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On the Ground

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26On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:37

Boulet Number One



Il vit Adèle prendre une sorte de peau de bête, et, comme elle, attrapa une fourrure, se remémorant avec un frisson les longues nuits froides qu'ils avaient passées dans le camp. Oh oui, il savait à quel point la température pouvait être basse, ici bas, et à vrai dire, il n'avait pas vraiment envie de grelotter tout le temps, car un moindre petit frisson lui irritait sa peau déjà abîmée. Alors, en mettant sur son épaule la pièce de fourrure, il se dirigea vers le Terrien, qui, déjà, disparaissait dans les tunnels. Sauf que cette fois, ils allaient sortir. Ils n'allait pas seulement aller se baigner ou quoi que ce soit, ils allaient rencontrer la chef des Terriens. Etaient-ils en train de faire une bêtise ? Beaucoup auraient dit que oui. Mais les deux bruns, qui ne s'étaient quasiment pas quitté depuis que leur navette s'était écrasée sur Terre, pensaient tout autrement. Ou du moins, pensaient-ils ne pas avoir le choix.
Ainsi, quand elle lui rit la main, Jack serra sa paume dans le sienne, et il s'enfonça à son tour dans l'obscurité des tunnels, souhaitant enfin revoir le soleil. Ca faisait combien de temps qu'ils étaient enfermé ici ? Un jour ? Deux ? Ou même plus ? Il avait perdu le compte, sans parler du fait qu'il ne savait pas du tout combien de temps ils étaient restés inconscients. Et puis était-ce le jour ? La nuit ? Il n'en avait aucune idée. A vrai dire, il avaient légèrement l'impression de vivre comme dans une bulle, à l'écart du monde extérieur, et il aurait presque même pu croire que le temps ne s'écoulait pas de la même manière ici et dehors. Ce qui, bien sûr, était totalement faux. Mais c'était l'impression que cela faisait, de vivre plusieurs jours dans une grotte, sans avoir pu voir le soleil défiler dans le ciel.
Et puis soudain, dans la pénombre, Jack aperçut un rayon de soleil sur le sol. Et alors, un sourire étira ses lèvres. La liberté. Enfin, ils allaient pouvoir respirer de l'air frais, et pas cet air humide auquel ils avaient eu droit depuis plusieurs heures. Mais bon, en même temps, l'angoisse de rencontrer la Commandante augmenta d'un coup, et la boule qu'il avait au ventre doubla de volume en moins de deux. Alors, en tournant la tête vers Adèle, il passa une main nerveuse dans ses cheveux.

« - Prête ? »

Si lui l'était ? Il n'avait pas vraiment le choix, de toute manière, et plutôt mourir que de reculer maintenant. Mais comme ils s'étaient fait tous deux la remarque, aller à cette rencontre était la chose qui pourrait leur apporter la paix le plus simplement possible. Car, entendons-nous, essayer d'exterminer tous les Sauvages était bien tentant, mais très difficilement réalisable. Alors ils essayeraient la manière douce. Sans être bien sûr assuré que cela marcherait, et qu'ils ne seraient pas capturés ni torturés, avec comme simple crime d'être descendu du ciel. Et d'avoir potentiellement tué des amis à eux, lors de la bataille. Car, même s'il n'y pensait pas vraiment, Jack était bien conscient d'avoir tué des hommes. Combien ? Il n'aurait su le dire. Et, parfois, il revivait ce moment, en rêve, où il avait appuyé avec frénésie sur la gâchette. Où se trouvait les armes, désormais ? Aucune idée. Mais il ne regrettait pas d'avoir tiré, car il avait tué des soldats, des guerriers, qui eux-mêmes les auraient tué s'ils les avaient vu. Et dans ce cas-là, mieux vaut tuer qu'être tué. C'est ce qu'il avait fait, et il ne le regrettait pas. Mais la Commandante, elle, n'aurait peut-être pas oublié qu'ils avaient tué des hommes de son armée. Allait-elle accepter ce traité ? Rien n'était moins sûr ...

27On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:38

Boulet Number One



Evidemment qu'elle était bien. Et elle aurait souhaité ne jamais bouger. Mais, tout aussi évidemment, ce n'était pas possible. Alors, en soufflant, elle se redressa pour venir se mettre en tailleur en face de lui, sur le lit, en une position assez naïve pour la chef des 100 qu'elle avait été pendant quelques heures. Car, maintenant que John était revenu, il redevenait le chef, bien sûr. Et, pour tout dire, cela ne la dérangeait pas plus que ça. Diriger, ce n'était pas vraiment son truc. Elle n'y prenait aucun plaisir, aucune satisfaction, et se sentait surtout mal de devoir, parfois, cacher certains informations aux autres pour ne pas qu'ils s'emballent trop vite ou qu'ils aient peur. Oh, c'était certain, diriger n'était pas facile. Elle n'en avait jamais douté, mais cela s'était clairement confirmé durant ces quelques jours.
D'ailleurs, John partagerait-il ses doutes, ou au contraire penserait-il comme tous les autres ? Etait-elle la seule à ne pas faire confiance à ces gens ? Etait-elle la seule à trouver tout ça beaucoup trop beau, à trouver ça louche ? elle espérait que non? Car les autres écouteraient John, beaucoup plus qu'ils ne l'avaient écoutée elle, et ce, même si la confiance qu'ils lui avaient montré était déjà beaucoup plus qu'elle n'aurait osé espérer. Ainsi, en relevant la tête vers lui, elle haussa doucement les épaules avant de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Ah, ils avaient poussé, depuis qu'ils étaient descendus. Et, miraculeusement, elle avait eut le temps de les laver, ici, à Mont Weather, ce qui l'avait laissé étrangement perplexe devant cette nouvelle cascade brune, qu'elle avait toujours gardé plus ou moins aux épaules, en un carré un peu long. Mais là, ils lui descendaient dans le dos et sur la poitrine. Peut-être pourrait-elle les couper, avant qu'ils ne partent. Car évidemment, elle ne se voyait pas rester ici. Trop de doute, d'incertitude, et pas assez de confiance. Jamais elle ne pourrait vivre ici sans être angoissée tous les jours en imaginant les plans machiavéliques qu'elle pensaient qu'ils avaient inventés pour leur faire gagner leur confiance.

« - Je ne sais pas. Mais tout ça est bien trop beau pour être vrai. » Elle pinça les lèvres un instant, avant de reprendre. « J'ai voulut m'enfuir, hier, mais on m'a rattrapée avant que je ne tue tout le monde en ouvrant les portes. J'ai parlé avec leur président, qui m'as expliqué qu'ils faisaient des recherches pour trouver les jeunes manquants, et j'ai voulu aller dehors pour les aider. »

Elle lui expliqua par la suite que les gens d'ici ne supportaient pas les radiations, et qu'ils ne pouvaient sortir dehors sans une combinaison hermétique. Elle lui expliqua tout en détail, tout ce qu'elle trouvait louche, tous les gardes qui les avaient suivi, et surtout à quel point les autres étaient heureux de vivre là.

« - Mais il n'a pas voulu me laisser sortir et chercher les autres. Il m'a assuré en me regardant dans les yeux qu'ils n'avaient trouvé aucun survivant. »

Et bien évidemment, ils savaient tous deux que c'était un mensonge, car John était un survivant. Et à aucun moment, les 34 n'avaient été informés de la survie de leur ami. Pas à un seul moment, alors qu'ils avaient demandé. Tout était bien trop louche. Surtout quand on ajoutait à tout ça que John avait d'étranges marques de piqûres sur le bras. Cela n'était pas normal. On n'aurait pas dû le piquer autant. Mais que lui avait-on fait ? C'était une question à laquelle ni lui ni elle n'avait la réponse, pour le moment.

28On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:39

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Et dans les longs couloirs interminables de la grotte, Adèle avançait, suivant le Terrien, sa main toujours serrée dans celle du brun. A vrai dire, elle du se concentrer pour ne pas lui broyer les doigts, ses pensés étant occupées à réfléchir à leur survie la rendant nerveuse. Elle avait peur certes, mais y avait-il eu un seul moment depuis son arrivée sur Terre ou elle n'avait pas eu peur ? Oh, au départ, tout allait bien. Et puis les problèmes s'étaient lentement entassés, ne lui laissant plus le temps de vivre comme elle l'aurait voulu : tout d'abord ses disputes avec Jack, les problèmes de nourriture au camp, la découverte des Terriens, l'attaque de l'un d'eux contre elle, son isolement, ses silences, la guerre, l'explosion et enfin leur enfermement. Et maintenant, ils couraient encore vers un nouveau danger. Alors oui, même si elle aurait dû être forgée par ce qui leur était arrivé, elle éprouvait toujours une aussi grande dose de peur que d'inquiétude. Ainsi, elle serrait déjà la main du brun dans la sienne alors qu'ils n'étaient même pas sortis et que surtout, ils n'étaient sûrement pas encore arrivés au prêt de la Chef des Terriens.
Et puis soudain, le soleil. Il l'aveugla tout d'abord, la forçant à porter sa main qui tenait sa canne au niveau de ses yeux avant de les protéger, inhabituée a la lueur du jour. Combien de temps cela faisait-ils qu'ils étaient ici, enfermés, et qu'ils n'avaient pas vu le jour ? Les traits de la brune se plissèrent tandis que, arrêtée, elle observait la forêt qui les entourait, comme si cela faisait un bout de temps qu'elle ne l'avait pas vue. Ce qui était le cas. Les paroles de Jack la coupèrent dans son admiration des alentours, et la jeune femme se retourna vers lui, notant qu'il passait avec nervosité sa main libre dans ses cheveux, tentant de se donner contenance en lui offrant un air qui se voulait confiant.

« - Prête. » répondit-elle simplement.

En les entendant, le Terrien un lâcha un petit soupir, les forçant à le regarder, puis il se remit en marche, toujours aussi silencieux. Il zigzaguait entre les arbres, vérifiant bien qu'Adèle et Jack suivaient le rythme, ralentissant de temps à autres.
Et pendant qu'ils marchaient, Adèle réfléchissait toujours. Elle avait avait abandonné sa rapide observation de la forêt pour revenir sur ses réflexions, suspicieuse. Ses pensées étaient toutes dirigées vers leur futur, se demandant s'ils arriveraient à survivre ou non. Elle tentait déjà d'échafauder un plan de survie mais se voyait aussi déjà décapitée par les Terriens, réclamant du sang pour celui qu'ils avaient versé quelques jours plus tôt. Car ils avaient tué, et pas qu'un peu. Mais c'était pour sauver leurs amis. Et si elle, arrivait a ne pas penser que cela avait été fait dans un but précis, elle doutait fortement que la Commandante le prenne a légère et pardonne les morts qu'ils avaient fait. A moins que personne ne les aient réellement vus ? Mais cela aussi, elle en doutait vraiment.
Alors elle continuait de suivre le Terrien, traînant sa jambe avec elle vers le camp de Terriens comme un condamné traine son boulet vers son exutoire.

