Quatrième partie

Billie croisa les bras sur sa poitrine. Le camp etait encore endormi, et seuls les plus matinaux étaient déjà debout. D'un pas lent, la brune se dirigea vers la caisse a ravitaillement, comme le faisaient quelques autres. Elle attrapa une des dernières pommes et croqua dedans tout en fixant sur son regard sur la quantité de nourriture qu'll restait. Et, malgré les boîtes qu'ils avaient ramenées, il ne restait pas grand chose. Il fallait absolument qu'ils trouvent une source de nourriture fiable, Parce que les pommes finiraient par manquer. Ce qu'il faudrait, c'était chasser.

En la voyant reculer une fois de plus, Jack plissa les sourcils, avant de s'asseoir sur le sol, sans faire un pas de plus. Elle avait peur. Mais avec lui, elle n'avait rien à craindre !
- Le sauvage t'a étouffée en t'attrapant par le cou, hier. Tu es tombée ans lzs pommes et Ru ne respirais plus vraiment, je t'ai réanimée. John et Billie ont réussi à attraper le maboul et il est en ce moment attaché dans la station. Et je t'ai ramenee ici pour que tu te réveille.
Il la regarda, inquiet.

John resta allongé sur le matelas pendant plusieurs minutes, à réfléchir. Bon, il fallait qu'il se lève et qu'il aille voir si le sauvage n'avait pas fat de ravages. S'étirant avec lassitude, le brun se releva rapidement vers se dépêcha d'atteindre la station.

Adèle resta appuyée contre la toile de la tente, jouant nerveusement avec ses mains. La brune écouta le récit du brun sans réagir, perdue. Elle se souvenait de quelque chose qui avait violemment enserré son cou, qu'elle avait essayé de se débattre, et ensuite, le noir. La panique la reprit à nouveau et son souffle s’accéléra une fois de plus. Il fallait qu'elle se calme, tout était fini, elle était en sécurité. Était-elle en sécurité ?
- Le Terrien est ... dans la station ? balbutia-t-elle.

Réfléchissant, Billie se tourna vers la forêt. En passanr, avec John Andrew et Peter, ils avaient vu du gibier. Il n'y avait qu'à le chasser. Parce qu'à manger uniquement des fruits, ils n'allaient pas etre au top de leur forme, et Dieu sait qu'ils en avaient besoin, d'être au top de leur forme. Elle croqua dans sa pomme, ses bras croisé, tandis que ceux qui avaient déjà fini de manger partaient deja pour reprendre leur devoir : construire la muraille ou apprendre à se battre. Il faudrait qu'elle apprenne, elle aussi, d'ailleurs ...

Elle ne se sentait pas en sécurité, cela se voyait.
- Adèle, tu ne risque plus rien. Je suis là, ce n'est que moi.
Il la regarda intensément, tandis qu'elle jouait nerveusement avec ses doigts. Oui, elle ne risquait absolument rien, le sauvage etait accroché dans la station, a l'étage, et la seule issue etait une trappe certainement close.
- Oui, et il ne risque pas d'en sortir tout de suite. Ne t'inquiète pas.
Doucement, il fir jn pas vets elle

John fut soulagé de découvrir la trappe fermée et toqua doucement. Son soulagement se fit encore plus intense lorsqu'il aperçut Shobbian qui ouvrait cette même trappe, et il grimpa en soufflant.
- La nuit s'est bien passée ?
La blonde hocha doucement la tête et lui expliqua que le sauvage avait tenté de tirer sur ses chaines pour se libérer, sans succès.

Adèle secoua doucement la tête en entendant les paroles de Jack. Il avait bien réussit à entrer dans le camp, il pourrait tout autant en sortir et tuer tout le monde. La brune resta donc muette et enfonça à nouveau sa tête dans ses genoux dans un petit couinement plaintif.

Billie erminair sa pomme et jeta le trognon plus loin, avant de se tourner vers la station. Comment c'était passée la nuit ? Le sauvage était-il toujours bien attaché ? Après quelques seconde d'hésitation, la brune se dirigea vers le datation d'un pas décidé.

Javk se rapproche encore un peu et releva la tête de la jeune femme en posant un doigt sous son menton.
- Adèle. Il est sous bonne garde, ne t'en fais pas. Tu u ne risque rien.

John acquiesça doucement, levant les yeux vers le sauvage.
- Tu peux y aller Shobbian, merci encore.
La blonde lui adressa un grand sourire avant de descendre rapidement, laissant le brun seul face au sauvage.

