. Quand à votre proposition pour ce qu'il s'agit de votre peuple, mes dirigeants et moi allons réfléchir de leur sort. En attendant, vous resterez nos prisonniers ici. »

Et d'un simple geste de la main, elle invita les guerriers qui se trouvaient auprès d'elle à se rassembler près des deux jeunes gens, les encerclant rapidement. Prisonniers, encore ? Ils n'en auraient donc jamais fini. Et c'est en constatant que la Commandante ne plaisantait sûrement pas, et qu'ils lui devaient allégeance pour ne pas les avoir encore tués, qu'Adèle commença à marcher vers là où ils désiraient les emmener. Pitié, pas dans le même endroit que Kane et Griffin.

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La main de John sous son menton l'empêchait de baisser la tête, si bien qu'elle le regarda dans les yeux quand il parla. Aller voir les autres. Oui, ce serait une bonne idée, ça. Mais lui ne pourrait pas sortir, car jamais leurs « hôtes » ne l'autoriseraient à sortir de cette chambre d'hôpital, qui ressemblait étrangement à une cellule déguisée. Il était prisonnier là-dedans. Peu importait leurs raisons, ils ne voulaient pas que les 100 ne découvrent que John était encore en vie. Ils ne voulaient pas que le groupe de jeunes de l'espace ne se retrouve derrière une forte tête comme celle du brun. Car ils voulaient quelque chose d'eux, c'était certain. Quoi ? C'était la question qu'ils se posaient tous les deux. Mais, alors que ces pensées se faisaient un bout de chemin dans l'esprit de la brune, elle songea alors à quelque chose. Depuis leur arrivée ici, ou tout du moins depuis leur réveil, elle avait été la chef. Celle sur laquelle les autres s'étaient appuyés, celle derrière laquelle ils s'étaient tous mit. C'étaient eux qui avaient donné son nom et tout un tas d'informations sur elle à Wallace, et tout ça parce qu'ils la considéraient comme leur chef. Et à côté de ça, John, leur réel leader, était resté dans l'ombre, presque mort, sans qu'on ne leur dise qu'il était vivant. Mais Billie réalisait que pour les habitants d'ici, John était plus utile mort que vivant. Ou en tout cas, il était plus utile mort que vivant pour les 100, car se serait bien plus aisé de convaincre la petite chose fragile qu'était la jeune femme que de convaincre le cador qu'il était. Et s'ils avaient réussi à faire tomber Billie dans le piège de la confiance, tous y seraient tombés. Puisque tous étaient derrière elle et que tous lui faisaient confiance et avaient confiance en son jugement. Pour obtenir ce qu'ils voulaient d'eux, quoi que ce soit, ils n'avaient besoin de convaincre qu'une seule personne. Elle. Sauf que maintenant, John était vivant, et que les doutes de la jeune femme n'avaient fait qu'empirer.
Mais ils fallait qu'ils sortent, évidemment. Il fallait qu'ils découvrent ce qui se jouait ici et qu'ils trouvent un moyen de se tirer de cette montagne. Comment ? Il semblait évident qu'ils devaient savoir ce que les gens d'ici leur voulait. Mais encore une fois, comment ? Billie y réfléchis une seconde, les lèvres pincées. Faire sortir John et avouer aux 100 qu'il était vivant compromettrait le plan de Wallace. Mais justement, si elle faisait mine de coopérer, si elle faisait mine de leur faire confiance, de se sentir bien, peut-être aurait-elle accès à plus d'informations ? Elle leva alors la tête vers lui et croisa son regard. Mais il n'allait pas aimer ça. Jouer les agents infiltrés lui paraîtrait une mauvaise idée, et il n'allait pas aimer ça. Mais, avaient-ils vraiment le choix ? Ils étaient enfermés dans une montagne, sans connaître une seule sortie, et sans savoir ce qu'on allait leur faire ou ce qu'on voulait d'eux, bien que les marques dans le creux du coude du jeune homme soient assez évocatrices du fait qu'on ne leur voulait pas spécialement du bien.

