On the Ground

Sanglotant doucement, la jolie brune sentit Jack s'approcher d'elle. Et alors qu'il commençait à la serrer doucement dans ses bras, la jeune femme, elle, entoura le jeune homme de ses fins bras, ne retenant plus les perles qui roulaient désormais abondement sur ses joues.
Durant quelques secondes, Adèle se sentit étrangement en sécurité, lovée contre le brun. Elle inspira lentement, le flot de larmes s'écoulant de ses yeux se calmant peu à peu. Et alors que ses lèvres s'entre ouvrirent et qu'elle allait glisser quelques mots à l'oreille du jeune homme, la trappe s'ouvrit brusquement dans un bruit sinistre.
Relevant la tête, se dégageant très légèrement du brun, Adèle essuya ses larmes d'un revers de manche, reniflant légèrement.

« - La Commandante désire vous parler »

La brune baisse de nouveau la tête vers Jack, le regard encore embué. Allaient-ils donc finalement les laisser sortir ?

Sans rien dire, la brune acceptait l'aide du jeune garde, comme si ces gens navaient fait que les aider depuis qu'ils étaient arrivés là. Elle accepta son aide quand il la retint quand la fatigue la fit chanceler sur le chemin du retour. Elle accepta son aide quand il lui tint la porte du dortoir ouverte, et ce, même si elle aurait pu se débrouiller toutz seule. Elle accepta aussi son aide quand il lui tint la main quand elle s'assit sur son lit. Mais, quand il fut parti, la laissant seule à ses pensées haineuses ey sombres, Billie se roula en boule sur sa couverture rongée par les mites, et elle frissonna de dégoût quand elle repensa à la main de Jacob qui était venue se glisser dans le creux de ses reins et dans sa paume. Le frissons courut le long de sa colonne vertébrale, et se répercuta dans tous ses os et tous ses membres, alimentant la haine et la colère qu'elle nourrissait à son égard.

Mais, toute énervée et triste qu'était la jeune commandante des 100, la fatigue finit par prendre le pas, et, les larmes aux bords de ses yeux clos, Bille finit par sombrer dans un lourd sommeil. Lequel ne dura pas longtemps, malheureusement, car tsing, débarquée d'on ne sait où, entra soudain dans le dortoir.

Jack la tenait tout contre lui, commz s'il était le rocher qui pouvait l'empêcher de de noyer dans son torrent de larmes, et, en passant doucement sa main dans ses cheveux pour la calmer, le jeune homme la sentait se calmer petit à petit.

Mais soudain, la trappe qui les isolation du monde extérieur s'ouvrit dans un bruit sinistre, et le brun sursauta qiand le silence fut rompu si brutalement. Il se leva alors, non sans lâcher Adèle, et il leva la tête vers le Terrien qui les regardait hostilement. La commandante voulait leur parler ? Parfait, zux alodussi avaient des choses a dire.

- D'accord. Mais sortez-nous de la d'abord.

Tsing soupira doucement avant de reprendre ses esprits, sortant un carnet et un stylo de sa blouse de docteur. Serrant le carnet contre elle, la grande brune se dirigea vers le dortoir, ouvrant rapidement la porte, entrant dans le dortoir.
Tous les regards se tournèrent immédiatement vers elle, tandis que ses doigts cherchaient l'interrupteur général de la pièce, ses yeux se lassant du peu de lumière uniquement procuré par les lampes de chevet des adolescents. La plupart d'entre eux étaient déjà allongés sur leurs lits, tandis que les autres discutaient entre eux, assis en tailleur en petits groupes. Pourtant, dès qu'ils l'aperçurent, un étrange silence se mit à peser dans la pièce.

- Bonsoir à tous, fit-elle avec un grand sourire. Je ne vais pas vous déranger longtemps, je venais juste pour vous prévenir que demain matin, chacun d'entre vous devra passer à l’infirmerie. Nous devons réaliser des test afin de déterminer si chacun d'entre vous est en bonne santé.

Au vu des regards légèrement inquiets de certains jeunes hommes et femme, le docteur reprit son sourire, rangeant finalement son bloc notes dans sa poche, faisant tourner son stylo entre ses doigts fins.

- Ne vous inquiétez pas, il s'agira juste de quelques petites analyses. Vous devrez juste être à jeun, mais un petit déjeuner sera mis à votre disposition dès votre sortie. Je vous souhaite une bonne nuit de repos à tous, et à demain.

Leur adressant un léger signe de la main, la grande brune finit pas sortir de la pièce, éteignant la lumière et fermant la porte derrière elle. Et dès qu'elle fut partie, les murmures reprirent de plus belle. Des analyses ? Personne n'aimait ça ici ! Enfin, les avis étaient mitigés : pour certains, le docteur avait raison, on ne pouvait pas savoir s'ils avaient été trop exposés aux radiations ! Mais pour d'autres, la menace pesait. Et sur le lit de Shobbian, Andrew, Peter et la jeune femme, réfléchissaient.