Adèle tressauta légèrement lorsqu'il posa son doigt sur son menton. A nouveau, sentant une main à proximité de son cou, le souffle de la brunette s'affola. Tremblant légèrement, elle tenta de prendre sur elle et releva un visage plutôt pâle vers Jack. Sa main droite attrapa celle de Jack pour le repousser doucement tandis qu'elle hochait difficilement la tête.
- D'accord ... murmura-t-elle.

En entrant dans la station, Billie croisa Shobbian et la salua, avant de grimper à l'étage, où John se trouvait face au sauvage, qui fixait le brun. Quand ses pieds se posèrent sur le sol, l'homme tourna la tête vers elle, et elle dut faire un effort pour ne pas reculer d'un pas.
Elle se tourna au contraire vers John.
- Bien dormi ?

Sans reculer, mais en ôtant son doigts, Jack la regarda.
- Adèle, tu n'as rien du tout.
Il la sengait toujours aussi tendue et suspecte. En même temps, qui ne le serait pas après ce qui lui était arrivé ?

En entendant un bruit, John se retourna rapidement et repéra Billie. Soufflant, le brun lui adressa un sourire, se replaçant face au sauvage.
- J'ai eu un peu froid, et toi ?
Le jeune homme s'étira légèrement avant de planter ses yeux dans celui du sauvage. Il avait vraiment une tête de psychopathe.

Adèle releva ses yeux chocolat vers le brun, jouant a nouveau nerveusement avec ses mains. Elle hocha une fois de plus la tête avant de calmer sa respiration. Frissonnant doucement, la brune chercha la couverture des yeux et trouva celle-ci juste derrière Jack, roulée en boule.
- Je peux avoir la couverture ?

Billie tourna autour de la trappe afin de se rapprocher un peu de John et du sauvage, qui le regardait, mauvais. Elle le détailla du regard un instant, mais ce n'était pas celui de la grotte. Quelque part, cela la rassura. Il les avait laissé en vie, et leur avait même sauvé la vie pour ainsi dire, alors elle se serait sentie vraiment mal si c'était lui qu'ils avaient assomé après l'avoir traqué comme une vermine.
- Super, dit-elle d'un ton distrait en réfléchissant.
Il fallait lui parler. Mais jusqu'à présent, le seul Terrien qu'elle avait entendu parler était celui de la grotte, et apparemment, il n'avait pas parlé à John, juste à elle. Peut-être devrait-elle essayer de lui parler, à celui-là.

Jack hocha la tête et se retourna afin de lui tendre la couverture. La température était en effet encore un peu fraîche de la nuit, mais JAkc, lui, n'avait pas froid. A vrai dire, il een fallait beaucoup pour le faire frissonner, et ce n'était pas cette petite baisse de température qui allait avoir raison de lui.
- Tiens.

John avait aussi de son côté, remarqué que ce n'était pas l'homme de la grotte. Et le voir à moitié assommé n'aurait rien changé, car ce maboul avait tout de même tenté de les tuer. Reniflant doucement, il désigna le sauvage d'un geste vague.
- Qu'en est-ce qu'on s'en occupe ?

Adèle attrapa la couverture et s’emmitoufla à l'intérieur, cachant la moitié de son visage sous celle-ci, la faisant remonter jusqu'à son nez. La brunette resta immobile quelques instants, les yeux fermés, à se vider l'esprit.

Billie pinça les lèvres, regardant encore un instant le sauvage, avant de se tourner vers John.
- Je peux essayer de lui parler ?
Soudain, derrière elle, un bruit métallique retentit, et, en faisant volte face, elle vit que le Terrien tirait sur ses chaînes avec des gestes vifs et répétitifs, tentant de se dégager. Mais malheureusement pour lui, elles étaient bien fixées, et elles ne céderaient pas. Se tournant donc de nouveau vers John, et le coeur battant à tout rompre, elle le regarda, réitérant sa question rien que par le regard.

Jack la regarda s'emmitouffler dans la couverture, avant de poser ses mains sur ses genoux pour se redresser. Il commençait à avoir faim.
- Tu veux que je te ramène quelque chose à manger ?
La seule chose qu'il pouvait faire pour elle, à ce stade, c'était ça. Elle ne voulait pas parler, ressemblait à un animal blessé et apeuré, et il ne pouvait pas s'approcher d'elle. Désormais debout, près de l'entrée de la tente, il la regardait, inquisiteur.

John allait répondre lorsque le sauvage commença a s'agiter, tirant avec vigueur sur ses chaines. Billie se tourna alors à plusieurs reprises vers lui, et le brun soupira, se levant.
- Ne t'approches pas trop.
Attrapant la barre en fer qu'il avait gardé, le jeune homme regarda le Terrien d'un air mauvais.