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29On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:40

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Il était encore en train de lui caresser doucement les cheveux lorsqu'elle se redressa lentement, s'asseyant en tailleur le lit. Le brun dut se redresser pour pouvoir mieux la regarder, grinçant des dents lorsque son dos nu frotta contre le tissu du lit. C'était encore plus que douloureux. Il se demandait comment il aurait fini si le corps du Terrien mort ne l'avait pas protégé contre la vague de feu, ou si l'on ne l'avait pas sauvé. Probablement cuit. Et pire encore. Sortant de ses pensées, le jeune homme plongea quelques instants son regard dans celui de la brune avant de l'observer encore, inlassablement. Elle se tripotait doucement les cheveux, jouant avec ses longues mèches brunes qui lui arrivaient jusqu'à la poitrine. Il avait réellement du mal a l'écouter, avec ses pensées complètement désorientées qui lui remplissaient le crâne, et il dut se forcer à relever les yeux vers son visage pour pouvoir l'écouter convenablement, les traits légèrement plissés.
Ainsi, lorsqu'elle lui expliqua ses doutes, John écouta avec toute l'attention qu'il pouvait, et ses méninges ne mirent que quelques secondes avant de redémarrer, le plongeant à nouveau dans sa réflexion.

« - Tout cela est trop beau pour être vrai. » commença-t-elle.

Tout cela. L'endroit où ils étaient, les gens qui s'occupaient d'eux. Lui n'avait été accueillit de la même manière que Billie, et se demandait ainsi ce qu'elle avait vu et surtout, si elle savait où ils se trouvaient réellement. La jeune femme continua son explication en lui racontant sa tentative d'évasion ratée, qui avait faillit tuer la moitié des gens d'ici. Les radiations, ils craignaient les radiations. Et ainsi, ils s'étaient enfermés dans cet endroit, une base militaire ? Un bunker souterrain ? Il n'en avait pas la moindre idée. Mais c'était probablement la deuxième option, s'ils voulaient réellement se protéger de l'extérieur.
Il écouta attentivement ses doutes, hochant la tête lorsqu'elle lui parla des gardes qui l'a suivaient dans ses moins déplacements, ou du comportement des autres qu'elle trouvait louche. Et lorsqu'elle lui parla des autres qui étaient encore a l'extérieur, John tiqua. Ainsi tout le monde n'avait pas été sauvé par ces gens, et il restait des jeunes en d'ager a l'extérieur. Qui ? Combien ? Ou étaient-ils ? Et qu'est-ce qui leur disait qu'ils n'étaient pas déjà morts ? Mais il tiqua encore plus lorsqu'il comprit le sous-entend qu'elle faisait. Ils ne lui avaient pas parlé de lui. Personne n'avait parlé de John. Pourquoi ? Pour sa prétendue sécurité ? Pourquoi avait-il été retenu ici, à l'insu des autres ?
Ses yeux retombèrent piteusement sur ses bras étendus sur le lit, et il souffla doucement. L'avait-on drogué ? Avait-t-on fait des expériences sur lui ? Lui avait-on prélevé du sang ?
C'est en levant doucement les yeux vers le plafond qu'il remarqua en face de lui une caméra, et son regard resta bloqué dans le vide quelques instants, du temps qu'il réagisse.

« - Tu es trop paranoïaque Billie. Ils ne nous ont pas aussi bien recueillis pour nous faire du mal. »

C'était la plus longue phrase qu'il avait prononcé suite à son réveil, et il avait offert un sourire doux a Billie, ce qui n'était pas dans ses habitudes. En rendant légèrement les bras, le brun réussir à l'attraper et la tira à nouveau vers lui, rapprochant son visage du sien pour qu'il soit caché de la caméra.

« - Ils nous regardent » souffla-t-il doucement.

Et, au vu de la proximité si réduite de leurs visages, il en profita pour l'embrasser.

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30On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:47

Boulet Number One



Elle lui serrait la main. Et, si ce n'avait pas été elle, il en aurait certainement été incommodé et aurait regardé ces deux mains jointes comme une seule avec un regard gêné. Mais le fait est que c'était Adèle, et que, clairement, elle était nerveuse. Et il n'avait même pas besoin de la voir pour s'en apercevoir, car le simple fait qu'elle lui broie presque la main voulait déjà tout dire. Ainsi, autant qu'il le put, il pressa doucement ses doigts à elle, pour lui communiquer ne serait-ce qu'un peu de réconfort, même si, clairement, cela ne serait pas suffisant vu la destination vers laquelle ils se dirigeaient. La mort quasi certaine, c'était indubitable. Oh, ils avaient l'espoir de ne pas mourir tout de suite en arrivant face aux Terriens. Mais ils doutaient certainement de revenir en un seul morceau, voire vivant.
Seulement le Terrien devant eux avançait à un pas rapide, et Jack ne pouvait pas et suivre le rythme, et réfléchir à ce qui allait se passer dans quelques minutes.
Ainsi, quand elle lui répondit, il lui sourit simplement et accéléra le pas de manière imperceptible, de sorte qu'elle ne galère pas trop avec sa jambe blessée. Il aurait bien aimé discuter, parler, se détendre avec des blagues ou des idioties. Mais franchement, il était tellement tendu que même sourire était difficile. Alors, sans un mot, il suivit simplement le Sauvage, dont ils ne connaissaient d'ailleurs toujours pas le nom.

« - Comment vous vous appelez, au fait ? » finit-il donc par demander.

Et, autour d'eux, le décor changea soudain. Aux branches auxquelles pendaient uniquement des feuilles succédèrent d'autres branches, mais qui supportaient des squelettes pendus. Sur les bords du petit chemin qu'ils suivaient, étaient plantés des poteaux de bois auxquels étaient accrochés les cadavres décomposés des ennemis des Terriens. Tout cela n'avait rien de bien engageant, et, s'il n'avait été qu'avec Adèle, il aurait certainement fait demi-tour. Il voulait faire demi-tour, plutôt. Mais ce n'était pas vraiment possible. Alors, en déglutissant, il se tourna vers la brune, avant de regarder le dos du Terrien devant eux, qui galopait comme un lapin entre les troncs et les racines.

31On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:48

Boulet Number One



« Tu es trop paranoïaque, Billie. »

Ce fut comme une douche froide, glacée. De tous les autres, personne ne la croyait. Tous devaient la penser folle ou atteinte mentalement après la perte de John qui, indubitablement, l'avait beaucoup affectée. Mais pas au point de la faire devenir totalement tarée. Non, de ça, elle était certaine. Elle n'était pas folle, pas parano. Elle faisait simplement tout ce qui était en son pouvoir pour survivre, chose que les autres ne faisaient pas, trop occupés à manger et à se prélasser dans leurs lits.
Et, en retrouvant John, elle avait cru que lui partagerait ses soupçons, qu'il la croirait, qu'il aurait confiance en elle et en son jugement. Mais non. « Tu es trop paranoïaque Billie. » Cinq mots, cinq petits mots, qui décomposèrent son visage, son expression et son regard. C'est bien simple, tout s'écroula en elle. Car ce qui la faisait tenir, c'était l'espoir de tous les sauver. Et pour ça, elle avait simplement besoin d'assez de preuves. Elle en avait d'ailleurs trouvé une belle, en découvrant que John n'était pas mort et qu'il avait été soigné ici, et elle avait cru pendant un bref instant qu'il pourrait être aussi sceptique qu'elle sur cet endroit. Sur le Mount Weather. Mais apparemment, elle était la seule à douter de douter de tout. Elle était la seule à ne pas avoir confiance en ces gens. Aussi, même son sourire doux ne réussit pas à lui faire revenir une ébauche de sourire, et son regard resta désespérément morne et cruellement triste, même si la douceur du sourire qu'il lui offrit aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Mais déjà, il l'attrapait par le bras pour l'attirer à lui, et elle n'eut pas la force de se dégager. Alors, elle se laissa faire, les yeux clos, des larmes juste sous les paupières, quand il reprit la paroles, doucement, dissimulé par les mèches de la brune. Et là, elle comprit que peut-être, John la croyait. Peut-être qu'il ne la croyait pas parano comme il venait de le dire, peut-être qu'il n'avait dit cela que pour étouffer tout soupçon qu'elle aurait pu donner à ceux qui étaient en train de les observer en ce moment même.
C'était même plus que probable que cela soit la raison de ces cinq mots qui l'avaient blessée énormément, plus qu'il ne pouvait peut-être se l'imaginer. Mais elle n'eut pas le temps de répondre que déjà, il l'embrassait.
C'était la troisième fois. Elle ne savait que penser de la première, tandis qu'elle se doutait clairement que la deuxième n'était que pour la divertir avant de l'assommer. Mais cette fois, elle ne trouva pas de raison à ce geste. Ou bien était-ce toujours de la comédie pour la caméra qui les filmait ? Billie n'en savait rien, mais elle avait découvert une chose, en réalisant avec horreur que John était mort. Elle était amoureuse de lui. Peut-être à tort, mais elle était amoureuse de John.
Alors, même si elle ne savait pas vraiment pourquoi il l'embrassait, si c'était de la comédie ou s'il ne pensait qu'à ça depuis qu'elle état entrée par hasard dans sa chambre, elle passa une main dans sa nuque, tandis que l'autre remonta sur sa joue piquante.