Adèle essuya rapidement les quelques larmes qui roulaient encore sur ses joues, refusant de relever entièrement la tête tant qu'elle avait encore les yeux rouges. Raclant légèrement la gorge, la brunette jeta un bref regard a Jack, le remerciant à travers celui-ci.
La Commandante désirait les voir, enfin ! Et dire que Lincoln leur avait dit qu'à la base, une véritable audience avait été prévue ... Ils avaient à peine eu le temps de lui parler qu'ils avaient été jetés ici, tels de ridicules prisonniers de guerre. Ce qui était un peu leur cas, finalement.
Après la réponse de Jack, le Terrien était resté muet, les toisant, avant de faire descendre une grande échelle à travers le trou. Adèle lâcha un petit rire nerveux, pensant déjà à la difficulté que cela allait être de monter jusqu'en haut.

- Montez, leur ordonna l'homme.

S'appuyant sur Jack, la jeune femme se releva difficilement, avant d'attraper les premiers barreaux de l'échelle à deux mains, ceux qui se trouvant au niveau de son ventre. Elle allait devoir se servir de ses abdos pour hisser ses jambes. Enfin quoi qu'il en soit, elle préférait monter en premier, afin d'être retenue par Jack si jamais elle glissait. En soupirant légèrement, la brune commença son ascension, sentant la lumière arriver lentement à ses yeux habitués au noir.

Sans avoir adressélectionné un mot aux autres, Billie s'était tout simplement endormie. Mais le silence qui tomba sur le dortoir quand Tsing entra la réveilla, et, les yeux encore quelque peu rougis, elle retint un bâillement en se redressant sur son lit. Au loin, elle aperçut Shobbian, Andrew et Peter qui discutaient, mais surtout, elle nota la présence, quelle avait absolument pas remarqué jusqu'à présent, des caméras, discrètes, qui filmaient tout ce qui se déroulait dans le dortoir. Alors elle e bougea pas. Elle se cintenta de jeter un regard éteint sur le docteur, ne voulant pas que cette dernière ne soupconne quoi que ce soit. Pour tous les habitants de Mount Weither, elle devait être cette fille détruite par la mort de son chef, faible et manipulable. Alors c'est ce regars triste et éteint qu elle porta sur là blouse blanche, et ce, alors même que tout un tas de questions se ruaient dans son esprit. Des examens médicaux ? Ils allait tous bien ! Et elle n'avait pas confiance en ces gens là. Ils leurs avaient cachété John qui avait survécu. Elle avait d'ailleurs remarquété que ses bras avaient été piqués à de trop nombreuses reprises. Si c'était cela, les tests qu'ils voulaient effectuer sur eux, alors Billie doutait sérieusement que c'était pour vérifier qu'ils étaient tous en bonne santé.

Ainsi, quand Tsing fut sortie, la brune se leva et se dirigea vers le trio, qui la regarda arriver sans rien dire.

- Billie, tu étais passée ou ? demanda finalement Andrew quand elle se fut assise par terre en face d'eux.

Mais elle balaya la question d'un geste de la main et baissa la tête pour dissimuler ses lèvres aux caméras.

- On nous observe. Ne regardez pas, mais il y a des caméras partout dans le dortoir.

Heureusement, Tsing avait éteint la lumière, plongeant la pièce dans la pénombre.

- Vous ne vouliez pas me croire quans je disais que je ne leur faisais pas confiance. Mais ils nous ont menti. John n'était pas mort. Ils l'avaient retrouvété, et je l'ai vu. Il était salement amoché, mais il était vivant.

Sa voix ne trahit rien du tout, à tel point que toute l'émotion qu'elle avait pu ressentir quelques temms plus tôt sembla disparue.

- Et je parie que ce n'était pas prévu que je le trouve.

Jack regarde la brune se mettre debout ey commencer l'ascension de l'échelle, qui allait, il en était certain, se révéler ardue à cause de la jambe de la jeune femme.
Mais déjà, elle prenait de la hauteur, et quittait leur cage enterrée, rejoignant petit à petit la lumière du jour déclinant. La tête levée vers le haut, Jack la regardait monter, prêt à la rattraper si jamais ses bras, trop sollicités, venaient à lâcher. Mais Adèle s'en tirait comme une chef, et, en jetant un dernier regard à leur cellule de fortune, le jeune homme posa enfin ses mains sur les barreaux pour monter à son tour.

Et, quand il fut enfin dehors, le vent frais du soir tombant effleura sa joue meurtrie, le faisant frissonner, mais il se tourna vers le Terrien qui était venu les chercher.

- Conduis nous a la Commandante.

Andrew, Peter et Shobbian regardèrent longuement Billie, pas sûrs de comprendre. John, en vie ? Mais alors, pourquoi n'était-il pas avec eux, en ce moment même ? Les trois se regardèrent longuement, ne sachant que dire, avant que Shobbian ne finisse par prendre la parole, chuchotant.

- John est en vie ? Mais où est-il ? Pourquoi n'est-il pas ici avec nous ?

Les regards de Peter et Andrew se ruèrent rapidement sur Billie, hochant la tête pour appuyer la question de la blonde. Pourquoi John était-il tenu à l'écart ? Sûrement à propos de ses blessures : il avait tout de même échappé à la mort, du moins, tous les pensaient mort et enterré après son sacrifice. Il devait être plus que mal en point. Mais pourtant, les trois jeunes doutaient de cette hypothèse : si John était vivant, pourquoi le leur avoir caché ?
Et puis, la présence de caméras dans la pièce était tout de même un peu flippante, pourquoi étaient-ils autant surveillés comme des fauves en cage. Depuis son arrivée ici, Shobbian avait été légèrement méfiante, ne croyant pas à ce paradis qu'on leur présentait. Et puis finalement, comme les autres, elle s'était laissée aller, abandonnant ses doutes pour se réfugier dans un petit confort qui lui avait fait oublié les horribles mois qu'elle avait passé. Peter et Andrew, avait toujours été dans cet d'esprit, mais les deux jeunes hommes avaient confiance en Billie, ainsi, si la jeune femme avait des doutes, ils en était de même pour eux.