« - Tu ne peux pas aller les voir. Il faut que tu te reposes. Mais ils doivent se demander où je suis. »

Prononcer ces quelques mots lui arrachait littéralement la gorge, car elle n'était pas sûre qu'on la laisserait de nouveau venir ici et le voir. Peut-être attendait-on déjà de la voir sortie de la pièce pour transférer John autre part et s'assurer qu'elle ne pourrait pas se retrouver de nouveau en contact avec lui. Imaginer quitter cette pièce lui fendait le coeur, et il en faudrait peu pour qu'elle décide de rester, et de faire tout ce qu'elle pourrait pour rester ici jusqu'à ce qu'il soit totalement rétabli et apte à sortir aussi. Mais elle ne pouvait pas. Les autres comptaient sur elle, et, si elle ne faisait rien, il était à parier qu'il leur arriverait quelque chose. Quoi ? Elle ne savait pas, mais quelque chose. Elle ne pouvait pas rester là indéfiniment, et, pour que Wallace pense que son plan marchait toujours, les autres ne devaient pas savoir qu'il était en vie. Elle ne leur dirait pas. Elle garderait le secret, et, au fond de son esprit, cette peur de ne jamais le revoir. Mais elle devait jouer le jeu de Wallace pour être plus rusée que lui et jouer les agents infiltrés. Il fallait qu'elle explore ce labyrinthe, qu'elle mette au jour le secret de ces couloirs et qu'elle découvre ce qu'on leur voulait. Et elle avait déjà une petite idée d'où commencer, idée qui lui était venue quand elle avait vu que, clairement, on avait pris du sang au jeune homme.

« - Mais je reviendrais, je te le promets. »

Et elle essayait de faire passer dans son regard tout ce qu'elle ne pouvait dire à cause de la caméra qui se trouvait toujours dans son dos. Aies confiance en moi. Laisse-moi partir, laisse-les croire que je leur fais confiance. Laisse-moi mentir aux autres. Laisse-moi risquer tout pour découvrir ce qui se manigance ici. Mais elle ne savait pas s'il comprendrait, et encore moins s'il serait d'accord. Car ça, elle en doutait plus que tout.

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Le choix d'aller chercher leurs amis ou non les regardait eux, et uniquement eux. Si la Commandante pensait que c'était du simple suicide, peut-être n'avait-elle pas tort. Mais dans tous les cas, c'était leur choix, et Jack ne pouvait se résoudre à penser que les 100 étaient morts et qu'ils en étaient les derniers rescapés. C'était tout bonnement impossible. Ils n'étaient pas descendus sur Terre, ils n'avaient pas survécu au crash de la navette, ils n'avaient pas survécu aux dernières radiations, ils n'étaient pas morts de faim ou de soif, ils n'avaient pas résisté aux Terriens pour finalement se faire enlever par une autre tribu et par par être tués par elle. Non, c'était impossible. S'ils avaient survécu jusque là, c'est que, forcément, quelque part, ils avaient une bonne étoile. Et elle n'allait pas les laisser tomber maintenant. Pas comme ça, pas alors qu'ils ne restaient qu'eux deux. Soit ils mouraient tous, soit ils ne mouraient pas. Il fallait penser comme ça, et surtout, il ne fallait pas céder au désespoir et au doute. Car pour survivre dans le camp ennemi, il ne fallait pas douter.
Ainsi, quand la Chef des Terriens leur annonça qu'ils resteraient prisonniers ici le temps qu'elle et ses conseillers délibèrent, le brun accusa le coup et tourna la tête vers Adèle. Prisonniers. Encore. Est-ce donc ce à quoi leur vie allait se résumer, désormais ? Passer constamment de mains en mains pour toujours rejoindre une autre cellule, un autre cachot, une autre prison ? Il ne voulait pas être enfermé. Après avoir été emprisonné sur l'Arche, puis chez Lincoln, Jack voulait être libre. Et il l'avait été durant un temps, sur Terre. Mais ce temps semblait révolu. Sauf qu'il ne le voulait pas.
Mais il n'avait pas le choix, évidemment. Alors, sans rien dire, sans protester, il les laissa emmener, à la suite de la jeune femme, vers les cachots. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand, au lieu de se diriger vers un bâtiment en bois comme il le pensait, le geôlier d'Adèle se pencha pour ouvrir une trappe dissimulée dans le sol, sois un couvert de feuilles et de brindilles. Il tira alors de cet enchevêtrement naturel une échelle, elle aussi dissimulée des regards, et il la fit glisser dans la trappe, avant de pousser Adèle pour qu'elle descende. Jack eut alors un mouvement en avant. Avec sa jambe, elle aurait toutes les peines du monde a descendre ! Et ce Sauvage qui venait de la pousser comme il l'avait fait ...

