Quatrième partie

Adèle hocha doucement la tête, la tête tournée vers le jeune homme.
- Oui, ils ont dit qu'ils avaient trouvé une vieille cabane abandonnée.
Mais par contre, ils n'avaient pas indiqué la position de cet cabane. Plus loin que le Lac, avaient-ils dit. De l'autre côté. Oui c'était cela, de l'autre côté du Lac !

John regarda autour d'eux et se retourna vers Andrew, les yeux légèrement plissés.
- Est-ce que tu sais où se trouve le camp des Terriens ? finit-il par lâcher.
Le jeune homme inspira doucement, frissonnant. Apparemment, l'expérience avait été marquante.

Jack pinça les lèvres. Une vieille cabane abandonnée, dans les bois ? Et elle n'avait pas été saccagée, depuis tout ce temps ? Mouais ...
- Il faudrait se dépêcher alors, si on veut la trouver avant la nuit.
Et sur ce, il accéléra le pas.

La jeune femme retourna dans sa tente, où elle termina de manger sa pomme/

Adèle suivit la cadence sans aucun bruit. Au bout de plusieurs minutes de silence, les lèvres totalement mordillées, elle se retourna vers le brun.
- Hm Jack ... Tu sais, ils ont dit que leur cabane était ... De l'autre côté du Lac.
Et a moins qu'ils aient envie de finir bouffés par la chose qui se trouvait dans le Lac, comment allaient-ils faire ?

Finalement, au bout de plusieurs minutes d'interrogatoire, Andrew livra a John qu'il ne connaissait pas l'emplacement du camp des Terriens, ayant eu les yeux bandés tout le long. Mais là-bas, c'était l'horreur.
- Allez Andrew viens, on va te ramener dans ta tente.

De l'autre côté du lac ? Le brun se retourna subitement.
- De l'autre côté du lac ? répéta-t-il comme une idiot.
Le lac. C'était là que Billie c'était faite attaquée par un sauvage, c'était là qu'une bête mangeuse d'hommes croupissait, en attendant qu'une proie vienne se glisser dans son eau, et c'était là qu'était le Mount Weather. Et il fallait TRAVERSER ce lac ?
- On parle bien du même lac ?

Billie finit par sortir, et cherhca du regard le groupe d'éclaireurs.

Adèle elle, continua de marcher, mordillant toujours ses lèvres.
- On parle bien du même Lac, répéta-t-elle, anxieuse.
Comment allaient-ils faire ? Elle ne traverserai pas ce Lac, et lui non plus. Elle continua de marcher en silence lorsque quelque chose lui vint à l'esprit. Le lac. L'eau provenait bien de quelque part non ? Et si ça se trouve, le prétendu Lac n'était qu'un endroit élargit d'une rivière !

John ramena donc Andrew dans sa tente, et il laissa le jeune homme allongé sur un amas de tissus.
- Repose toi Andrew, on reparlera demain.
En sortant de la tente, le grand brun réfléchissait. Devaient-ils oui ou non se préparer à une attaque de sauvages ?

Jack grimaça.
- C'est ce dont j'avais peur ... marmonna-t-il sans cesser d'avancer, cependant.
Car, il avait beau dire, se retrouver face ç une pieuvre géante ou à un sauvage, très peu pour lui.

Billie les trouva. Et les mauvaises n'étaient pas bonnes. Ils avaient vu plusieurs positions de Sauvages, pas très loin du camp. Et ils n'avaient pas l'air pacifiques. Quant à savoir s'ils allaient attaquer, c'était une bonne question, mais la possibilité n'était pas à négliger. Il fallait absolument qu'ils se défendent et qu'ils préparent quelque chose pour attaquer en cas de besoin. Mais, Adèle n'avait-elle pas commencé des bombes ? ...

Adèle fit nerveusement craquer ses doigts et releva la tête vers le grand brun.
- Est-on sûr que c'est un Lac ? Si ça se trouve, c'est juste un élargissement d'une source.
Elle s'arrêta quelques instants, avant de reprendre en se mordillant les lèvres.
- Et si on arrive à trouver la source, on pourrait traverser facilement.
Était-ce une bonne idée ?

John se promène tranquillement à travers le camp.

Le jeune homme haussa les épaules. Mais c'était la meilleure solution qu'ils n'aient, car ils n'allaient pas traverser le lac, c'était bien trop dangereux, et ils risquaient d'y laisser leur peau. Alors il finit par hocher la tête, après quelques secondes de réflexion.
- Je pense que c'est la meilleure des solutions qui s'offre à nous ... souffla-t-il, un brin inquiet.