- S'ils nous surveillent, comment est-ce qu'on va faire pour essayer de voir s'ils vont vraiment nets ? tenta Andrew.

Enfin. L'air frais, et plus cette impression de renfermé. Adèle inspira longuement, s'extirpant entièrement du cachot dans lequel ils avaient été enfermés. Sans montrer un signe de faiblesse alors qu'en réalité elle en chiait comme une malade, la jeune femme se redressa, droite comme un piquet. Sur ses joues étaient encore visibles les sillons qu'avaient creusé ses larmes sur sa peau crasseuse, la jeune femme passa donc rapidement ses mains sur son visage pour les essuyer, refusant de montrer qu'elle avait craqué. Enfin de toute façon, ses cris avaient du être entendus par tout le camp.
Une fois que Jack fut sorti, la brune leva la tête vers le Terrien, guêtant sa réaction à propos de l'ordre donné par le jeune homme. La montagne de muscles lâcha un léger sourire, et elle vit ses poings se serrer légèrement. Durant quelques instants, elle crut qu'il allait frapper Jack, mais il se ravisa et leur jeta un regard dédaigneux.

- Suivez moi et ne traînez pas, elle vous attend.

Avalant lentement sa salive, Adèle commença à marcher, regardant autour d'elle. Les autres Terriens présents les regardaient tous de la même manière : haine, dégôut. Et pourtant, dans le regard d'un enfant, elle crut voir autre chose : l’intérêt, le questionnement. Et puis finalement, son regard se durcit, faisant légèrement sourciller la jeune femme. Ici, même les enfants étaient entraînés à la guerre, et donc forcément, à ne pas avoir de sentiments face aux étrangers.
Au fur et à mesure qu'ils avançaient, la brune se posait des questions sur ce peuple que les 100 ne connaissaient que par le biais de la rivalité et de la guerre. Comment avaient-ils survécu aux radiations ? Parlaient-ils tous leur langue ? Étaient-ils tous réellement partisans de la guerre, n'y avaient-il donc pas quelques pacifistes ? Quoique ... Elle non plus n'était pas réellement pacifiste.
Du temps qu'elle se pose ces questions, l'homme les avait déjà fait rentrer dans une une sombre maisonnée du village, les entrainant à travers les couloirs de celle-ci.
Et finalement, ils arrivèrent dans une gigantesque pièce. Et à l'autre bout de celle-ci, se trouvait la Commandante, majestueuse, assise sur ce qui semblait être un siège en pierre.

- Laissez-nous, ordonna-t-elle, accompagnant ses paroles d'un léger geste de la main.

L'homme qui les avait accompagnés inclina légèrement la tête avant d'aller se poster à l'entrée de la pièce, les laissant seuls face à la Commandante. C'était maintenant que tout allait se jouer. Et en regardant la pièce, Adèle nota avec un petit sourire l'absence de Kane et Griffin.

La jeune femme haussa les épaules. Pour le moment, elle n'avait pas vraiment réfléchi à comment ils pourraient s'y prendre pour réussir à prouver que ces gens n'étaient pas nets. Mais elle ne doutait pas une seule seconde qu'ils réussiraient. Ils avaient bien réussi à survivre plusieurs mois en pleine nature, eux qui n'avaient jamais vécu ailleurs que dans un vaisseau spatial, et ils avaient survécu à la forêt vierge et aux sauvages qui y vivaient. Alors survivre ici, dans une montagne, enfermés comme des rats et faits prisonniers d'un peuple qui leur voulait on ne savait quoi ? Ils allaient réussir à s'en tirer, tous ensemble.

« - Je ne sais pas encore comment on va s'y prendre, et ça ne va pas être facile. Pour commencer, je pense qu'on devrait aller fouiller dans le bureau de Wallace ... Mais il est fermé tout le temps et gardé quasiment à chaque instant ... »

Elle laissa sa phrase en suspens et baissa la tête, sans avoir répondu à la première question de la jeune femme. A propos de John. Elle ne savait toujours pas si elle croyait au fait qu'il avait fait une crise cardiaque. Bien sûr, elle avait bien vu que son coeur était fragile à cause de tous ces calmants qu'on lui avait donné, mais elle connaissait les effets de ces substances et savait que le plus dur était passé pour John quand elle l'avait quitté. Le plus dur, c'est à dire quans ils s'étaient retrouvés et que son coeur s'était emballé. Car quand elle était partie, il allait bien, et son coeur aussi. Mais accuser le docteur Tsing de la mort du brun .. C'était peut-être prématuré. Et pourtant ... Une petite voix dans la tête de la jeune femme lui soufflait une brise de doute ...

« - John est mort. Je partais, pour vous rejoindre ... Quand il a fait une crise cardiaque. »

Sa voix eut du mal à sortir de sa gorge, car l'avouer à voix haute était plus dur que de se le dire mentalement. Et pourtant, quand elle se tut, son ton était neutre, presque dur. Sa tête s'était relevée, et son regard, fermé, s'était posé sur ses trois amis. Elle serait forte, pour les sortir de là.

