Troisième partie

Posant ses mains sur ses genoux pour se redresser, Billie frotta ensuite ses paumes l'une contre l'autre, comme pour en enlever la poussière.
- Il n'est pas mort, dit-elle en se tournant vers lui.
Et il était solidement attaché, ce qui était vraiment mieux qu'auparavant.

John haussa légèrement un sourcils. Information très utile.
- Bon, on ne laisse jamais ce type seul, il faut toujours que quelqu'un le surveille, même la nuit.
Et surtout, personne ne devait avoir accès a cette trape, a part les personnes a qui ils auraient confié la garde. De toute façon, tout le monde dans le camp était au courant qu'ils retenaient un sauvage. Le brun s'accorda le plaisir de s'asseoir a terre quelques secondes. Il avait bossé toute la journée et ensuite, ils avaient du s'occuper de ce Terrien. C'était pour dire qu'il attendait sa nuit avec impatience grandissante.

En le voyant hausser un sourcil, Billie esquissa un sourire. John n'avait visiblement pas l'art de manier les mots dans toute leur finesse.
- Je m'en doute, dit-elle avant de venir s'asseoir à son tour, en face du Terrien, histoire de ne pas le quitter du regard. On n'est jamais trop prudent.

John s'étira doucement, réprimant un bâillement.
- Effectivement, surtout face a ce malade.
Reniflant légèrement, le brun vint s'asseoir a côté de Billie.
- Bon, qui désigne-t-on pour le premier tour de garde ?

Face au baillement du jeune homme, Billie bâilla à son tour, mettant sa main devant sa bouche, puis la passant sur son visage. La journée avait été longue ...
- Je ne sais pas ...
Elle réfléchit alors.
- Comment s'appelle la fille en qui Adèle à confiance ? Shioban ? Shobian ?

John enchaîna donc un deuxième bâillement, esquissant un mince sourire. Le brun se remit rapidement sur ses pieds avant de tendre une main a Billie.
- Shobbian. C'est ça, Shobbian. On va aller la trouver et ensuite, on pourra aller dormir.

Acceptant la main du jeune homme, Billie se releva, étouffant un autre bâillement. Eh ben, ils avaient l'air fins à bâiller à tour de rôle comme ça !
- Oui, allons-y, je meurs de fatigue ...

Après avoir aidé la brune a se relever, John se dirigea vers la trappe et descendit rapidement l'échelle.
- Reste la, je vais la chercher.
Surtout, ne jamais laisser le sauvage seul. Continuant de bailler, le brun sortit de la station et fit surpris de ne trouver presque personne dehors, et ce dit donc presque par hasard qu'il tomba sur Shobbian au bout de quelques minutes. Après une discution plutôt animée, Shobbian accepta de monter la garde pour la nuit et promit même a John de trouver d'autres gens de cofiance pour l'aider.

Se retrouvant seule avec le sauvage, Billie se força à ne pas baille, et, croisant les bras sur sa poitrine, elle le fixa du regard. C'est donc ainsi qu'elle remarqua que sa poitrine se soulevait plus souvent, et que ses paupières closes bougeaient imperceptiblement. Il était réveillé.

John finit par remonter avec Shobbian et se retourna vers Billie qui observait étrangement le sauvage.
- C'est bon, on a des gardiens pour toute la nuit.
Le brun s'étira une fois de plus, rappellant a la nouvelle arrivante que le sauvage était bien attaché, mais qu'il vallait mieux s'écarter de lui, on sait jamais.

Sans la quitter du regard, Billie recula, jusqu'à se trouver au niveau de John et Shobbian. Leur jetant un regard, elle leur signifia par des geste qu'il ne dormait plus, et qu'il fallait être vigilent.
- Parfait alors, répndit-elle pour pas que le silence ne devienne louche.
Elle se tourna ensuite vers John, puis descendit. Sommeiiiiil ~

John finit comprendre ce que Billie tentait de leur dire, et Shobbian hocha la tête pour signifier a la brune qu'elle aussi avait compris. La brune s'assit donc devant la trappe, face au sauvage, une barre une fer que John lui avait passée posée sur ses genoux. Sans attendre quoique ce soit de plus, John descendit a la suite de Billie et sortir de la station, se dirigeant vers sa tente.
- Bonne nuit Billie, lâcha-t-il avec un grand sourire.

Une fois dehors, à l'air frais, Billie bénit le sweat du bunker qu'elle avait sur le dos. C'était mille fois mieux que l'uniforme de la prison de l'arche, quand même. Humant l'air nocturne, elle ne vit pas John derrière jusqu'à ce qu'il lui souhaite bonne nuit, et, se tournant vers lui, elle plissa un instant le nez.
- Bonne nuit, John.
Elle se dirigea à son tour vers sa tente, pour se rendre compte que ce serait la première nuit qu'elle passerait seule sur Terre. Et autant dire que ça ne la rassurait pas vraiment.

John lui, se fichait bien d'être seul. Tant qu'il pouvait dormir, tout était parfait. C'edt donc en adressant un baiser volant a la brune qu'il rentra dans sa tente et s'affala sur son lit de fortune. Le brun ne tarda pas a s'endormir rapidement, épuisé par sa journée.