« - Elle ne peut pas descendre, laissez-moi passer d'abord. »

Il tenta encore une fois de se dégager de l'emprise de celui qui le tenait, et l'autre, debout devant Adèle, le regarda sans broncher durant un quart de seconde. Le jeune homme crut bien qu'il ne l'écouterait pas et qu'au contraire il presserait Adèle de descendre, mais, au contraire, il attrapa la jeune femme par son t-shirt pour la faire remonter, avant de se diriger vers Jack avec un sourire mauvais sur les lèvres.

« - Alors passe devant. »

Puis, sans rien ajouter de plus, il poussa le brun en avant, qui tomba dans la cellule sans pouvoir se rattraper a l'échelle. Eh oui, cette dernière n'était pas obligatoire pour descendre ici, et seuls les prisonniers les plus respectés ou les moins proches de la mort passait par cette voie "royale". Les autres étaient simplement jetés dans le trou. Et c'est avec un bruit sourd que le dos de Jack heurta le sol, plusieurs mètres plus bas. Tout l'air que contenaient des poumons fut expulsé hors de sa cage thoracique, et ses yeux s'écarquillèrent de surprise et de douleur, tandis que son cœur se mettait à battre la chamade pour combler ce manque d'oxygène dans tout son corps. Mais bientôt, ses veines manquèrent à leur tour de gaz salvateur, et le brun cru bien que sa dernière heure était arrivée quand il se rendit compte qu'il n'arrivait pas à inspirer. Mais alors, dans un réflexe de survie, il se tourna sur le côté, et soudain, il inspira comme s'il se noyait. Son souffle rauque résonna dans la cellule, mais, sans perdre une seconde, il se releva, titubant légèrement, et leva la tête vers le carré de lumière qui tombait de là-haut. Ils allaient envoyer Adèle, et il fallait qu'il lui évite une chute comme celle qu'il venait de faire.

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Ils étaient enfermés ici, c'était plus que clair. Et il ressentait que partir ne serait pas chose aisée. Partir. Alors que cet endroit semblait au premier abord parfait pour eux. Durant quelques instants, et même encore jusqu'à maintenant, les jeunes avaient du et croyaient encore qu'ils avaient finalement trouvé un endroit sûr, à l'abri des Terriens. Un endroit parfait pour vivre, un paradis sous terre. Mais c'était bien là ce qui changeait tout. Il n'existait aucun paradis, et sous terre ne se trouvait que l'enfer. Enfer dans lequel ils vivaient actuellement. Car tout ce qui se trouvait autour d'eux n'était qu'apparences, et tous les deux avaient su rapidement le dénicher. Peut-être à cause de la méfiance dont ils faisaient toujours preuve, et surtout de cette envie plus forte que tout de protéger leur peuple des dangers qu'il pouvait encourir. Flairer le danger en permanence était devenu quelque chose dont ils ne pouvaient plus se séparer, c'était devenu finalement un instinct, quelque chose qu'ils avaient besoin de faire pour s'assurer que tout allait bien. Et ici, rien n'allait bien. Rien du tout.
Et en écho à son étrange sentiment de malaise, John ne voulait pas laisser Billie enquêter seule. Tout d'abord, c'était trop dangereux, car si les hommes de cet endroit étaient capables de les retenir et de leur faire croire qu'ils étaient en sécurité, alors ils n'auraient aucun mal à faire disparaître quiconque s'opposerait à eux. Y compris Billie. Enfin peut-être essayeraient-ils de la raisonner d'abord, car elle devait être un pion de choix qu'ils désiraient manipuler dans leur petit jeu. Sinon, ils l'auraient directement tuée, non ? Le problème était simplement que Billie n'était pas raisonnable, et qu'ils finiraient par le comprendre, puis par la tuer. Or, et bien sûr, John refusait simplement cette idée et surtout, il refusait tout simplement de ne rien pouvoir faire dans cette chambre pour l'aider. Il était coincé ici, une fois de plus.