Jack avait pris garde à ce qu'Adèle ne flanche pas, quand elle montait l'échelle, et, c'est avec étonnement, mais en même temps une petite voix qui lui souffla « je le savais bien », que le jeune homme la regarda se mettre debout, droite comme un I, face au Terrien chargé ar la Commandante de venir les sortir de cette enfer. Enfin .. C'était un bein grand mot, car, face à tout ce qu'ils avaient vécus jusqu'ici, être enfermés dans une cellule sous terre, ça avait été la moins difficile des épreuves, mais pas la moins pénible. Pare qu'entre survivre à une attaque de Terriens, et se la couler douce au fond d'un vieux cachot ... Bon, c'était de l'ironie, évidemment, mais en se mettant en marche vers la tente de la Commandante, au molieu du village Terrien, Jack se it à réaliser qu'ils avaient tout de même accompli des choses, depuis qu'ils avaient atterri sur la terre de leurs ancêtres. Alors, même s'il était déjà prêt à tout faire pour essayer d'obtenir la paux entre leurs deux peuples, cette fois, c'est une conviction profonde et presque inébranlable qui fourmilla sous la peau du jeune homme.

Lequel passait son regard déterminé sur les hommes et femmes qui les dévisageaient, pendant qu'ils marchaient vers l'antre de la commandante. Comme Adèle, il remarqua l'enfant, qui les regarda avec plein de questions dans les yeux ... Puis qui changea totalement de regard sur eux. Cela l'intrigua à peine, car déjà, ils pénétraient dans une petite maisonnette en pierre et en bois, au milieu de laquelle trônait la majestueuse chef des Terriens, qui congédia le garde sans attendre. Jack, la tête haute et le regard fier, se posta face à elle, à quelque mètres de son trône. Si elle était la Commandante de son peuple, eux deux étaient ce qu'il restait de l'espoir du leur, ils étaient leur dernière chance de les sauver. Car à ce qu'ils avaient compris, les hommes de la montagne, qui retenaient prisonniers les leurs, n'étaient pas préférables aux Terriens. Mais ils feraient tout pour les sauver, et Jack était bien déterminer à, si ce n'est décrocher une alliance avec les Terriens, au moins enterrer la hache de guerre.

« - Bonjour, Commandante. » la salua-t-il donc poliment.

« - Wallace ? Dans le bureau de Wallace ? Mais c'est de la folie ! Et si jamais on se fait chopper ? »

La voix de Peter s'était finalement élevée, et peureux dans l'âme, il les avait regardé, les yeux grands ouverts. Non mais sérieusement, le bureau du chef du Month Weather ? Déjà, Billie avait cité leur premier et plus grand obstacle : le fait qu'il soit fermé, et sûrement très surveillé, donc, quasi impossible d'y aller. Deuxièmement, s'ils se faisaient attraper, ils allaient subir plus qu'un sévère restriction. Mais enfin, cela ne valait-il pas le risque ... ?

« - Peter ... Arrête de faire ta pucelle. Si on veut sortir d'ici, il faut tout tenter, Billie a raison. Bon certes, ça semble impossible d'entrer dans le bureau de Wallace, mais on peut peut-être y arriver. Au pire, on tentera autre chose. » réplique Shobbian.

Et puis soudain, les paroles de Billie atteignirent le cerveau des trois jeunes. John était ... mort ? Mais ne venait-elle pas de dire qu'il était vivant ? Ainsi, John avait survécu à l'extérieur ... Pour mourir ici ? N'était-ce pas un stupide coup du destin ? Ils se regardèrent avant de relever les yeux vers Billie, qui avait semblé triste durant quelques instants mais qui finalement avait un regard dur comme fer. N'était-elle donc pas attristée par cette nouvelle, elle qui semblait si proche du chef des 100 ?

« - Billie je ... Je suis désolée » chuchotta Shobbian

Billie entendit Peter répondre de son ton apeuré, mais elle n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit, car la jeune femme en face d'elle le fit à sa place. C'était vrai que cela semblait quasiment impossible qu'ils réussissent à s'introduire dans le bureau de Wallace, maisils réussiraient, elle étaiy certaine de cela. Avec un peu d'audace et de matière grise, ils pourraient réussir. Et puis, si on y réfléchissait bien, elle s'était fait pincer, sur l'Arche, pour vol. Il n'y avait qu'à imaginer que le bureau de Wallace était la réserve où était entreposée toutes les rations de nourriture qu'elle devait piquer pour sa soeur, et tout se passerait bien.

Cette pensée anodine la fit d'ailleurs réagir, et une étincelle s'alluma dans son regard désormais dur, au moment où Shobbian reprenait la parole. Mais la brune se contenta de hocher la tête en balayant d'un geste de la main les condoléances de la jeune femme pour se pencher vers eux et leur exposer son idée.