32On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:49

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ls continuaient de marcher, main dans la main, comme s'il ne leur restait que ca. Comme s'il ne restait plus qu'eux. Et était-ce le cas ? Car s'ils s'engageaient vers une mort certaine, était-ce pour empêcher une guerre qui n'aurait jamais lieu puisqu'ils n'étaient plus que deux ? Ou bien allaient-ils simplement négocier leur survie ?
Sa main écrasant celle du brun témoignait de son anxiété, et pourtant, elle se concentrait pour ne pas lui faire péter les os. Il répondit d'ailleurs à cela en serrant lui aussi sa main, le regard braqué sur le Terrien qu'ils suivaient. A vrai dire, elle galérait un peu, sa jambe se prenant parfois dans des racines sans qu'elle puisse la tirer intentionnellement, puisque celle-ci ne lui obéissait plus. Elle était ainsi obligée de s'arrêter quelques secondes et de la dégager avant de continuer, agissant rapidement pour ne pas les ralentir et alerter Jack. Tandis que ses yeux coulaient sur le paysage, ses pensées elles, n'arrivaient pas a redescendre sur Terre. Elles tournaient en boucle dans sa tête, la torturant et refusant de la laisser tranquille, l'obligeant à réfléchir à ses choix. Enfin, comme si elle avait le choix ... Il était désormais beaucoup trop tard pour faire demi tour : ils allaient rencontrer la commandante des Terriens, et elle déciderait de leur sort.
La question de Jack au Terrien la sortie de ses pensées, et elle releva les yeux pour les poser sur l'homme qui avançait devant eux, imperturbable, même de dos. Il ne répondrait sûrement pas. Il n'avait jamais répondu à leurs questions, et c'était seulement contenter de les nourrir, les loger, et les snober le reste du temps. Pourtant, le grand homme s'arrêta quelques instants, tournant son visage vers eux, avant de se remettre à marcher.

« - Lincoln. »

Lincoln. C'était un bien drôle de nom, pour un Terrien. La petite brune s'attendait à un nom étrange avec des sonorités excentriques, pas un basique nom britannique. Ce qui l'étonna encore plus, ce fut le fait qu'il réponde aussi rapidement. Elle ouvrit la bouche pour lui poser une seconde question lorsque son regard se posa sur ce qui ornait les arbres qui se trouvaient devant eux : des cadavres. Rapidement, l'odeur vint se faufiler à travers ses navires, et elle retint un haut le cœur, remarquant d'autres corps pourris plantés sur des piquets. Se servant de sa main libre pour couvrir son nez, Adèle capta le regard de Jack posé sur elle et lui renvoya un air légèrement inquiet, la pression de ses doigts augmentant par la même occasion. Elle ne voulait pas finir la tête plantée sur un pieux.

« - Nous sommes arrivés » entendit-elle devant elle, alors qu'ils continuaient d'avancer.

Sur la droite, elle remarqua un écriteau étrange, et le Terrien leur expliqua qu'il s'agissait d'une sorte d'endroit de contrôle, ou on devait déposer les armes avant de rentrer, mais eux bien sur, n'en possédaient pas. Pourtant, elle se doutait bien qu'ils seraient vérifiés par les autres Terriens. D'ailleurs, alors qu'il étaient arrêtés, un frisson parcouru lentement son échine. Elle avait l'impression d'être observée. Enfin peut être n'était-ce pas une impression, puisqu'elle remarqua en plissant les yeux du mouvement tout autour d'eux. Ils étaient encerclés.

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33On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:49

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Elle n'avait rien répondu, un air décomposé se plaquant rapidement sur son visage. Elle se sentait seule. Même lui l'avait rejeté, elle et ses théories pourtant presque bien fondées qui lui montraient qu'ils n'étaient pas en sécurité ici. Aucun d'entre eux ne l'étaient. Aucun. Et elle avait su le voir directement, tout comme lui. Pourtant il venait de la réduire à néant, tout simplement. Et la caméra qui les filmait avait du, comme elle, y croire. Croire que lui, John, chef des 100, se sentait bien ici.
Mais il l'attira vers lui, cachant son visage derrière les bouclettes brunes de la jeune femme. Il pouvait presque voir des larmes perler au coin de ses yeux, conscient de la désolation qu'il venait de causer. Et simplement, en quelques mots chuchotés, il venait de lui dire qu'il la croyait. Mais qu'il ne fallait pas leur monter.

« - Ils nous regardent. »

Il aurait pu simplement la tenir près de lui pour lui parler, mais non.
Ses lèvres avaient rapidement cherché celles de la brune pour finalement les trouver, dans un mouvement rapide, désireux, impatient. Tandis que les mains de la brune remontaient doucement vers sa nuque et sa barbe naissante, celles du jeune homme, elles, caressaient encore le cou de la jeune femme. Mais bientôt, guidées par ce qu'il tentait de retenir depuis l'entrée de la jeune femme dans sa chambre, les mains du brun descendirent lentement sur le dos de la jeune femme, pour finalement atterrir au niveau de ses hanches, où elles se glissèrent doucement en dessous du t-shirt de la brune. John rompit quelques instants le baiser avant de rattraper les lèvres de Billie dans les siennes, ne lui laissant aucune échappatoire.
Oubliant rapidement la présence de la caméra qu'il avait noté précédemment et son intention initiale de faire diversion, le brun ferma les yeux pour mieux apprécier leur étreinte, ses mains glissant lentement sur le dos nu de Billie. Le frottement de son dos contre le tissu du lit l'agaçait un peu, mais toutes ses pensées étaient ravagées par le désir qui l'animait, relevant presque de l'instinct bestial. Sentir les lèvres de Billie contre les siennes venait de le libérer de ce qu'il ressentait depuis qu'il l'avait revue, et ses doigts parcourant la peau de la jeune femme en demandaient plus. Ses désirs étaient-ils accentués par la médecine qu'il avait ingurgité, ou était-ce juste le plaisir de la savoir contre lui et de presque sentir sa peau contre la sienne qui l'animait ?
Ses mains qui quelques instants parcouraient inlassablement le dos nu de la jeune femme exercèrent une légère pression contre celui-ci, réduisant à néant l'espace qui se tenait entre eux quelques secondes plus tôt. Et tandis qu'il l'enlaçait encore, et que ses lèvres retenaient toujours prisonnières celles de la jeune femme, ses pensées, en un flash, lui rappelèrent ce qu'il avait vu avant de l'étreindre. La caméra. Il n'allait tout de même pas continuer devant la caméra.
Au diable la caméra.

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34On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:50

Boulet Number One



Elle ne s'était jamais sentie si vivante de toute sa vie. Ses lèvres contre celle-là du jeune homme, ses mains dans sa nuque et sur sa joue se laquelle un fin duvet piquant de barbe naissait, et serrée contre lui, Billie sentait son cœur prêt à exploser. Comme beaucoup s'en doutaient, la jeune femme n'avait pas eu beaucoup d'expériences amoureuses, car, oui, comme l'avait souvent dit John, elle était quelque peu coincée pour tout ce qui touchait à ce domaine. Et puis en imaginant qu'elle aurait pu se dévergonder avec l'âge, tous ces plans furent réduits à néant lorsqu'elle fut arrêtée et qu'elle passa deux années de sa vie enfermée entre quatre murs, dans une cellule de seulement quelques mètres carrés. Les plus belles années de sa vie, elle les avait passées enfermée, comme la plupart des 100 qui étaient descendus sur Terre. Alors qu'elle aurait dû découvrir la vie, aire la fête, sortir autant que faire se pouvait et se laisser aller, elle s'était retrouvée coincée dans une cellule, attendant simplement que le temps passe plus rapidement chaque jour pour que ce calvaire fessé et que la mort, telle une délivrance, arrive enfin. Mais ce jour n'était pas arrivé. On était venu la chercher, mais pas pour l'éjecter, plutôt pour l'envoyer sur Terre. Là, elle avait découvert des sentiments qu'elle n'aurait jamais cru capable d'éprouver. Des sentiments ahurissants par leur puissance dévastatrice, mais aussi par leur sincérité déconcertante. Et, au milieu de cette forêt, entourés de Terriens qui ne désiraient que leur mort a tous, quelque chose avait lentement, très lentement, grandi en elle. D'abord une simple amitié, après un énervement quasi constant contre le brun, et puis, juste avant qu'il ne décide de se sacrifier pour les autres, ce sentiment avait comme explosé dans sa poitrine, se révélant a elle, mais seulement quand elle s'était réveillée dans cette chambre blanche. Comme l'amour peut être cruel, certaines fois. Car il ne fait aucun doute que dans le cœur de Billie, celui qu'elle portait pour John ne datait pas d'hier. Mais il était resté bien sagement invisible, sans se faire remarquer, dans le fond de sa poitrine, avant d'exploser au grand jour de son esprit torturé uniquement quand John était désormais inaccessible, pourrissant sous terre. Ou du moins le croyait-elle. Et, ironie du sort, mais surtout miracle, elle se trouvait désormais dans ses bras, en train de l'embrasser comme jamais.
Alors, si, au début, elle avait douté de ses intentions et aurait pu penser qu'il ne faisait cela que pour détourner l'attention, quand elle sentit ses mains descendre dans son dos, sa bouche se faire plus pressante et son corps se rapprocher du sien, Billie fut certaine que cela n'était pas uniquement de la comédie. A quel point ? Elle aurait été bien incapable de le dire, mais elle sentait que le brun ne faisait pas ça uniquement pour la caméra qui les filmait et pour étouffer les soupçons. Et puis, alors que tout ce flot de pensées désordonnées fusaient dans son esprit embrumé par le désir, il passa ses mains sous son t-shirt, faisant courir ses larges paumes sur sa peau nue. Un délicieux frisson parcourut alors son épiderme sous le passage du jeune homme, et les larmes qu'elle avait retenues en l'entendant parler pour la première fois dévalèrent ses joues quand la force quitta ses paupières qui s'efforçaient de les retenir dans ses yeux. Mais pourquoi pleurait-elle, exactement, à cet instant ? De soulagement, certainement, car, plus que tout, ce n'est qu'à cet instant qu'elle se rendit compte que John etait bien là, avec elle, qu'il n'était pas mort et que son souvenir ainsi que la perspective de tout ce qu'ils auraient pu vivre encore ne la hanteraient certainement pas tout de suite. Alors, tandis que ses mains à lui remontaient dans son dos, déclenchant une vague de frissons de son passage, Billie passait la main dans sa nuque, dans les cheveux qui couvrait la base de son crâne, sur sa joue, et même le haut de son torse, sous lequel elle sentait le cœur du jeune homme battre au rythme du désir qui pulsait dans leurs veines a tous les deux, en écho au cœur de la brune qui, soudain, fut plaquée contre lui, encore plus près. Désormais, plus rien ne les séparait. Plus rien, si ce n'est leurs vêtements respectifs. Et, plus que jamais, Billie sentait son cœur pulser dans sa poitrine, comme s'il voulait en sortir, et montrer au monde entier qu'il battait de bonheur. Le bonheur de l'avoir retrouvé après l'avoir cru mort.
Et, contrairement au jeune homme, pas une seule fois elle ne se rappela de la caméra qui filmait leurs faits et gestes et qui transmettait cette étreinte à des gardes qui devaient sûrement se demander ce qu'il allait se passer ensuite.