Adèle secoua la tête. Elle n'avait jamais faim le matin, et ce matin, elle n'avait vraiment pas faim.
- Non merci, répondit-elle.
Serrant à nouveau la couverture contre elle, la brune posa sa tête sur ses genoux remontés contre sa poitrine sans rien ajouter de plus.

Billie tourna la tête vers le Terrien, pensant que John allait descendre. Mais n'entendant aucun bruit, elle se retourna vers lui et pencha un peu la tête sur le côté.
- Seule.
Une chose au moins était certaine. Jamais il ne parlerait devant John, c'était de la logique pure. Après, la question était de savoir s'il allait lui parler à elle.

Jack laissa échapper un long et profond soupir, avant de relever la tête vers elle.
- Très bien.
Puis il sortit dans l'air piquant et, enfonçant ses mains dans ses poches, se dirigea vers le feu de camp, près duquel se trouvait la réserve de nourriture.
« - Dis Jack, elle va mieux Adèle ? »
« - He Jack, il est où le sauvage ? »
« - Comment vous l'avez attrapé ? Il est attaché ? Tout le monde va bien ? On peu le voir ? »
En soupirant une nouvelle fois, le brun se fraya un passage parmi les jeunes et attrapa la dernière pomme.
- Tout va bien, ne vous inquiétez pas.

John plissa légèrement les yeux.
- Et pourquoi te parlerait-il seulement à toi Billie ? Je ne te laisse pas seule avec lui.
La brune pouvait toujours espérer, il ne descendrait pas. Elle avait déjà demandé à pouvoir parler au sauvage et en résultat, il avait faillit tuer Adèle. Alors non, il ne la laisserait pas seule.

Adèle ne releva la tête que lorsque Jack fut sortit. Dehors, elle entendait déjà les jeunes poser des tonnes de questions, et son esprit s'affolait rien qu'à leur entente. La brune prit une grande inspiration et resta assise au même endroit.

La jeune femme haussa les épaules.
- En tout cas je suis sûr qu'il ne parlera pas devant toi, c'est logique.
Elle se tourna ensuite vers le jeune homme et souffla.
- Il est attaché, que veux-tu qu'il m'arrive ?
Elle haussa un sourcil, attendant sa réponse. Il ne pourrait rien lui faire, et puis de toute façon, elle n'allait pas s'amuser à se tenir à deux centimètres de lui, elle n'était pas idiote non plus.

Sans faire plus attention aux autres, Jack croqua dans sa pomme en réalisant qu'il n'y avait plus rien à manger à part les boîtes de conserves ramenées par John et Billie. Bon, il allait falloir partir à la chasse !
En se tournant, il attrapa un gars par le bras et lui demanda s'il savait où se trouvait Charlie, un de ceux qui savaient le mieux tirer. Après une petite discussion, il réussit à savoir où se trouvait ledit Charlie, et il se dirigea vers lui.
- Charlie, une petite partie de chasse, ça te tente ?

John lâcha un soupir, sa barre en fer toujours entre les doigts.
- Je suis désolé Billie, mais je ne te laisse pas seule avec lui. Si tu veux parler avec ce Terrien, je veux être là.
Même s'il savait qu'elle ne s'approcherait que raisonnablement du sauvage, il refusait tout simplement de la laisser seule. Il voulait être là.

Adèle se rapprocha de la sortie de la tente, haletante. La brune sentit l'air frais venir lui fouette le visage et ferma doucement ses yeux, inspirant à plusieurs reprises.

Billie s'en serait arraché les cheveux. Non mais franchement, elle n'avait pas besoin d'une baby-sitter sur son dos toute la journée quand même ! Elle souffla et se tourna face au Terrien, qui les observait sans mot dire, analysant certainement la situation et les rapports qui existaient entre eux. Qui était le chef ? Qui décidait ?
En jetant un dernier regard au prisonnier, Billie se détourna.
- Je vais cherchez des pommes.
Puis, sans attendre de réponse, elle descendit et sortit de la station.

Un grand sourire étira les lèvres de Charlie tandis qu'il reposait la poutre en bois qu'il tenait entre les mains.
- Si ça me dit ? Plus que ça même !
Avec un sourire satisfait, Jack hocha la tête puis lui tendit un débris de station.
- t'as juste à faire une sorte d'épieu avec ça pendant que je vais chercher d'autres gars.
L'autre hocha vivement la tête, puis le brun partit en quête d'autre garçons prêts à partir chasser.

Pour John, ce n'était pas une histoire de baby-sitter. Il voulait être là, en réalité, pour écouter avec exactitude ce que le Terrien dirait. Si Billie lui avait menti une fois, ne serait-elle pas capable de le faire deux fois ?
Ne prenant donc pas la peine de répondre, le brun la laissa partir et se plaça face au Terrien qui le regardait d'un air meurtrier.