Billie croisa les bras sur sa poitrine, puis elle entra à son tour dans sa tente et se glissa dans se déshabiller sous la couverture qu'elle avait été cherchée un peu plus tot dans la journée. La remontant jusqu'au menton, elle ferma les yeux et soupira, tandis que dej, elle tombait dans le sommeil.

Adèle dormait toujours, jusye devant lui. Et la nuit était tombée. Mais elle était vivante. Alors, fatigue, Jack bailla, puis s'allongea a coté d'elle sous la couverture. Après tout, c'était son lit tout de même ! Ajustant la couverture sur la jeune femme, il s'enfonça ensuite dessous, et ferma les yeux.

John, après s'être très rapidement endormi, passa toute sa nuit a frissonner doucement. Peut-être aurait-il du rester habiller, ce soir là, il faisait particulièrement plus froid que les autres. S’emmitouflant donc dans sa couverture à plusieurs reprises, le brun dormait avec un tantinet d'agitation.

Gisant à côté de Jack, Adèle dormait toujours, la respiration beaucoup plus rythmée que quelques heures plus tôt.

Bien emmitouflée dans son sweat et enroulée dans sa couverture, Billie n'eut pas trop froid. Ca n'est pas pour autant que sa nuit fut calme et paisible, au contraire. Ses rêves, ou plutôt ses cauchemars, furent truffés de Terriens agressifs qui attaquaient le camp, tuaient tour sur leur passage et emmenaient les survivants pour les torturer dans leur propre camp.
C'est donc en se retournant souvent que Billie dormit durant de nombreuses heures.

Javk s'endormit rapidement. Et lui non plus n'eut pas froid, puisqu'il y avait Adèle, qui, sous la couette comme lui, lui tenait bien chaud. Pas con, comme technique, songea-t-il avant que le sommeil ne termine de l'emporter.

La nuit s'écoule doucement, John dort toujours en frissonnant et Adèle ne bouge pas d'un poil.

Billie se réveilla doucement dès que les premières lueurs du soleil vinrent frapper la toile de sa tente.

Javk dort toujours. Gros dormeur, le Jack.

John lui, dort toujours, bien malgré le fait qu'il se les pèle réellement dans sa tente. Brr.

Ce fut aux premières lueurs du jour qu'Adèle s'éveilla. Prenant une grande inspiration tel que l'aurait fait un nouveau né, la brune se redressa instantanément, le souffle haletant. Complètement paniquée, elle sentit son souffle s'emballer encore plus que ce qu'il ne l'était déjà et cru une nouvelle fois à l’étouffement tandis qu'elle regardait autour d'elle en poussant des petits cris de panique. Ou était-elle ? Pourquoi n'était-elle pas morte ? Le sauvage était-il encore à ses côtés ?

Mais la petite brune resta un moment encore dans son lit, savourant quelques secondes de plus la chaleur de la couverture, sachant deja que dehors, la température sera fraîche.

Rectification. Jack dormait. Parce que quand la jeune femme se redressa subitement, arrachant dans son passage touez la couverture, le brun ouvrit un œil, avant de se redresser vivement lui aussi en entendant le siffle paniqué d'Adèle. En passant une main sur son visage, il regarda autour d'eux, avant de revenir sur elle.
- Hey

John fut finalement réveillé par la fraicheur du matin, et s'il ne voulait pas finir en homme glaçon, il fallait absolument qu'il se rhabille. Ce fut donc ce qui le poussa à se lever pour aller chercher ses fringues.

Encore perdue dans ses pensées, la brune enfonça sa tête dans ses genoux, restant immobile. Si ça se trouve, il était encore là, juste à côté d'elle. Il avait du la laisser de côté du temps de s'occuper des autres. Tentant de calmer son souffle plus que saccadé, la brune ne pu retenir un cri lorsqu'elle entendit quelqu'un parler à côté d'elle. Sans prendre le temps de relever la tête, la brune se recula prestement pour aller s'écraser sur la toile de la tente. Finalement, elle ouvrit les yeux et remarqua que c'était Jack qui se trouvait juste en face d'elle.
- Jack ? souffla-t-elle.

Mais le temps de la détente devait prendre fin, et, en soupirant, Billie s'extirpa de sa couverture en retenant un frisson. Wouh, il faisait froid, ce matin. Se levant, elle s'étira, bailla, avant de sortir de sa tente. Le soleil du matin éclairait doucement lzs gouttes de rosées sur l'herbe et les feuilles, et la brune dur plisser les yeux pour que la luminosité ne blesse ses pupilles.

Javk allait poser une main sur l'épaule de la jeune femme, quand elle s'éloigna prestement de lui, comme un animal effarouché. Surpris, le jeune homme resta comme deux ronds de flancs, immobile, avant qu'elle n'ouvre finalement les yzux et ne le reconnaisse. Il s'approcha alors, doucelent, jusqu'à se retrouver en face d'elle.
- Ca va Adèle. Tu risque plus rien maintenant.

John s'habilla rapidement avant de frissonner une dernière fois. Ah, ce sweat bien chaud était parfait. Tellement parfait que le brun retourna s'allonger dans son lit.

Adèle resta immobile, tentant de contrôler son souffle comme elle le pouvait. La brune ferma les yeux quelques instants avant de les rouvrir sur Jack, se reculant encore un peu lorsqu'il s'approcha. Son cou lui faisait terriblement mal, et lorsqu'elle passa doucement sa main droite sur celui-ci, la brune frissonna.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?