35On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:51

Boulet Number One



« - Lincoln », répondit le Terrien étonnement rapidement, ce qui étonna autant Jack qu'Adèle, dont le regard était porté sur le dos de l'imposant sauvage qui marchait à un pas rapide devant eux.

D'ailleurs, ils avançaient a un rythme tel que de temps en temps, Adèle s'arrêtait le temps d'une demi-seconde. Et le brun, avant de tourner la tête vers elle au bout de quelques temps, comprit la raison de cet arrêt. Elle se prenait la jambe dans des racines et était incapable de se dégager seule, alors elle tirait sèchement sur ce poids qui la ralentissait, avant de repartir de plus belle pour ne pas les ralentir. Et, à partir du moment où il la vit recommencer son petit manège, qu'elle faisait depuis quelques temps, sans lui dire pour autant de ralentir, le brun pinça les lèvres, avant de s'arrêter pour la laisser reprendre son souffle et tirer une fois de plus sur sa jambe, coincée cette fois dans un trou du sol. Et, une fois encore, la culpabilité atteignit son regard, tandis que ses pensées n'étaient dirigées que vers cela. Sa faute, sa faute, sa faute. C'était certes un peu répétitif, mais le jeune homme ne pouvait s'empêcher de penser de la sorte, et même si elle lui avait assuré que tout n'était pas de sa faute, qu'elle avait pris sa décision en toute âme et conscience, le brun ne pouvait s'empêcher de se dire que s'il n'avait pas émis à voix haute son mauvais pressentiment, ils n'en seraient pas là. Car a quoi cela avait-il servi de se dépêcher ? A part de se faire défigurer pour lui et rendre infirme pour elle, ils ne savaient pas si leur petite attaque surprise avait servi à quelque chose pour leurs amis coincés a l'intérieur du camp. D'ailleurs, étaient-ils vivants, ou bien avaient-ils tous été exterminés ? Rien ne pouvait les faire pencher plus d'un côté ou de l'autre, et c'est certainement ce qui etait le pire. Ne pas savoir du tout. Ne pas avoir ne serait-ce qu'ils idée de ce qu'étaient devenus leurs amis.
Alors, en détournant la tete, Jack pinca de noiveau les levres, ne souhaitant imaginer que leurs amis avaient tous péri. Ils allaient rencontrer la chef des Terriens, et ils avaient autre chose à penser que de se demander si les 100 étaient morts ou non. D'ailleurs, qu'allaient-ils bien pouvoir leur dire, à ces Sauvages ? Ceux de leur peuple en avait exterminé une bonne centaine si ce n'est plus, alors que pouvaient-ils leur donner en échange de la paix ? La seule chose qu'il espérait, c'était que le dénommé Lincoln allait etre de leur côté plutôt que de celui de son peuple. Mais s'il les avait sauvé, c'était bien dans ce but précis, non ?
Et puis ils pénétrèrent dans l'aire des Terriens, et le macabre comité d'accueil fit frissonner le jeune homme. Ils n'étaient pas les bienvenus, oh que non. La pourriture des corps en décomposition le saisit alors aux narines, quand le Terrien leur demanda de déposer leurs armes. Était-ce une blague ? Eux, faibles comme ils étaient, avoir des armes sur eux ? Jack haussa alors les épaules avant de secouer la tête.

« - Désolé, mais je n'ai pas d'rame cachée dans mon caleçon. »

Car ils s'étaient bien réveillés en sous-vêtements alors où auraient-ils pu cacher la moindre petite arme ? Mais deja, Lincoln les regardait, blasé, et le visage dur, avant de pénétrer dans l'enceinte du village. Des hommes et des femmes de tout âge se promenait tranquillement, habillés comme Lincoln, le visage peinturluré, et les traits tout aussi durs et fermés que ceux de leur geôlier. Mais dès qu'ils pénétrèrent dans le campement, tous les Terriens se tournèrent vers eux, et ils baquètent sur les deux jeunes gens des regards plein de haine et de colère. Ils étaient mal. Plus que mal, même. Alors, comme pour se sentir moins seul dans cette marrée étrangère et hostile, Jack pressa encore plus la main d'Adèle, et il se rapprocha d'elle, imitant certainement le mâle voulant protéger sa femelle, mais souhaitant surtout que personne ne la touche, elle qui ne pouvait pas fuir. Et, il redressa la tête. Ils allaient rencontrer la chef de ce peuple. Ils ne pouvaient pas paraître faible. Même s'ils l'étaient, bien malgré eux.

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Il la voulait. Il la désirait. Plus que jamais. Ses lèvres enivrantes collées aux siennes le rendaient presque fou, et l'envie de la déshabiller sur le champ lui collait à l'esprit, effaçant une quelconque crainte de la caméra. Il se fichait bien de savoir qui les regardait, même si cela représentait tout de même plus qu'une violation de leur intimité. Peu lui importait le regard des autres à cet instant, tandis que ses idées ne tournaient pas vraiment rond, et que seuls ses désirs guidaient ses actes. Quoiqu'il ne tienne pas non plus à dévoiler devant tous les gardes du Month Weather ce qui était en train de se dérouler. Mais actuellement, il ne pensait plus à eux, la chose à laquelle il arrivait à penser, et qui ne quittait plus son esprit, c'est Billie. Billie.
Alors pour le moment, il se contentait de la garder contre lui, ses lèvres toujours refermées sur les siennes, et ses mains plaquées contre son dos, la collant contre lui. En ouvrant les yeux, le grand brun pu remarquer que ceux de la brune étaient embués de larmes, qui ne tardèrent pas à couler sur ses joues. Il rompit leur baiser quelques instants pour l'observer, presque interrogatif. Pourquoi pleurait-elle ? Était-elle apeurée par le relation qui venait de prendre un rapide tournant, ne lui laissant plus la possibilité de douter de ses propres sentiments ? Ou était-elle simplement heureuse, à un tel point que la peur et la joie rassemblées la faisaient pleurer, lui donnant un air si vulnérable qu'il adorait tant ?
Mais bientôt, ses envies reprirent le dessus, et sa bouche qui n'avait quitté que quelques secondes celle de la brune se jeta à nouveau sur les lèvres de la jeune femme, tandis que les caresses qu'il effectuait sur le dos de la jeune femme se firent plus pressantes, plus envieuses. Ses lèvres quittèrent finalement celles de Billie pour descendre lentement dans son cou, savourant la senteur et la douceur de sa peau. Et, pendant que ses lèvres parcouraient inlassablement chaque parcelle de son cou, ses mains, elles, redescendirent au bas de son dos, attrapant le t-shirt de la brune. En se redressant rapidement, ignorant une fois de plus la douleur qui fusait dans son dos, le brun débarrassa Billie de son t-shirt, jetant celui-ci un peu plus loin.
Et tandis qu'il s'était arrêté durant quelques secondes, son regard chocolat planté sur la brune, ses mains revenues sur son dos pâle et ses lèvres légèrement entre-ouvertes, la caméra continuait de les surveiller avec toute sa rigueur. Mais lui s'en fichait complètement.

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Elle n'en pouvait plus, de cette jambe qu'elle trainait derrière elle, qui se coinçait presque tout le temps dans les multiples trous et racines qui jonchaient le sol. Elle était épuisée de courir, et n'arrivait pas à gérer ses arrêts et le rythme soutenu que menait le Terrien, marchant loin devant eux. Son visage avait viré au pourpre, supportant mal l'énergie qu'elle devait fournir pour avancer, alors que le reste de son corps lui criait de s'arrêter un peu. Lorsque Jack s'arrêta pour la laisser souffler, elle laissa tomber sur lui un regard reconnaissant, ses joues rosées lui donnant un petit air de poupée.
Mais bientôt, il arrivèrent au camp. Et alors qu'elle écoutait avec attention ce que le dénommé Lincoln leur racontait, elle frissonna légèrement à la vue des cadavres, sentant un haut le cœur remonter jusqu'à sa bouche pâteuse. Elle inspira un grand coup pour se retenir de vomir sur le sol et, même face à la légère plaisanterie de Jack, ses traits restèrent inquiets. Car désormais, ils étaient dans le village.

« - Suivez-moi et regardez droit devant vous » fit-il en leur jetant un rapide coup d’œil, avant de regarder à nouveau devant lui, imperturbable.

Et à vrai dire, Adèle faisait tout pour elle aussi paraître imperturbable. Mais sentir le regard haineux des habitants sur elle la faisait frissonner, et surtout, sentir la pression de la main de Jack sur la sienne témoignait bel et bien que lui aussi était inquiet, et cela ne la rassura pas du tout. Elle ne voulait pas finir comme les cadavres qui jonchaient l'allée, et pourtant, cela semblait bien parti pour. Sentir le brun se rapprocher d'elle la força à relever les yeux vers lui, et elle ne tenta pas un sourire, ne voulant pas paraître provocante aux yeux des Terriens, et se contenta donc de faire passer à la fois son courage et son inquiétude dans son regard.
Alors qu'il se dirigeaient vers ce qui semblait être la maison principale de l'endroit, l'un des hommes bouscula volontairement la jeune femme, et elle ne put rester debout que part le soutient que lui portait Jack. L'homme lui jeta un regard haineux et cracha quelques mots d'une langue inconnue dans sa barbe, auxquels Lincoln répondit dans le même dialecte, lui aboyant dessus. L'échange dura plusieurs secondes, rametant presque tous les habitants autour d'eux. Le souffle d'Adèle s’accéléra rapidement tandis qu'elle tentait de garder constance, les yeux posés sur Lincoln qui semblait les défendre autant qu'il le pouvait. Et alors que la dispute commençait à dégénérer, une voix s'éleva à quelques mètres d'eux, imposant le silence à tous ceux qui se trouvaient près d'eux.

« - Niëde ! »

Après ce mot, qui semblait à la fois autoritaire et absolument pas aimable, les deux guerriers stoppèrent leur discussion. Et enfin, grandiose, alors que tous s'écartaient devant elle, la commandante apparu devant eux.