La jeune femme, toute animosité envolée, chercha donc du regard le grand brun. Il fallait qu'elle lui parle des nouvelles de l'équipe de repérage. Ses yeux bruns parcoururent le camp, tombèrent sur les tentes de fortune de tous les jeunes qui travaillaient et s'épuisaient à construire le grand mur, mais aussi les galeries souterraines pour pouvoir s'échapper en cas de crise, ou bien encore un petit abris pour disposer la viande et la sécher - seule moyen qu'ils avaient trouvé pour conserver la viande. Dont ils n'avaient pas vu la couleur depuis un bon bout de temps, d'ailleurs.
Et la brunette finit par trouver John, marchant tranquillement ua milieu du camp comme si de rien n'était. En courant, elle le rejoignit, et s'arrêta devant lui, à peine essoufflée.
- Mauvaises nouvelles.

Adèle remarqua son inquiétude mais tenta de rester de marbre. Après tout, c'était elle qui l'avait proposé, et elle n'allait pas revenir en arrière, même si elle se retenait actuellement de paniquer. La petite brune continua donc d'avance en silence, se mordillant les doigts.

John releva la tête en entendant la voix de Billie, et il fronça légèrement les sourcils en entendant ce qu'elle avait a dire.
- Comment ça, mauvaises nouvelles ?

Jack enfonça les mains dans ses poches pour se donner une contenance. Parce que, même s'il ne le montrait pas autant que ça, le brun commençait tout de même à se demander s'ils avaient eu raison de partir à la recherche de cette prétendue cabane abandonnée.
- Bon, dépêchons -nous en tout cas.

La jeune femme inspira profondément, faisant inconsciemment durer le suspens, et elle finit par relever la tête vers le brun.
- Il y a des sauvages un peu partout autour du camp, l'équipe de repérage en a vu partout.

Adèle hocha doucement la tête.
- Il ne faudra pas qu'on se perdre, répondit-elle en lâchant un petit rire nerveux.
Et a vrai dire, elle l'était. A chaque grincement de brindille, elle se retenait de hurler. Et la petite brune se sentait étrangement observée. Comme toujours. Elle fini par apercevoir devant eux les reflets de l'eau. Etaient-ils enfin arrivés ?

John serra les poings.
- Merde !
Le brun passa ses mains moites sur son visage. Andrew avait eu raison, ils allaient bien tenter quelque chose, ces salops de Terriens. Mais comment allaient-ils faire pour se défendre, sans armes ? La seule chose qui pouvait leur servir, c'était les bombes que Adèle avait commencé a faire.

Jack se rendait compte lui aussi au fur et a mesure de leur avancée parmi les grands arabes centenaires que lui non plus ne savait pas vraiment où ils étaient ni dans quelle direvtion ils se dirigeaient. Était-ce lâ bonne, au moins ? Ou allaient-ils directement dans la gueule du grand méchant loup ? Le jeune homme devait user de tot son self-control pour ne pas s'arrêter et regarder bien autor de lui, regarder le soleil et faire toutes ces choses que faisaient les explorateurs dans les bouquins qunil avait lu sur l arche. Et, évidemment, il ne le fit pas, car si jamais des sauvages traînaient dans le coin, ils ne tiendraient pas longtemps. Alors mieux valait accélérer le pas pour trouver cet abris de malheur et ne pas s'éterniser dans ces bois qu'ils ne connaissaient que très peu.
- On va trouver, dit-il autant pour se rassurer lui que pour la rassurer elle.
Mais, heureusement, ils virent bientot, entrée lzs arbres, les miroitements du soleil sur la surface de l'onde.

Billie hocha la tête en croisant les bras sur sa poitrine pour s'empêcher de triturer ses mains avec anxiété et pour éviter qu'elles ne tremblent. Parce que, si, contrairement à Adèle, elle avait déjà vu des sauvages, elle n'en avait pas moins peur. Aussi jeta-t-elle un regard anxieux autour d'elle.
- Il faut qu'on se défende ..

Adèle n'était pas rassurée du tout. Elle avait serré ses poings et tentait vainement d'empêcher ses dents de grincer, mais leur cisaillement résonnait a travers la forêt. Hésitante, elle faillit durant quelques instants attraper la main de Jack pour la tenir dans la sienne lorsque qu'un bruit se fit entendre derrière eux. Sa main frôla celle du jeune homme mais revint immédiatement a sa place, et son regard se jeta sur la forêt en désespoir de cause. Lorsque les reflets se firent plus persistants, Adèle comprit qu'ils étaient arrivés au Lac.
- Le lac est la, fit-elle dans un souffle.
Ils auraient plus qu'a longer le bord de l'eau pour trouver la source et traverser.

John ragea quelques instants avant de relever la tête vers Billie.
- Ils nous faut des armes. On va dissoudre les groupes et essayer d'en fabriquer.
De toute façon, c'était leur unique solution.