« - Ecoutez .. Nous sommes tous des criminels, n'est-ce pas ? Parmi nous, il y a de tout, mais il y a bien des voleurs. Nous aurons besoin d'eux pour entrer dans le bureau. Alors faisons ce qui nous a valu d'être envoyé sur Terre, et soyons des criminels. »

Elle les regarda, passant sur Shobbian, qui la regardait avec un regard attristé. Oui, elle était proche de John. Elle était amoureuse de lui. Mais le perdre deux fois en si peu de temps ... C'était trop, tout simplement. Alors la brune préférait juste fermer son coeur et museler ses sentiments et ses émotions, car elle avait bien vu ce que cela avait donné de les laisser libres. Caucehemars, idées noires, appétit inexistant ... Or, pour se sortir de là, elle avait besoin d'être en forme. Alors, quitte à passer pour une fille sans coeur, Billie préférait tout boucler à triple tour et ne pas y penser. Pour le moment, elle préférait oublier que John était mort. Quitte à se bercer d'illusions, elle préférait se dire que c'était juste un mauvais rêve et que, au détour d'un couloir, elle finirait par le retrouver dans une chambre blanche, allongé sur un lit d'hôpital, blessé, mais en vie.

Le retour à la réalité n'en serait que plus douloureux, mais tant qu'ils sortaient d'ici, tout irait pour le mieux. Ou presque.

« - Bonjour, Commandante. »

Face à ces paroles, aucune réponse. Juste un silence froid, et glacial, reflétant le calme de la Commandante. Elle les toisa longuement, passant de l'un à l'autre. De son côté, Adèle la regardait aussi, les yeux légèrement plissés, les poings serrés. Elle tenait sa jambe handicapée bien droite pour ne pas tomber et regardait droit devant elle, observant celle qui leur faisait face.
La Commandante semblait jeune. Non, elle était jeune. Elle devait avoir leur âge non ? N'était-ce un bon point d'entente, pour commencer les négociations ? Si elle avait su diriger son peuple à son âge, eux pouvaient le faire aussi, et ils l'avaient fait. Ensemble, ils pourraient donc s'entendre, en mettant de côté leurs différents de guerre. Enfin, cela n'était pas donné.
Elle était plutôt belle, avec ses grand yeux et son visage maquillé. Elle inspirait la terreur, mais de cette terreur émanait une beauté majestueuse qu'Adèle lui enviait, elle qui désormais ne devait plus ressembler qu'à une loque humaine. C'est donc en la détaillant qu'elle attendit sa réponse, immobile.

« - Mon second et moi avons décidé de vous accorder une seconde chance. Toutefois, vous devrez nous prouver votre bonne foi afin que nous puissons être sûr de votre fiabilité. »

Prouver leur bonne foi ? Qu'est-ce que cela voulait dire ? Ils étaient sensés faire quoi, au juste ? Ne l'avaient pas déjà prouvé en venant ici ? Ils auraient très bien pu rester terrés chez le Lincoln, à l'abris. Avait-elle déjà parlé avec Kane et Griffin ? Ou étaient-ils passé d'ailleurs, comment étaient-ils descendus ? Trop de questions se bousculaient dans la tête de la brunette, qui cligna légèrement des yeux, montrant son incompréhension.

Evidemment, Jack avait remarqué la beauté majestueuse et froide qui émanait de la jeune Commandante, guère plus âgée qu'Adèle et lui. Il fallait bien avouer que son maquillage de guerre ne faisait que renforcer la force de son regard bleu et froid comme la glace, et qu'il ne faisqait qu'acérer encore plus ses traits fins et durs. Son regard perçant, qui semblait les analyser comme un radar, était d'ailleurs planté sur eux, d'une manière autoritaire et hautaine, de cette manière qui dit implicitement qu'ici, ils ne valaient rien et n'étaient personne.

Et pourtant, ils n'étaient pas si personne que ça, car ils représentaient leur peuple chez l'ennemi, leur peuple qui était en ce moment même prisonnier. Ils n'osaient, ni l'un ni l'autre, penser qu'il en était déjà fini d'eux, et s'accrochaient à l'espoir que les hommes de la montagne n'avaient pas, tout simplement, éliminé les 100.
Alors, pour montrer à la Commandante qu'eux aussi comptaient, parmi les leurs, Jack, comme Adèle, se tint bien droit face à jeune guerrière, lui opposant sans ciller sa face calcinée, qu'il avait pourtant tendance à cacher en se tournant légèrement sur le côté, depuis qu'il s'était réveillé défiguré. Il vit d'ailleurs le regard de la jeune femme se détourner une infime seconde pour fixer la peau brûlée, avant de revenir sur eux. Elle avait dû en voir, des blessures de guerre, et celle-ci ne devait sûrement pas l'impressionner. Toutefois, peut-être que cela pourrait leur faire gagner de la crédibilité à ses yeux. Blessures de guerres signifiaient qu'ils n'étaient pas de pauvres innocents, paralysés dans les bois, qui ne savaient pas s'occuper d'eux, et qui refusaient de prendre les armes pour se battre pour leur peuple.

« - Mon second et moi avons décidé de vous accorder une seconde chance. Toutefois, vous devrez nous prouver votre bonne foi afin que nous puissons être sûr de votre fiabilité. »

Et en effet, ce qu'elle leur dit fit hocher imperceptiblement la tête au jeune homme, avant qu'il ne fronde les sourcils, à l'instar d'Adèle, à côté de lui. Comment ça, leur prouver leur bonne foi ? N'était-ce déjà pas suffisant qu'ils se soient rendus chez l'ennemi, sans armes ni armée pour les couvrir, et demander la paix ? Cela ne prouvait déjà-t-il pas assez leur bonne foi et leurs bonnes intentions ?