« - Je n'ai pas besoin de repos Billie, j'ai simplement besoin de les voir. » fit-il en s'écartant doucement de la brune.

Et pourtant, il savait qu'il devrait rester ici. Parce qu'au fond, il avait vraiment besoin de se reposer, mais surtout, il n'aurait pas la force de courir dans les couloirs si besoin était. Alors, contre sa volonté, il était retenu ici. Alors qu'elle, dehors, se jetterait dans la gueule du loup. Ce qu'il n'arrivait pas à supporter. Mais en plus de cela, il craignait encore de nombreuses choses. Qu'on l’assomme encore à coups de calmants, et qu'il se retrouve encore dans un état minable, incapable de comprendre ce qui lui arriverait. Car il devait savoir ce qui lui était arrivé, et d'où provenaient les piqures qu'il avait sur les bras. Mais ça semblait tout bonnement impossible. Du moins, de son côté, il ne pouvait rien faire.
En plus de cela, il se demandait s'il pouvait ne serait-ce qu'une chose. Vivre. Car si les hommes derrière la caméra avaient compris leur manège, ils les tueraient tous les deux. Alors sa promesse, elle lui disant qu'elle reviendrait, ne valait rien. Et quelque part, ils devaient tous les deux en être conscients. Et plus que ça, même.
C'est peut-être ce qui poussa le brun à baisser une fois de plus le menton pour l'embrasser, tandis que ses doigts se serraient contre son t-shirt que Billie portait, lâchant le menton de la brune. Et tandis que ses lèvres goutaient fougueusement encore à celles de la brune, la porte de la chambre s'ouvrit en grand sur le docteur Tsing, sa pile de papiers toujours à la main. Il fut assez dur pour le jeune homme de s'arracher à le jeune femme, mais il releva finalement la tête vers la femme au visage feingnement gêné.

« - Désolée de vous déranger, mais il faut qu'on reprenne ta tension et qu'on vérifie si tout va bien pour toi, John » fit-celle en désignant le lit pour qu'il s'y rallonge.

Le brun renifla légèrement, gardant encore la brune contre lui, avant de jeter un regard au lit. Surtout, ne laisser passer aucun soupçon, et peut-être que tout s'arrangerait. Ils devaient agir comme si tout allait bien, comme s'ils se sentaient en sécurité ici. Comme s'ils leur faisaient confiance, car c'était ce qu'ils devaient croire après tout. Peut-être ainsi auraient-ils une chance de survie, et une chance d'enquêter pour Billie, même si John refusait de considérer qu'elle risquait sa vie en faisait tout ça. Mais après tout, ils étaient sûrement déjà morts.
Alors, avant qu'il ne se dirige vers le lit, le brun serra une dernière fois Billie dans ses bras, inspirant longuement pour respirer son odeur, et tandis que ses doigts lâchaient doucement son t-shirt, il rapprocha doucement sa bouche de l'oreille droite de la jeune femme, murmurant doucement près de celle-ci, comme s'il savait qu'il couraient déjà tous un danger.

« - Je t'aime. »

Puis, lentement, et sans lui adresser un dernier regard, peut-être par crainte, mais aussi parce qu'il avait changé, John se dirigea vers le lit avant de s'allonger sur celui-ci. Le docteur Tsing, debout devant lui, lui cachait la vue qu'il avait sur Billie,, et elle faisait d'ailleurs de petits gestes à celle-ci pour lui dire de quitter la pièce. Mais de toute façon, elle devait être forte, parce que désormais, c'était elle qui risquerait sa vie en enquêtant, et lui l'attendrait simplement ici, pour partager ses soupçons et pour l'épauler, avant de pouvoir se lever pour venir l'aider.