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Plus les minutes passaient, et plus les caresses du jeune homme dans son dos se faisaient pressantes. Elle les sentait, qui s'imprimaient toujours un peu plus. Mais, bien loin d'être désagréable, ce contact ne faisait que raviver le désir qui semblait les étreindre tous les deux. Mais déjà, il rompait leur baiser durant quelques secondes, alors qu'elle pleurait sans même s'en rendre compte, pour la regarder interrogatif. Elle sentit son regard sur elle, la détailler, et elle sut sans même le voir qu'il lui posait muettement une question. Pourquoi pleurait-elle ? Tristesse, joie, peur ? Ce n'était ni le premier, ni le dernier. Mais elle n'ouvrit pas les yeux, et se contenta de poser son front contre celui du brun en reprenant son souffle, qui était saccadé au possible, tout comme sa poitrine se soulevait rapidement. Mais déjà, il reprenait d'assaut ses lèvres, et Billie, en redressant la tête, guida le brun à descendre dans son cou. Ses mains à elle s'enfoncèrent alors dans les mèches brunes, tandis que, les yeux clos, elle appréciait délicieusement les lèvres du jeune homme qui se déposait sans s'arrêter sur sa peau, courant comme un fourmillement sur son épiderme hérissé de frissons incontrôlables. Elle le sentit alors redescendre ses mains dans son dos, et elle ouvrit les yeux, qui se perdirent sur les murs plus que blancs de la chambre de John. Qu'était-elle en train de faire ? Déjà, le brun attrapait son t-shirt. Etait-ce une erreur ? Se précipitait-elle trop ? Car oui, comme tous avaient dû le deviner, Billie était encore vierge. Et, même si, clairement, la température était monté d'un cran, voire beaucoup plus, la brune, qui reprenait lentement ses esprits, commençait à se poser des questions. Mais c'était normal, non, de se poser des questions ? C'était normal d'hésiter, la première fois, non ? Il se redressa alors et retira le t-shirt de la jeune femme, qui se retrouva, vêtue uniquement de son pantalon, devant John. En soit, cela ne la gênait pas vraiment. Ce n'était pas non plus comme s'il la voyait le haut dénudé pour la première fois, quoi que cette fois-ci, aucun soutien-gorge ne venait cacher sa poitrine. Ainsi, si elle avait les joues rosées, ce n'était pas de honte ou par timidité, mais simplement à cause de l'intensité de l'échange qu'ils venaient d'avoir, et désormais, ses yeux ne brillaient plus de larmes, mais de joie pure. Etait-elle cependant prête à franchir le pas maintenant, dans cette chambre d'hôpital, alors que John était encore convalescent ? Durant un bref instant, elle se rappela que le jeune homme avait failli y passer, et qu'ils étaient très certainement en train de s'élever mutuellement le rythme cardiaque. Ce qui, clairement, n'était pas recommandé pour le jeune homme. Ses pensées furent cependant rapidement balayées par une bouffée de désir, et, cette fois, ce fut elle qui se pencha vers lui pour l'embrasser, ses mains descendant sur son torse épargné par les flammes. Où avait-il été blessé, d'ailleurs ? De nouveau, son cerveau, longtemps mis en off, se remettait à marcher, et tout un tas de questions revenaient dans sa tête, chassées de temps en temps par la passion que le jeune homme mettait dans ses baisers. Mais, souvent, ce qui revenait était-une simple question. N'est-ce pas trop précipité ? Etait-elle prête à faire cela ?
Et, alors que sa raison allait lâcher, et que son corps allait gagner, un éclair traversa son esprit. La caméra. La caméra les regardait toujours. Alors, elle se redressa subitement, les joues soudain échauffée par autre chose que le désir. Qui sait ceux qui étaient en ce moment même en train de les regarder ? Elle trouva alors le regard de John, et, en se rapprochant une nouvelle fois de lui, elle lui murmura doucement à l'oreille.

« - Ils nous regardent. », souffla-t-elle en reprenant ses mots de quelques instants plus tôt, et qui pourtant lui semblaient remonter à une éternité.

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« - Suivez-moi et regardez droit devant vous »

Mais cette précision ne fut pas nécessaire, car Jack regardait déjà devant lui, en serrant la main d'Adèle dans la sienne. Et, sans vraiment avoir à la regarder, il pouvait sentir sa peur, car une peur semblable parcourait actuellement tous les membres de son corps, le rendant extrêmement tendu et nerveux. Ainsi, quand un homme s'approcha pour pousser la brune, Jack se tendit encore plus, se retenant de tout son être de ne pas la lâcher pour aller régler son compte à se bonhomme qui osait la toucher. Il lui broya d'ailleurs presque la main tant ses poings se serrèrent d'eux-mêmes. Mais s'il l'avait lâchée, il ne fait aucun doute qu'elle se serait écroulée au sol. Alors il serra les dents et continua d'avancer, servant d'attache à la jeune femme, de pilier, mais aussi et surtout de phare dans la tempête. Ainsi, quand Lincoln et un autre homme s'interpellèrent, le brun resta stoïque face à cet échange, tout comme il ignorait, ou essayait d'ignorer, les regards haineux de tous ces Terriens qui, mêmes s'ils ne disaient rien, les auraient tué s'ils avaient pu. Au contraire, Jack, qui ne se montrait pas aussi diplomate qu'Adèle, les fixait du regard, sans ciller, et sans détourner les yeux. Ces échanges muets durèrent ainsi un certain moment, sans que ni l'un ni l'autre ne se détourne, et ce fut un puissant cri poussé par une voix de femme qui coupa court à toutes les discussions, sans que les tensions en s'atténuent toutefois. Et, même s'il ne comprit pas ce que cela voulait dire, Jack plissa les yeux en voyant apparaître, majestueuse de part son impérialisme, la chef des Terriens. De taille moyenne, ses cheveux étaient remontés sur sa tête en un entremêlement complexes de tresses, et, à l'instar de ses compatriotes, son corps était vêtu de cuir, de peau de bêtes et de morceaux de métal servant certainement d'armature à quelque chose dissimulé sous ses vêtements. Et rien que ça, ça imposait le silece. Mais plus que tout, c'était son regar bleu électrique qui perçait à travers les peintures noirs qui entouraient ses yeux qui faisait régner le silence autour d'elle.
Jack comprit alors que cette jeune femme était cruelle, et, sans rien dire, il pressa un peu plus la main sde la brune. Ils y étaient. Enfin. Face à leur destin, ou à leur mort.

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Désormais, il ne pensait plus qu'à elle. Rien qu'à elle, qui était là, contre lui, acceptant ses caresses pressantes, les ressentant probablement à travers des frissons saccadés, tout comme son souffle l'était. Ses mains posées sur le dos de la jeune femme ne demandaient qu'à continuer de le parcourir, appréciant la chaleur et la douceur de sa peau presque un peu trop pâle, qui dénotait légèrement avec la couleur de ses longs cheveux bruns.
Et alors que ses lèvres quittaient le cou de la jeune femme, qui était désormais démunie de son t-shirt, le brun posa son regard sur les courbes sveltes de Billie. Assise sur le jeune homme, elle se tenait face à lui, presque dénudée, comme il avait espéré la voir depuis qu'elle était entrée dans sa chambre aux murs si blancs. Ils avaient eu l'habitude de dormir l'un contre l'autre, durant toutes ses nuits ou le froid les avait engourdis, les forçant à se retrouver pour se donner un peu chaleur. Il l'avait toujours sentie réticente, surtout au début, lorsqu'ils dormaient collés l'un à l'autre dans la forêt. Il se souvenait encore de son refus lorsqu'il s'était presque allongé sur elle cette première nuit, et de ses longs soupirs qui exprimaient le désagrément dont elle n'osait pas lui faire part. Il l'avait toujours exaspérée; mais surtout dans ses moments là, lorsque leurs ceux corps se retrouvaient presque joints, qu'ils soient dos à dos ou face à face. Et tandis que lui riait, elle soupirait, encore et encore.
Mais là, elle se tenait devant lui, et il ne voyait aucun refus dans son regard. Quoiqu'il put peut-être, durant quelques instants, voir un éclair de questionnement dans ses yeux. Était-elle prête à se livrer à lui ? Et si la question se posait de savoir si lui l'était, la réponse était aussi limpide que de l'eau de roche : il ne désirait qu'elle, en cet instant. Et le sang qui affluait dans ses veines, dut a son rythme cardiaque, accéléré à cause de ses désirs mais aussi des doses de calmants qu'il avait pris, coulait à flots. Ainsi, peut-être ses désirs étaient-ils augmentés aussi par les traitements qu'il avait subit, et s'ils avaient été branchés à la machine qui hurlait de nombreuses minutes plus tôt, celle-ci aurait probablement signalé un rythme cardiaque trop élevé chez lui et des battements de cœur loupés chez la brune.
Durant quelques instants, elle resta plantée face à lui, ses pensées voletant dans il ne savait quelle direction. Et pendant ces quelques secondes, alors qu'il s'accordait à laisser son regard glisser lentement sur le corps dénudé de la jeune femme, Billie resta presque immobile, la tête sûrement remplie de questions, qui furent soudainement balayées par son attraction pour John. Et elle se pencha finalement vers lui, s'appropriant les lèvres du brun, et caressant lentement son torse. Les mains du jeune homme, encore sur le dos de Billie, descendirent au niveau de ses hanches, et il l'attira vers elle, se fichant bien des questionnements incessants de la jeune femme, car lui qui habituellement n'était pas vraiment du genre à s'inquiéter était actuellement seulement préoccupé par le fait de la savoir avec lui.
Cependant, alors que lui ne se lassait pas de ses lèvres, la brune le quitta à nouveau et cette fois, il nota autre chose dans son regard et surtout, il vit ses joues virer au pourpre plus rapidement que précédemment. Et alors qu'elle se rapprochait finalement encore de lui, elle évita cette fois sa bouche pour venir murmurer à son oreille, lentement, mais assez fort pour qu'il puisse l'entendre.

« - Ils nous regardent. » susurra-t-elle doucement.

Et effectivement, la caméra les espionnait toujours, au bon vouloir des voyeurs qui se trouvaient derrière. Voyeurs qui eux, ne pouvait voir de là où ils étaient que le dos dénudé de Billie et le visage de John, qui venait de se plisser dans un rictus dérangé.

« - Je sais. » répondit-il simplement.