« - Et qu'attendez-vous de nous, exactement ? » demanda-t-il donc directement, souhaitant savoir ce qu'ils devraient faire pour avoir, si ce n'est la confiance, au moins le respect de la Commandante.

Soyons des criminels. Cela semblait étrange à dire. Car en effet, c'était la raison pour laquelle ils se trouvaient ici, au final. Parce qu'ils étaient des criminels. Et certains étaient plus doués que d'autres dans ce domaine, cela allait sans dire. Aux mots de Billie, Shobbian baissa légèrement les yeux. Adèle elle, était plus que douée en électronique, et elle aurait pu leur être d'une grande aide. Mais comme Jack, et même certains autres jeunes, ils avaient disparu. Étaient-ils encore en vie, quelque part ? Avaient-ils été séquestrés comme John à leur insu ?
Relevant finalement la tête, la grande blonde se mit alors à réflechir, observant les jeunes qui se trouvaient autour d'eux, certains déjà endormis dans leurs lits. Shobbian connaissait pas mal de monde, et elle était sûre que parmi ces connaissances, il y aurait bien quelqu'un qui pourrait les aider tout en gardant secret leur projet.

« - Je pense qu'il faudrait qu'on rajoute quelqu'un à notre groupe, au cas où ça tourne mal »

Peter et Andrew se regardèrent en même temps après la remarque de Shobbian. Rajouter quelqu'un, et risquer d'éventer leur secret ? Ce n'était pas une merveilleuse idée ... Mais d'un autre côté, elle avait peut-être raison, une main de plus ne serait pas de refus, et si jamais quelque chose venait à arriver, cette personne pourrait prévenir les autres, non ? Pour cela, il allait falloir trouver quelqu'un de confiance, et à vrai dire, ils avaient tout de même du mal à imaginer qui.

« - T'en penses quoi Billie ? » lâcha Andrew.

Assis comme ça, à chuchoter, les quatres jeunes pouvaient paraître plus que louches, mais le noir de la pièce et le fait que leurs visages soient cachés des caméras aidaient beaucoup. Mais il allait falloir trouver quelque chose pour masquer leurs discussions de jour, et cela n'allait pas être la même histoire.

En effet, les autres pensaient avoir trouvé le paradis, ici, et peu d'entre eux accepteraient de les croire s'ils leurs disaent que cet endroit n'était pas ce qu'ils croyaient. Même s'ils étaient quatre à le penser sérieusement, les autres étaient trop bien ici pour renoner à la sécurité apparente et au tout nouveau confort pour ne serait-ce qu'accepter l'idée qu'ils n'étaient peut-être pas tant en sécurité que ça, ici.
Alors intégrer un autre à leur petit plan était risqué, mais cependant presque nécessaire.

« - Je pourrais facilement nous faire entrer dans le bureau, j'ai l'habitude de forcer les serrures et d'entrer là où on n'a pas vraiment le droit d'entrer. Mais il faidrait réussir à couper les caméras de surveillance ou même à désactiver les éventuelles alarmes s'il y en a. on a besoin d'un as de l'informatique. »

Elle les regarda tour à tour dans la pénombre, tandis que de son côté, elle réfléchissait à la personne qui serait la plus apte à les aider. C'est à dire qu'elle partagerait leur soupçons et pourrait les aider avec les caméras et les alarmes. Son regard parcourut donc le dortoir, où les autres jeunes se couchaient tour à tour, et il tomba sur Marty, l'intello de service depuis toujours, qui s'était fait pincer pour avoir coupé tous les écrans de l'Arche pour diffuser une vidéo de propagande à la place des habituels programmes vieux de cent ans.

« - Marty. On a besoin de Marty. En plus, je suis sûre qu'il pensera comme nous une fois qu'on lui aura expliqué. Il n'est pas idiot et il comprendra. »

Enfin j'espère, lui souffla une voix silencieuse, qu'elle repoussa d'un geste mental de la main.

La Commandante garda le silence, les observant une fois de plus. Adèle nota qu'elle fixa plus longtemps Jack, avant de se rendre compte qu'elle regardait plus précisément son visage défiguré, ce qui lui fit légèrement serrer les poings une fois de plus. Était-elle en train de le dévisager pour se moquer de lui, clamant qu'elle avait vu pire intérieurement ? Peut-être avait-elle vu pire, mais jamais elle n'avait du subir la même chose, à en juger de son apparence. Jamais n'avait-elle eu l'occasion de ressentir une telle douleur, et pour Adèle, une telle humiliation, la recalant au rang des infirmes.
La brunette s'arracha avant de relever la tête vers la Commandante, qui ne les avait pas quitté du regard.

« - Nous avons décidé de vous mettre à l'épreuve, afin de voir si votre loyauté est réellement digne de notre confiance. Mais pour nous, vous resterez à jamais une facette de l'ennemi. Alors pour vous racheter, il faudra payer. Le sang par le sang. »

Le sang par le sang ? Qu'entendait-elle donc par là ? Allaient devoir massacrer des traîtres de son peuple ? Des prisonniers qu'elle avait fait ? Adèle tiqua légèrement, se demandant une fois de plus ce que leur intiait la Commandante. La brunette souffla légèrement, les yeux braqués sur la Terrienne.