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Alors qu'ils marchaient lentement vers le bagne, Adèle fulminait. Et ses poings serrés en témoignaient. Si elle l'avait pu, elle aurait sauté à la gorge des deux conseillers et leur aurait arraché la jugulaire avec les dents, afin de les voir se vider de leur sang devant elle. Elle n'arrivait pas à libérer son esprit de la rage qui l'avait gagnée depuis qu'elle avait vu les deux adultes en face d'elle. Tout lui était instantanément remonté en mémoire : les lois de dictature, les morts injustes, leur jugement si présomptueux ... Elle n'avait jamais pu les supporter, et c'était crue libérée en arrivant ici. Le paradis, c'était ce qu'elle avait cru au premier abord. Mais même s'ils avaient encouru de nombreux dangers, même s'ils avaient faillit y passer, et même si aujourd'hui ils allaient encore être enfermés, elle s'était toujours sentie plus libre que jamais dans ces moments là. Et voilà qu'ils avaient simplement tout gâché, rien qu'en prononçant quelques mots. Eux et leur estime si haute de leur personne ... Elle n'arrivait pas y croire. Comment avaient-ils pu tout gâcher par quelques mots, alors que Jack et elle avaient finalement réussit à gérer la situation ? Elle ne comprenait pas. Elle les détestait. Le seul sentiment qui l'animait alors qu'elle marchait, était la rage. Et l'envie de les détruire, comme ils avaient toujours détruit sa vie, et comme ils venaient encore de le faire.
Alors qu'elle s'attendait à être dirigée vers une espèce de maison, là où elle lui avait semblé apercevoir Kane et Griffin, fut aussi surprise que Jack en se rendant compte qu'ils allaient être jetés sous terre. Encore pire que ce qu'elle pensait ! Le Terrien attrapa alors rapidement une espèce de trappe et ouvrit alors lentement celle-ci avant d'y faire glisser une échelle. La brune, de loin, jeta un coup d’œil pour essayer d’approximer la hauteur, se demandant si elle arrivait à descendre l'échelle, lorsqu'elle se sentit poussée vers le trou avec vigueur. Son premier réflexe, craignant la chute, fut de s'accrocher au Terrien, qui continua de la pousser sans broncher vers le trou.

« - Elle ne peut pas descendre, laissez-moi passer d'abord. »

Durant quelques secondes, Adèle sentit ses pieds lécher le vide, et alors qu'elle se voyait déjà s'écraser comme une crêpe au fond du trou, les paroles de Jack arrêtèrent le Terrien qui la poussait. La brunette jeta un regard en coin à leur geôlier et avisa un sourire sur la face hideuse de celui-ci. Il ne se gêna alors pas pour pousser rapidement Jack dans leur future cellule, ne lui laissant même pas le temps de s'accrocher à l'échelle. Elle assista donc à sa chute sans pouvoir rien dire, les yeux grands ouverts.
Paniquée lorsqu'elle n'entendit aucun bruit, la jeune femme avança de son propre chef vers le trou, espérant y retrouver un Jack entier. Durant quelques instants, le brun ne bougea pas, puis il fini par se relever, et l'entendre inspirer réduisit légèrement l’inquiétude de la jeune femme. Et alors qu'elle était presque au bord du précipice, elle sentit la main du Terrien se presser contre son dos, et n'eut d'autre choix que de tomber à son tour, perdant l'équilibre qu'elle peinait à maintenir.

« - Attention ! » eut-elle à peine le temps de dire avant de tomber sur le grand brun.

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74On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:34