Et, lâchant finalement les hanches de la brune, il la tira vers lui pour qu'elle soit calée contre lui, ne laissant visible à la caméra que leurs deux corps entremêlés. Bien que son élan ne se soit pas arrêté par le simple fait qu'on puisse les voir, le brun comprenait finalement la gène de Billie, et la baisse de son rythme cardiaque lui fit peu à peu prendre conscience qu'il ne voulait pas que la sécurité les voient ainsi.
Ainsi, retenant l'envie qui le poussait presque à continuer dans sa lancée, le brun se contenta de caresser lentement son dos nu.

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Heureusement, retenue par Jack, la jeune femme tenait encore debout. Et, alors que l'un des Terriens avait faillit les faire tomber, elle sentir par la suite les doigts de Jack se presser contre le sien, et couina légèrement en sentant la pression un peu trop forte qu'il exerçait sur ses doigts fins. En relevant les yeux vers lui, elle nota dans son regard une colère qui n'était pas que naissante, et elle serra ses doigts en retour, espérant qu'il n'aille pas se frotter à la masse de muscles qui leur faisait face, sous peine de finir broyé comme une crêpe aplatie.
Laissant son regard posé sur Lincoln pour ne pas avoir à rencontrer le regard des Terriens, Adèle continuait d'ignorer ce qui se passait autour d'elle, contrairement à Jack qui soutenait, et répondait aux regard haineux des habitants. La jeune femme, elle, était trop inquiète pour leur survie dont elle doutait beaucoup, pour ne serait-ce que lever les yeux vers eux, et se contentait donc de rester immobile, espérant que Lincoln arrive à gérer leur différent qui s'était installé entre lui et le Terrien qui l'avait bousculée.
Mais bientôt, ce fut le silence, suite au cri poussé par une jeune femme. Et lorsqu'elle s'avança devant eux, Adèle comprit tout de suite qu'il s'agissait de la commandante. Impressionnante, elle se tenait devant eux, les toisant comme s'il n'étaient que du simple gibier, ce qui eut pour effet de faire resserrer les doigts d'Adèle déjà broyés contre ceux de Jack. Bien qu'elle soit étonnée par son jeune âge qui approximait sûrement le sien, la brune ne doutait pas de la cruauté et du manque de compassion qui animait la chef. Et cela, elle pouvait le voir rien qu'à son regard perçant.
Un léger frisson parcouru l'échine de la jeune femme, et elle releva la tête sans trop de dignité, ne voulant pas provoquer un quelconque malentendu. La chef continua de les observer et fit un petit signe à Lincoln, qui se plaça entre les deux jeunes et la Terrienne. Elle les désigna d'un rapide mouvement, un air étrange venant se plaquer sur son visage impassible.

« - Ce sont eux, Lincoln ?
- Ce sont eux, ma Commandante. »

Cette fois, il avaient parlé dans leur langue, et Adèle ne tourna pas le regard vers Jack, même si elle mourrait d'envie d'y apercevoir ne serait-ce que la compréhension de ce qui se passait sous leurs yeux. Allaient-ils mourir sur le champ ?
La Terrienne se tourna alors une fois de plus vers eux, et elle détailla d'un air implacable, leur adressant finalement la parole.

« - Vous avez exterminé mon peuple. »

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42On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:57

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Sans ciller, et pour une fois, sans se sentir gênée, Billie le vit descendre doucement son regard vers son corps, que, clairement, elle offrait à sa vue. Mais cela ne la dérangeait pas, ne la mettait pas mal à l'aise comme pourtant elle l'avait tant été en sa présence. Elle se souvenait encore de cette escapade dans la forêt où elle avait été obligée de retirer son t-shirt et où, juste pour l'agacer, il avait fait exprès de la reluquer. Ce jour-là, si elle avait pu, elle se serait enfoncée sous terre à au moins trois mètres de profondeur, après s'être assurée d'avoir flanqué une bonne raclé au voyeur qu'il était. Et pourtant, là, face au même garçon, son attitude et son sentiment face à la situation étaient tout autre. Là, elle ne refusait pas. Là, elle était consentante. Là, elle se sentait à l'aise.
Alors, quand elle se souvint de la caméra et qu'elle le lui fit remarquer, elle ne vit pas son étrange sourire, mais lui ne vit pas à quel point la honte lui montait au visage. Elle avait clairement envisagé de perdre sa virginité dans les minutes qui auraient pu suivre, s'ils ne s'étaient pas arrêtés, alors même que des gardes étaient en train, très certainement, de profiter du spectacle. Et cela la rendait toute timide, et légèrement mal à l'aise. D'ailleurs, lé réponse du brun ne fut pas là pour la rassurer, et elle se questionna durant un bref instant sur la signification de ce qu'il venait de répondre. « Je sais. » Comment ça, il sait ? Il sait, il vient de s'en souvenir, ou bien il sait et cela ne lui ose aucun problème ? Mais heureusement pour Billie, la caméra qui venait de les interrompre se trouvait dans son dos, si bien qu'elle ne venait pas de montrer ses atouts à au moins la moitié des gardes de Mount Weather, qui s'étaient certainement rassemblés devant l'écran de contrôle. Ainsi, seul son dos dénudé passait à l'écran, et bientôt, John l'attira à lui.
Et, en fermant les yeux, la brune vint poser une main sur le torse du brun, tandis que sa tête venait se caler naturellement dans le creux de son épaule. Et lui, calmement, reprenant certainement ses esprits tout comme elle le faisait, caressait doucement son dos nu, sa poitrine à elle venant se loger contre le jeune homme. Et là, tout simplement, elle était bien.
Mais elle se demandait où avait mal le jeune homme, car elle n'avait vu aucune blessure pour le moment. Alors, sans bouger mais en redressant la tête vers lui, elle pinça les lèvres.

« - Où est-ce que tu es blessé, John ? »

43On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:58

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La commandante se tenait devant eux, le regard perçant, et absolument aucune once de compassion dans ses yeux bleus qui les gelait sur place. C'était bien simple, Jack, face à elle, aurait bien refoulé tous ses désirs de vengeance et toutes ses pensées révolutionnaires, car un seul regard jeté à la femme qui se tenait devant lui, pourtant pas si âgée que ça, réussissait à le calmer direct. Il ne doutait pas qu'au moindre pas de travers, elle ordonnerait à son peuple de les tuer sur place, ou bien de les enfermer pour pouvoir avoir le loisir de les torturer comme bon leur semblait. Et, autant se le dire tout de suite, Jack ne comptait ni mourir, ni se faire torturer. Alors, quand Lincoln se plaça entre eux et la jeune femme en face d'eux, le brun inspira un grand coup, restant tout de même discret car au moins deux cent paires d'yeux haineux étaient braqués sur eux à ce moment même. Mais, s'il ne voulait pas déclencher quelque chose malencontreusement en les regardant de travers, il ne baissa cependant pas le regard. Là tout de suite, ce peuple de Sauvages n'avait clairement aucune raison de les garer en vie, et, selon leur logique, la meilleure chose à faire devrait être de les faire souffrir pour tous les morts que leur peuple avait causés. Et Jack ne voulait pas souffrir, car avec Adèle, ils avaient déjà bien trop souffert pour qu'une douce torture ne recommence, celle-ci terminée par une mort certaine, à coup sûr, cependant. Alors le brun, sans paraître arrogant ou quoi que ce soit, soutenait son regard, ne souhaitant pas perdre a ce combat, car il avait l'étrange impression que s'il détournait les yeux, elle aurait encore plus de facilité a les envoyer directement chez le Faucheuse.

- Vous avez exterminé mon peuple.

Sa voix, aussi froide que la glace, s'adressa alors à eux, d'un ton impérieux qui ne leur laissait ci concrètement pas vingt mille manières de répondre. D'ailleurs, qui avait-il a répondre a ce constat ? La vague de feu qui avait failli les tuer avait fait périr des centaines de Terriens, il le savait bien, sans compter que ceux qu'Adèle et lui avaient touchés étaient soient morts sur le coup, soit dans les flammes du brasier, trop blessés pour tenter de fuir. Oui, ils avaient exterminé des Terriens. Et il ne savait pas vraiment pourquoi toute cette guerre s'était soudain déclenchée, quand ils n'étaient pas dans le camp, mais s'il savait bien une chose, c'est que jamais John et Billie n'auraient pris la décision d'envoyer en enfer toute une armée seulement pour le plaisir. S'ils avaient envoyé ce feu destructeur, ce n'était que pour se défendre, Jack en était certain. Alors, après l'avoir observée sans ciller durant quelques secondes, impassible, le brun finit par répondre, sans avoir jeté un regard à Adèle près de lui.

- Si nous ne l'avions pas fait, vous auriez exterminé mon peuple, lacha-t-il en reprenant quasiment mot pour mot ceux qu'elle en ait d'employer.

Car, désormais, il ne suffisait plus d'être belle gueule et drôle. Il ne suffisait plus de faire quelques petites blagues pour que les autres adhèrent à son point de vue. Et puis de toute manière, avec sa face ravagée, être pris pour un marrant était bien compliqué. Non. Maintenant, là, en plein milieu de ce camp de Terriens, Jack ressemblait presque à un guerrier. Blessé, convalescent, certes. Mais ses vêtements déchirés, la fourrure jetée sur son épaule et surtout son visage déchiré par les flammes témoignaient de ce à quoi il avait survécu. Quelques temps plus tôt, il s'était fait la réflexion d'être desormais défigure par une cicatrice, par une blessure de guerre. Mais c'est exactement de cela qu'il s'agissait. Blessure de guerre qui témoignait que durant la bataille, le brun n'avait pas été à l'intérieur, défendu par une rangée de soldats. Il avait été sur le front, et en portait encore les stigmates sur sa peau, maintenant et a jamais. Et là, face à la commandante de leurs ennemies, il réalisa que ce n'était pas sa faute. Son visage, la jambe d'Adèle. Ce n'était pas sa faute. Mais la faute de cette femme. Et là, face à elle, il ne devait apparaître que sous un jour, et un seul. Celui d'un guerrier, d'un chef. Pas autrement. Pas comme celui, brisé, qui pleurait la perte de sa belle gueule, et pas celui, haineux, se celui qui veut protéger son amie. Mais seulement sous le même jour que la brune face à lui lui renvoyait. Une guerrière. Une chef. Il devait faire de même. Alors, tandis qu'un vent rafraîchissant soufflait sur son angoisse, sa tension et sa peur, sa main relâcha la pression qu'il exerçait se les doigts d'Adèle, et, sans la lâcher, il l'a tint cependant moins fort. Mais ils devaient paraître forts et inébranlables. Tous les deux.