« - Et quel sang devront-nous verser pour satisfaire votre manque de confiance ? » répondit-elle finalement, brisant le léger silence qui s'était installé.

La Commandante lâcha un léger sourire avant de se lever, laissant la jeune femme en plan. Elle leur fit un léger geste de la main, les invitant à les suivre, et disparu dans un couloir opposé à celui par lequel ils étaient entrés. Ou les emmenait-elle donc ?

Elle le regarda. Le défigura serait même plus exact. Et d'un certain côté, cela appuya une fois de plus sur ce qui avait souffert de cette blessure qui le défigurait et qui changeait tout de son visage. La partie, encore sensible, de son esprit, qui avait souffert de cette infirmité, (prhase à rallonge bonsoir ), tiqua en la voyant regarder avec insistance sa joue et son côté brûlé. Mais une autre partie de son esprit, celle, plus fière, qui avait compris que, même si cette blessure l'enlaidissait et le faisait souffrir, elle témoignait surtout du combat qu'il avait mené pour protéger les siens, et celle qui s'était brusquement réveillée depuis qu'ils étaient entrés dans la cabane de la Commandante, qui portait le nom de Lexa, avait-il entendu, le fit relever la tête encore plus pour la fixer dans les yeux et ne pas détourner le regard. Il s'amusait à jouer à ça, quand il était gosse, avec ses amis. Celui qui détourne le regard le premier a perdu. Et apparement, il n'avait toujours pas perdu, car elle se détourna la première pour se reconcentrer sur Adèle et leur expliquer tout un charabia qui se terminait par du sang pour du sang, ou quelque chose comme ça.
Adèle demanda bien des explications supplémentaires, mais Lexa les emmena pour toute réponse dans une pièce voisine de celle dans laquelle ils se trouvaient jusqu'à présent, toute simple. Aucun meuble, aucune décoration, juste quatre murs et une minuscule fenêtre en hauteur, inaccessible, qui laissait passer un filet d'air et un rayon de soleil qui éclairait le sol terreux.

Jack, curieux de savoir quelle serait leur épreuve, se tourna vers la Commandante.

« - Qu'attendez-vous de nous ? »

Un as de l'informatique ... C'était le moins à dire ! Ils étaient clair qu'ils devaient éviter de laisser une quelconque trace sur les caméras qui les surveillaient, ou du moins effacer leur passage directement après avoir fouillé le bureau de Wallace. Et si Billie était capable de crocheter les serrures, alors ils s'en sortiraient très bien, ils n'avaient plus qu'à espérer que tout ne soit pas informatisé ou allaient en chier des masses.

« - Oui, il ne faut laisser aucune trace de notre passage. »

En pensant à cela, Peter fronça légèrement les sourcils. Il y avait forcément des gardes qui patrouillaient devant le bureau du vieil homme, il faudrait donc trouver un moyen de repérer leurs tours, les relèves ... Mais aussi, il faudrait s'arranger pour occuper Wallace lui même, ou du moins trouver quand est-ce que celui-ci était en dehors de son bureau ... Rien de cela n'allait être une partie de plaisir ... Cela allait prendre du temps, et pourtant, il fallait agir au plus vite. Sans tout bacler bien évidement.
Au prénom de Marty, Andrew releva la tête. Oui, il connaisait bien Marty, ce mec était plus doué en informatique ! Et s'il acceptait de les aider, ils auraient déjà un certain nombre de problèmes en moins ... Il chercha donc le dénommé des yeux, levant légèrement la tête.

« -T'as raison, Marty est digne de confiance. Enfin je pense. »

Billie hocha la tête, et, ayant repéré l'intéressé, elle se leva souplement, ses genoux craquant au passage, et se rapprocha de son lit. Le jeune homme commençait à s'endormir, mais, sans pitié pour son sommeile, Bilie lui secoua doucement l'épaule.

« - Tu viens discuter avec nous ? »

Ne voyant pas son regard, le garçon plissa d'abord les yeux, avant de comprendre, à son ton, qu'elle voulait parler sérieusement d'il ne savait quoi, et, en hocgant la tête, il renonça à dormir et balança ses jambes hors de son matelas pour la suivre, et découvrir une petite réunion improvisée avec Shobbian, Andrew et Peter.

En se rassayant à sa place, Billie regarda les trois autres et elle souffla, avant de relever la tête vers le nouveau.

« - Crois-moi Marty, on va avoir du boulot. »

Ils ne marchèrent pas longtemps. Juste le temps d'arriver dans une petite pièce voisine, vide, anodine. Seulement munie d'une fenêtre, trop haute pour qu'elle puisse leur servir d'échappatoire. Cependant, la pièce, malgré son absence de contenance, était plutôt grande. Allaient-ils encore passer la nuit ici, tels de vulgaires cafards ? Non, la Commandante ne serait pas venue les chercher et les sortir de leur trou à rat pour les jeter dans un trou un peu moins miteux. Elle attendait clairement quelque chose de leur part, et la brune avait du mal à le saisir. Peut-être allait-on les torturer, le sang par le sang ?
Et puis, Jack posa finalement la question fatidique. Adèle, qui était dos à la Commandante, puisqu'elle avait pris le temps d'observer la pièce dans les moindres de détails, se retourna dans l'encadrure de la porte, ou se tenait Lexa, un léger sourire plaqué sur le visage. Lorsque la Terrienne porta la main à sa ceinture armée, Adèle se retint d'avoir le réflexe de reculer, et si elle l'avait fait, elle se serait probablement écroulée sur le sol, déstabilisée.
Et puis simplement, elle dégagea un couteau de sa ceinture, et le jeta par terre, devant les deux jeunes, avant de soupirer longuement, comme décontenancée.