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Il finit par pencher la tête vers elle apres ce qui lui sembla un moment infini. Mais il était sûrement perdu dans ses pensées et des réflexions, tout comme elle l'avait été quelque temps avant lui. Mais il sembla en sortir, et, avant qu'elle n'ait ou secouer la tête et le dissuader de vouloir aller à la rencontre des autres, il l'embrassait. A croire qu'ils ne s'étaient pas vus depuis des lustres et que seul le contact d'un baiser pourrait les rassurer l'un l'autre. Mais, plus qu'une longue séparation, ils avaient tous les deux crus que la mort se dressait entre eux. Alors forcément, meme s'ils s'étaient retrouvés depuis plus d'une heure maintenznt, ils ne pouvaient s'en empêcher. Alors, quand il se pencha vers elle, Billie passa ses mains dans sa nuque pour s'approcher de lui, et, tandis que lui agrippait son t-shirt, elle se mit sur la pointe des pieds. Il etait toujours aussi grand. Et elle toujours aussi petite. Donc il y avait toujours cette tete qui les séparait.
Mais soudain, la porte s'ouvrit, des bruits de pas retentirent, et le Docteur Tsing les interrompit, feignant d'être surprise par ce qu'elle voyait. Comme si elle n'était pas deja au courant. La brune en aurait levé les yeux au ciel. Mais la grande brune avait raison, bien sûr, il fallait que l'on s'assure que John allait bien. Elle hocha donc la tete et s'apprêtait à reculer d'un pas, quand il agrippa son t-shirt pour la retenir, avant d'avancer pour lui murmurer deux mots à l'oreille droite. Deux mots qui lui firent perdre totalement des moyens et qui l'a figèrent sur place durant un instant. Le temps pour lui de la lâcher, de se tourner et d'aller de placer sur son lit, sans s'être tourné vers elle. Elle n'avait pas pu répondre. Et avec Tsing dans la pièce qui lui faisait signe de sortir, ce serait difficile. Mais le reverrait-elle seulement ? Elle avait peur de partir et de ne jamais être autorisée à revenir. Mais elle n'avait pas le choix. Elle n'avait pas le choix. Alors, comme si c'était la chose la plus difficile qu'on lui demandait, Billie pinça les lèvres et se dirigea vers la sortie. Ses doigts fins se posèrent sur la poignée de la porte, et tout en elle lui criait de ne pas sortir. Mais, en fermant les yeux, elle dit un pas en dehors de la chambre et se tourna pour fermer derrière elle. Mais elle l'aperçut alors, allongé sur son lit, et son cœur rata un battement. Elle l'aimait. Oh que oui.

- Moi aussi John.

75On the Ground - Page 3 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 22:36

Boulet Number One



A peine fut-il relevé, la tête levée vers le puis de lumière, qu'il aperçut la silhouette de la brune se découper en contre jour. Mais il n'eut pas le temps de prononcer un mot qu'elle tomba soudain, et Jack paniqua un instant. Mais comment il allait la rattraper, au juste ? Parce que les sauvetages en mode princesse, ça ne marchait vraiment que dans les films, et il doutait de pouvoir la rattraper sans tomber à son tour une seconde fois. Mais pour tout dire, il n'avait pas le temps de tergiverser pendant des heures. Ainsi, le souffle encore rauque, il n'eut que le temps de bien se mettre sous elle, qu'il voyait tomber comme au ralenti, et, quelques secondes plus tard, les bras tendues devant lui, il réceptionnait la jeune femme. Durant un bref instant, il crut que finalement, les sauvetages princesses n'étaient pas réservés qu'aux films, mais il sentit alors ses jambes lâcher sous leurs poids conjugués, et il s'effondra au sol, encore un peu pantelant de la chute qu'il venait de subir. Mais au moins, il avait évité le pire à Adèle, et, en la lâchant, il resta donc allongé sur le sol, reprenant simplement son souffle. Il était d'ailleurs étonné d'être encore en vie après une chute pareille, mais il fallait croire qu'il n'était pas si facile que ça à tuer. Mais il restait étendu là, simplement, face contre le carré de lumière, à souffler tranquillement, pendant que son coeur reprenait un rythme à peu près normal. A vrai dire, là, maintenant, il se demandait simplement ce qu'ils allaient faire ensuite. qu'allait-il se passer ? Allaient-ils s'en tirer, survivre, sortir de cette cellule, ou bien moisir ici ? C'était une bonne question, mais à laquelle, malheureusement, pour le moment, ils n'avaient ni l'un ni l'autre aucune solution.
Alors, sans bouger, il resta encore au sol. Perdu dans ses pensées, mais se reposant et soufflant aussi par la même occasion. Il reprenait ses forces avant la prochaine bataille.

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