44On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:58

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Si seulement il n'y avait pas eu cette foutue caméra, ne pouvait s'empêcher de penser une partie du jeune homme. Cette caméra de merde, qui avait tout simplement stoppée Billie dans son élan. Ce qu'il commençait à comprendre, puisqu'il reprenait doucement ses esprits, ce qu'il n'avait pas fait depuis son réveil, probablement encore à cause des médicaments ingurgités. Et pourtant, malgré le fait qu'il comprenait désormais entièrement son refus, le brun la désirait encore.
Ainsi blottie contre lui, la brune était silencieuse, comme si ce qu'il venait de se passer entre eux avait été totalement éradiquer par la présence de la caméra. Dès qu'il serait d'aplomb, John ne se gênerait pas pour aller l'exploser, et en faire de même avec les voyeur qui se trouvaient derrière son écran. Oh oui, il se promettait bel et bien de le faire, rien que pour se venger dans un premier temps, mais aussi pour avoir un peu de tranquillité. Et cela prouvait d'ailleurs que cet endroit était louche : pourquoi les surveillait-on et surtout, pourquoi n'avaient-ils pas éteint l'engin en voyant que leur étreinte ne résumait plus à de simples baisers ?
Le brun ferma légèrement les yeux en sentant finalement la brune se détendre contre lui, une main posée sur son torse. Ses mains à lui cessèrent finalement de caresser le dos de la brune pour simplement venir l'enserrer, et ouvrant les yeux, il chercha le t-shirt de la brune qui se trouvait en boule quelques pas plus loin, et sentit finalement le sien contre son épaule droite, déduisant que celui-ci était encore posé sur le haut de son lit, agencé comme un fauteuil. Ainsi, accessible à la brune, elle pouvait l'enfiler si la gêne la consumait encore. Et puis d'un coup, elle brisa le silence.

« - Où est-ce que tu es blessé, John ? »

Ses paroles rappelèrent à John les salves de douleur qu'il avait ressenties lorsque la brune s'était collée contre lui, et qu'il l'avait de son côté attiré vers lui, frottant son dos contre le matelas. D'ailleurs, il se rendit compte qu'il en souffrait encore, et que c'était probablement à cause de l'adrénaline qu'il avait réussit à passer outre sa douleur. Soupirant légèrement, et les yeux de nouveau clos, le brun déglutit lentement.

« - Au dos »

Il n'ajouta rien de plus, ne désirant pas lui monter l'étendue de la catastrophe.

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45On the Ground - Page 2 Empty Re: On the Ground Lun 6 Avr - 21:58

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Son regard glacé rassemblait en tout points les traits de personnalité : cruelle, dominatrice, impassible. Elle avait l'étoffe d'un Chef, malgré son jeune âge. Était-elle la chef des Terriens depuis longtemps ? Les Terriens commençaient-ils à diriger leurs pays dès leur plus jeune âge ? Les questions se bousculaient dans la tête de la brune, tandis que ses yeux, ne balayant plus l'assemblée, étaient simplement posés sur la Commandante. Commande qui les regardait d'un air supérieur, campée sur ses deux pieds, juste à côté du dénommé Lincoln.
Adèle n'avait pas bougé d'un poil, toujours aussi muette que précédemment. Elle n'avait pas non plus détourné les yeux vers Jack, craignant qu'une seule seconde d'absence puisse leur coûter la vie, à tous les deux. Alors, lorsque la Terrienne parla à nouveau, imposant un nouveau fois le silence face aux murmures qui avaient recommencé, Adèle resta toujours aussi immobile, sa main toujours broyée par celle du grand brun. Que devaient-ils répondre ? Car il semblait fort probable que ne serait-ce qu'une réponse déplacée pourrait le couter la vie. Fallait-il tout simplement prendre acte de ce qu'ils avaient fait, ce qui était bel et bien le cas ? Oui, ils avaient exterminé son peuple, mais seulement parce que le sien les avaient attaqué.

« - Si nous ne l'avions pas fait, vous auriez exterminé mon peuple »

Finalement, la réponse de Jack tomba. Et sans détourner les yeux vers lui, Adèle souffla doucement. C'était la meilleure à réponse à donner, non ? Mais la question qu'elle se posait, encore et encore, était toujours la même : avaient-ils survécu ? Jack et elle étaient-ils en train de négocier pour la survie des 100, ou seulement pour la leur ? Cela était impossible à dire, et elle avait le sentiment qu'ils ne le sauraient peut-être jamais.
Et soudain, les doigts de Jack lâchèrent son emprise, sans pour autant se séparer des siens. A ce mouvement, elle en déduisit ce qu'elle avait espéré qu'il comprenne un jour : ce n'était pas de sa faute. Et peut-être venait-il simplement de réaliser les faux semblants auxquels il avait cru, peut-être comprenait-il qu'il n'avait pas à s'en vouloir, mais plutôt à accepter leur état, même si cela était difficile.
Ce qu'elle ne savait pas, c'était que désormais, Jack en voulait à celle qui se trouvait en face d'eux. Et que, sans pour autant paraître haineux, il apparaissait désormais comme plus imposant, et surtout, en harmonie avec ce qui s'était déroulé de nombreux jours plus tôt. Tout cela probablement dans le but de monter à la Commandante qu'il n'était pas un lâche, ni un faible. Il était l'un des dirigeants de son peuple.
La Chef resta muette quelques instants, la tête inclinée, avant de reposer son regard de glace sur les deux jeunes, tandis que ses mains se baladaient sur les deux armes qui pendouillaient à sa ceinture, souillées de sang.

« - Votre peuple ne mérite pas de vivre sur nos Terres. Et quoiqu'il advienne, il ne pourra plus jamais y vivre. »

Toujours aussi muette, mais pas pour autant sans réfléchir, Adèle analysait la situation qui semblait devenir de plus en plus critique. Que voulait-elle dire par là ? Les Terriens avaient-ils réussit à exterminer les 100, après la grande explosion ? Elle était à vrai dire totalement perdue, et les jours qu'ils avaient passé endormis n'aidaient pas du tout. Que s'était-il passé pendant leur inconscience ?

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Et, allongée contre lui, Billie ne se doutait pas des envies vengeresses du jeune homme, qui ne faisait que passer sa main dans son dos, ce qui l'apaisait étrangement. D'ailleurs, elle ne pouvait pas dire ce qui se serait passé si elle ne s'était pas arrêtée à cause de la caméra, qui continuait de clignoter, leur annonçant que l'image était toujours enregistrée, et très certainement retranscrite en direct dans la salle de contrôle, quelques part dans les entrailles de Mount Weather. Quant à savoir où cela se trouvait exactement, c'était une bien bonne question à laquelle ni elle ni le jeune homme n'avait de réponse.

« - Au dos », répondit-il finalement sans rien dire de plus.

Mais il aurait dû savoir avec le temps que Billie était du genre à beaucoup trop s'inquiéter. Alors, quand il lui répondit, elle fit rapidement le lien entre sa peau brûlée, et le matelas, qui étaient en contact direct. Et, même si elle n'avait été brûlée au point que sa vie soit mise en danger, elle savait parfaitement que cela faisait souffrir. Alors s'allonger sur le dos, alors qu'il était totalement cramé ? Elle secoua en se redressant sur un coude. Pourquoi ne lui avait-il pas dit qu'il était blessé ? Et dire qu'elle avait failli passer ses mains dans son dos, durant leur étreinte passionnée, qu'elle regrettait certainement un peu trop.

« - Tu ne devrais pas t'allonger, alors. »

Elle le regarda ainsi durant quelques secondes, comme si elle voulait simplement imprimer son visage dans sa rétine. Comme si elle avait peur de le perdre une nouvelle fois, ce qui était le cas. Elle ne voulait pas revivre ce qu'elle avait vécu pendant uniquement deux journées. Elle n'imaginait d'ailleurs même pas vivre cela durant plus que cette période qui l'avait presque rendue folle. Car ne pas dormir et penser toute la sainte journée à des idées macabres où se mêlaient cadavres ambulants, insectes dévoreurs de chair, Terriens en sang, le visage brûlé et la haine dans le regard n'était pas des plus recommandé pour garder sa santé mentale. Mais il était là, désormais, et elle ne comptait pas le laisser refaire quelque chose dans le même genre. Car cette fois, si quelque chose de la sorte se représentait, ce serait son tour de se sacrifier.
Puis, une clignotement rouge apparut dans la périphérie de son champs de vision, et la brune se rendit compte que, de là, l'écran avait une vue presque dégagée sur sa poitrine. Alors, le rouge lui montant aux joues, elle aperçut un t-shirt près du jeune homme, de l'autre côté, et, en le regardant avec une esquisse de sourire, elle se pencha sur lui, une main posée sur sa poitrine, légère comme un papillon pour ne pas trop appuyer sur son dos, et, en tendant le bras, elle attrapa la pièce de tissu, qui, décidément, n'était pas à elle. Mais elle n'avait rien d'autre à mettre puisque John avait envoyé baladé son propre t-shirt à l'autre bout de la salle, alors, en tournant le dos à la caméra en faisant mine de se remettre à califourchon sur ses jambes, elle enfila le vêtement. Il ne fallait pas que les gardes sachent que tut depuis le début, si ce n'est peut-être la passion de leur échange, n'avait eu qu'un seul but : dissimuler les soupçons. Alors montrer qu'ils avaient remarqué, pour la caméra ? Pas une bonne idée.

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Boulet Number One



Oui, Jack avait compris que ce n'était pas de sa faute. Il avait enfin compris que la culpabilité n'avait pas à reposer sur ses épaules, ni sur son esprit qui avait pas mal souffert de cette épreuve. Non, la faute incombait totalement à cette femme qui, le regard cruel, ne cessait de le fixer. Si lui était défiguré et elle infirme, c'était à cause de cette femme là, et uniquement de sa faute. Alors oui, Jack cesserait de se blâmer pour cela, mais il n'aurait de cesse de tout faire pour venger ce qui leur était arrivé, et ce qui était arrivé aux 100. Mais pour le moment, ce qui importait, c'était de sauver leur peau. Car la vengeance était bien inutile s'ils se retrouvaient morts tous les deux. Il fallait simplement tenir, et se venger de manière assez subtile pour que les soupçons ne se portent pas sur eux. Car de ce qu'il voyait, les Terriens résonnaient principalement sur la vengeance et rien d'autre, et il ne lui semblait pas que leurs tactiques de guerres ne soient si évoluées que ça. Peut-être était-il arrogant de penser comme cela, mais il ne voyait ici aucun indice montrant que ce peuple était doué de technologies, tout comme eux l'était, là-haut dans l'espace. Non, ceux qui lui faisaient face n'avaient que les plus rudimentaires connaissances en sciences et en la nature pour ne pas mourir bêtement d'une blessure ridicule, et ils se contentaient de faire la guerre autour d'eux pour piller et subsister. Cruel, c'est ce que Jack pensait. Mais, même si son opinion du peuple qui lui faisait face n'était pas très élevée, le brun se doutait bien qu'il ne fallait pas le sous-estimer. Ne sous-estime pas l'ennemi, Jack, ne cessait de lui répéter un vieil ami à la boxe, celui-là même qui lui avait tout appris. Alors, là, en plein milieu d'une horde de Terriens qui ne désiraient que les voir morts, il écouta cet ami et ne les sous-estima pas.