« - Je veux qu'avant l'aube, l'un de vous soit mort. A vous décider qui sera le plus apte à m'aider à diriger nos clans. »

Et sans rien ajouter, et assez rapidement pour qu'aucun des deux ne tente de s'échapper, elle sortit de la pièce en fermant la lourde derrière elle.
Dans la cellule, un léger rire nerveux s'éleva, et Adèle se retourna vers Jack, le visage tâché d'incompréhension.

« - C'est une blague ? »

En attendant que Billie revienne, les trois jeunes avaient gardé le silence. Qu'étaient-ils sensés ajouter à ce qu'ils avaient déjà dit et surtout, de quoi pouvaient-ils parler en l'absence de Billie ? Ils étaient coincés ici, à comploter contre une force dont ils ne connaissaient même l'ampleur.
Alors, quand la petite brune revint avec un Marty presque endormi, et qu'elle lui annonca qu'ils allaient avoir du pain sur la planche, les trois jeunes le regardèrent, Shobbian soupirant et Andrew passant lentement ses mains sur son visage.

« - On veut s'introduire dans le bureau de Wallace. Voilà c'est dit. » lâcha rapidement Peter.

Shobbian donna un grand coup de coude au jeune homme, le regard offusqué. C'était un peu trop rapide à son goût, et si jamais Marty décidait de ne pas les aider, ayant trop peur de prendre le risque de se faire chopper ? Il aurait du commencer lentement, tout de même ! Les trois guetèrent donc la réaction de Marty, silencieux.

Jack avait attendu que la Commandante ne réponde, et, comme Adèle, avait failli reculer, ou au contraire, se jeter en avant sur la jeune femme avant qu'elle ne dégaine son arme, mais elle s'était contentée de jeter le couteau au milieu d'Adèle et lui. Pour ensuite leur annoncer que l'un devait tuer l'autre avant le lever du soleil. Tout simplement. Mais oui, c'était tout ce qu'il y a de plus simple ! Pourquoi croyaient-kls toujours que tout était complqiéu, hein ?!

Alors même qu'Adèle commençait à rire nerveusement, JAck, lui, passa une main sur son visage, étrangement las, avant de se reprendre et de secouer la tête en se tournant vers son amie. Comment se sentait-elle, d'ailleurs. Nerveuse, perdue, déboussolée, en colère ? Certainement un peu des trois, tout comme lui. Mais une chose était certaine, il ne toucherait pas à ce couteau et ne serait pas celui qui tuerait Adèle.

Aussi, il se laissa tomber au sol et s'appuya contre les murs de pierre, qui étaient relativement frais, et qui lui firent du bien, car le soleil avait réchauffé la pièce un peu trop à son goût.

« - Je crois qu'on ne les comprendra jamais. Mais rassure-toi Adèle, je ne vais pas toucher à ce couteau. »

Il leva ensuite la tête vers elle, espérant qu'il lirait dans son regard la même détermination qui brillait dans le sien. Il espérait qu'elle ne serait pas celle qui prendrait l'arme blanche pour la lui planter dans le corps. Il ne la pensait pas capable de cela, mais après tout, la Commandante avait bien dit que l'un d'eux devait mourir, et il sentait étrangement que si aucun des deux ne tuait l'autre, alors les deux mourraient. Alors il espérait simplement la connaître assez pour pouvoir dire qu'elle n'essaierait pas de le tuer.

« - On veut s'introduire dans le bureau de Wallace. Voilà c'est dit. »

Peter ouvrit brusquement la bouche, et, à l'instar de Shobbian, Billie, qui se trouvait de l'autre côté du jeune homme, lui donna un petit coup de coude, si bien que ce dernier se retrouva attaqué par les filles de toute part, recevant des regards noirs de la part des trois autres protagonistes du complot qui était en train d'être mis sur pied en pleine nuit au milieu du dortoir.
Allons-bon, il fallait être direct, oui, mais pas tant que ça tout de même ! Car, même si Billie avait confiance en Larty e pensait sincèrement qu'il ne ferait pas d'histoire, il fallait y mettre les formes et surtout, mettre toutes les chances de leur côté !

D'ailleurs, Marty, quelque peu mal à l'aise, avait l'impression d'interrompre une réunion secrète. Son imression fut ensuite confirmée par Peter, et l'as de l'informatique eut la mâchoire qui menaça de se décrocher en l'entendant. S'introduire dans le bureau de Wallace ? A première vue, ça semblait, techniquement, impossible. Mais il n'avait jamais vu le système de sécurité. Et quand ce serait le cas, alors il était certain que cela ne poserait plus de soucis. Côté technique, résolu. Cependant, c'était plus sur le côtéthéorique que le jeune homme bloquait ...

« - Ca devrait être possible ... » répondit-il prudemment après quelques secondes de silence. « - Mais pourquoi voulez-vous vous y introduire ? Il s'est passé quelque chose ? »

Le jeune homme les regarda tour à tour, et, avec un sourire en coin, Billie songea qu'elle ne s'était pas trompée. Marty était leur homme.