Adèle resta devant l'ouverture de la tente, immobile. Elle devait évacuer son stress.

Oh oui, Billie serait capable de lui mentir une deuxième fois, certainement. En réalité, tout dépendait de ce qu'on lui dirait ou de ce qu'on ne lui dirait pas. Tout dépendait de la situation. Mais là, elle avait simplement l'impression que le brun faisait tout son possible pour l'énerver, une fois de plus. Et une fois de plus, il ne voulait pas la laisser seule quelque part, bien que cette fois-ci, ce ne fut pas pour la même raison.
En râlant donc à moitié, elle passa devant la tente de Jack, où Adèle était d'ailleurs, et elle avança jusqu'à la lisière de la forêt après avoir pris un sac bricolé dans de la toile, pour mettre les pommes.

Quelques minutes plus tard, c'est un groupe de cinq garçons qui quittait le camp, épieux en main et brisures de station à la ceinture. Jack avait prévenu Shobbian qu'ils allaient chasser, et maintenant, il n'y avait plus qu'à trouver du gibier.

Mais John ne faisait pas ça pour énerver Billie. En réalité, c'était plutôt Bilie qui l'énervait, à ne comprendre. Était-elle assez stupide pour vouloir tout le temps faire les choses seule alors qu'elle vivait dans un monde plus que dangereux ?
Sortant de ses pensées en secouant la tête, le brun s'assit juste en face du sauvage, faisant claquer la barre en fer sur le sol.

Finalement, Adèle réussit à sortir. Une fois dehors, la brune plissa les yeux sous l'effet de la lumière et avança donc à l'aveuglette à travers le camp, jusqu'à ce qu'elle trouve sa tente. La couverture de Jack toujours sur les épaules, la jeune femme rentra rapidement dans sa tente et commença à la fouiller de fond en comble.

Arrivant sous le couvert des arbres, Billie leva la tête afin de trouver celui qui portait le plus de fruits. Mais depuis une semaine qu'ils étaient là, ils avaient mangé, et les pommes étaient devenues plus rares. Néanmoins, elle put apercevoir, parmi les fuilles, quelques fruits, et, montant agilement, elle les récolta à un bon rythme, accroché comme un singe pour ne pas tomber.

En silence, les cinq garçons évoluaient fans la forêt. Répartis en deux groupes, ils avançaient parallèlement, à l'affut du moindre bruit, de la moindre trace sur le sol. Leurs armes au poing, ils regardaient partout, ne marchaient sur aucune brindille. Et soudain, devant le binôme que formait Charlie avec un autre garçon, un énorme sanglier travers le sentier. En criant, Charlie s'élança à sa poursuite et lança son épieu, qui se ficha dans l'épaule de l'animal.

Levant les yeux vers le sauvage, John soupira.
- Pourquoi êtes-vous entrés dans notre camp ? Qu'est-ce que vous voulez ?
Attendant une fois de plus une réponse, le brun continua de faire crisser la barre en fer sur le sol. Jetant un coup d’œil à la trappe ouvert, il la ferma d'un coup de pied.

Adèle finit par s'écrouler sur son matelas, finie. La brune renifla doucement et serra la couverture de Jack contre elle en silence.

Quand elle eut ramassé toitzs lzs pommes de l'arbre, Billie descendit et monta sur un autre, recommençant son manège. Elle recommença plusieurs fois, quand, à travers les feuilles, elle aperçut un mouvement. Elle se te dit immediatement et se cacha parmi le feuillage, silencieuse, tandis que la silhouette avançait, a pas maladroits, vets le camp.

Javk lanca a son tour son épieu, et l'arme se ficha cette fois dans le poitrail du sanglier. Avec un cri de victoire, il le vit courir encore quelques Seco des, avant de s'effondrer quelques mètres plus loin. S'approchant de la bête, Jack se tourna vers les autres.
- Znfin un peu de viande !

John leva la barre en fer et frappa violemment contre le sol, exaspéré par le silence du Terrien.
- Parle moi ! Dis moi pourquoi tu es là !
Le brun haussa le ton, défiant du regard l'homme qui se tenait face à lui, le surplombant de toute sa hauteur.

Adèle resta immobile durant plusieurs minutes avant de se relever, laissant la couverture sur le sol. Inspirant une fois de plus, la brune se recoiffa et sortit de sa tente avant de se diriger vers la station. Une fois devant celle-ci, elle s'arrêta, n'osant pas poser le pied sur le sol métallique.