« - Votre peuple ne mérite pas de vivre sur nos Terres. Et quoiqu'il advienne, il ne pourra plus jamais y vivre. »

Et puis, enfin, après quelques secondes de silence, la Commandante leur répondit enfin. Le jeune homme ouvrit alors la bouche pour répondre, quand le sens de ces paroles monta à son cerveau. Plus jamais y vivre ? Comment ça, plus jamais y vivre ? Allaient-ils tous les tuer ? D'ailleurs, cela signifiait-il que les autres n'étaient pas morts, pour le moment ? Parce qu'avec ces quelques jours passée endormi dans cette grotte, Jack n'avait aucune idée du nombre de journée qui s'étaient écoulées, et il ne savait toujours pas si ses amis avaient survécu ou non. Cependant, il ne pouvait pas montrer cette faiblesse à la Chef. Comment est-ce possible que tu ne sache pas si ton peuple est vivant ou non ? aurait-été de loin la réponse la moins méchante et la plus pertinente qu'elle aurait pu poser, mais, évidemment, Jack se doutait que cela se finirait comme cela. Ainsi, en pinçant les lèvres il réfléchit. Ce n'était pas lui qui savait tout du fonctionnement de leur navette, ce n'était pas lui qui savait le pourquoi du comment ils avaient atterri à cet endroit précisément et pas directement au Mont Weather comme c'était initialement prévu. Problème technique ? Certainement.

« - Atterrir sur vos Terres était purement accidentel. Une erreur de calcul, une petite défaillance dans le système électronique, ou que sais-je encore. Sans parler du fait que nous ignorions totalement qu'il y avait encore des populations humaines sur Terre. »

Employer des mots savants était bien évidemment calculé, car il espérait ainsi leur montrer toute la science dans laquelle ils avaient vécu, toute la science qu'ils possédaient et que, eux, n'avaient pas.

« - Mais que signifiez-vous en disant que nous ne pourront plus y vivre ? »

Ca cette partie là l'intriguait étrangement.

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« - Tu ne devrais pas t'allonger, alors. »

Non, il ne devrait pas. Mais il faisait simplement face à la douleur - ou plutôt dos -, tel l'imbécile qu'il était. Pourtant, il se souvenait très clairement s'être réveillé deux fois avant d'émerger réellement, et ces deux fois, il était allongé sur le ventre. Mais il avait eu autant mal que s'il était sur le dos, et cela sûrement à cause du fait qu'il avait tenté de se relever, déchirant sa peau à peine refermée. Mais là, s'il ne bougeait pas, ça allait. Enfin ça allait, tout était relatif ! Il continuait de serrer les dents, comme il l'avait fait lorsqu'il s'était relevé pour enlever le t-shirt de Billie quelques minutes plus tôt.
T-shirt qui se trouvait actuellement à l'autre bout de la pièce, et Billie qui se trouvait actuellement seins nus devant lui. Les yeux légèrement plissés, le jeune homme s'applaudissait intérieurement, se félicitant pour la tenue qu'il avait en ce instants même. La jeune femme se pencha finalement avec légèreté pour attraper le t-shirt de John, qui se trouvait juste derrière lui, une de ses mains couvrant ses poitrine, et sa gêne démontrée par ses joues totalement rougies. Elle avait sûrement agit par pudeur face à la caméra, tandis que lui était toujours torse nu, ses mains retombant piteusement sur ses jambes.

« - Tu ne devrais pas t'asseoir sur moi, alors. » répondit-il en lâchant un petit sourire.

Ses yeux glissèrent lentement vers la caméra, tandis qu'il bouillait intérieurement, se retenant de faire un certain nombre de choses qu'il mourrait actuellement de faire, incluant le fait de défoncer ce maudit engin. Mais il ne cilla, faisant semblant de ne pas l'avoir remarqué. Le regard du brun remonta alors sur une Billie désormais vêtue de son t-shirt, qui lui allait beaucoup trop grand, et donc le regard était aussi visé sur lui.
Diversion. Maintenant qu'il ne pouvait plus rien faire, il fallait faire diversion.

« - Est-ce que tout le monde va bien ? »

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Ses pensées ne tenaient plus la route. Qu'est-ce que la Terrienne avait voulu dire ? Leur peuple était-il entièrement décimé ? Étaient-ils donc, comme elle l'avait tant redouté, les derniers survivants ? Elle ne pouvait et surtout ne voulait, pas y croire. Tous ces morts, ces coups tirés, ces blessures pour rien ? Toute cette lutte, pour rien ? Elle refusait, oui elle refusait tout simplement de penser que tout le monde était mort. Elle refusait de penser que désormais, ils négociaient uniquement pour leur survie a tout les deux, et pas pour celle de leur peuple. Non, ils étaient vivants, cela devait être ainsi.

« - Atterrir sur vos Terres était purement accidentel. Une erreur de calcul, une petite défaillance dans le système électronique, ou que sais-je encore. Sans parler du fait que nous ignorions totalement qu'il y avait encore des populations humaines sur Terre. » répondit lentement Jack, avant de reprendre, comme s'il venait simplement de reprendre conscience de ce qu'il avait entendu. « Mais que signifiez-vous en disant que nous ne pourront plus y vivre ? »

Oui, qu'insinuait-elle donc ? Ils voulaient tous les deux le savoir, et devaient sûrement paraître bien pitoyables : eux, les prétendus chefs de leur peuple, ne sachant pas ce qu'il était advenu de celui-ci ? En même temps, personne ne pouvait leur en vouloir d'avoir frôlé la mort ...
La phrase de Jack s'en suivit de longs murmures, les Terriens se regardant les uns les autres. Qu'essayait donc de dire ce minable humain ? Essayait-il d'embobiner la Commandante avec ses mots étranges ? Des répliques fusèrent, sans qu'Adèle ne puisse en comprendre le sens, se contentant d'écouter leur langue avec patience.
Mais bientôt, la Chef les arrêta d'un geste de la main, ramenant le silence. Toujours imposante et majestueuse, elle s'avança vers Jack, son regard bleu électrique ne le quittant pas des yeux.

« - Si vous avez pu descendre ici, vous auriez du pouvoir choisir votre destination. Vous avez tout détruit en venant ici. » cracha-t-elle, mauvaise.

Puis elle se tourna vers Adèle, la regardant de haut, sans aucune once de compassion dans le regard, comme si elle n'était rien. Rien d'autre qu'une future proie qui finirait plantée sur un piquet, la tête arrachée. La petite brune ne cilla pas, plongeant ses yeux chocolats dans ceux de la Commandante, s'accrochant seulement au fait qu'elle devait tenir pour assurer le peu d'assurance vie qu'il leur restait. Les doigts de sa main libre craquèrent légèrement, tandis que son souffle se faisait silencieux, et qu'elle se sentait observée par tous les Terriens. Mais finalement, la Terrienne stoppa son observation sans l'ombre d'un sourire ou d'un quelconque ressenti visible, et elle reprit, cachant ses mains dans son dos.

« - Si vous restez sur nos Terres, nous chasserons les derniers d'entre vous qui restent jusqu'à leur mort. Le sang par le sang. Vous, survivants, payerez pour les morts que vous avez fait, puisque le reste de votre population ne reviendra jamais. »

Une fois de plus, Adèle fut incapable de comprendre la fin de sa phrase. Ou étaient-ils donc tous passés ? Les yeux de la brune se posèrent sur Lincoln, dont le regard la fuyait étrangement. Que leur avait-il donc caché ?

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Boulet Number One



Billie finit par enfiler le t-shirt trop grand du jeune homme, et, quand il lui répondit de son habituel ton railleur, elle leva les yeux au ciel en esquissant un sourire, avant de finalement passer ses jambes par-dessus le bord du lit pour descendre, et faire mine de faire le tour de la pièce. Mais, si elle paraissait calme, son esprit, lui, venait d'exploser. Il avait refait ce petit sourire en coin comme lui seul avait le secret ! Alors, tandis que son coeur battait la chamade, sa main courait naturellement sur les machines qui mesuraient les constantes du brun. Ses battements cardiaque, sa respiration, le taux de glucose dans son sang, et certainement beaucoup d'autres choses auxquelles, actuellement, elle n'avait pas envie de penser. Car en effet, si elle s'écoutait, elle voulait simplement le prendre par la main et l'emmener quelque part où aucune caméra ne filmerait leurs faits et gestes et leurs discussions. Là, elle voulait juste un moment avec lui, non seulement pour qu'ils puissent se retrouver, mais aussi et surtout pour qu'ils puissent discuter de la situation ici. Du fait qu'ils ne pouvaient pas faire confiance à ces gens.
Mais là, elle ne pouvait simplement rien dire.
Alors, elle finit par se tourner vers lui, et, les mains dans le dos, elle s'adossa au mur, préférant se mettre là que de rester près de lui, sur le lit, sachant que pas mal de regards étaient braqués sur eux. Déjà que tous les gardes devaient être au courant de ce qui venait de se passer, elle ne voulait pas alimenter encore plus de ragots. Sans compter qu'elle aurait certainement encore droit à une escorte personnelle, donc elle ne voulait pas que tout le monde parle sur elle.

« - Tout le monde va bien. Ils passent leur temps à s'empiffrer, à écouter de la musique et à dormir, mais ils vont tous bien. »

Et sur ce, elle passa une main dans ses cheveux, ce qui lui permit de se dissimuler le temps de lâcher un soupir. Ils se croyaient tous au paradis, alors qu'ils étaient tout simplement en enfer.

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