Troisième partie

Contrairement à ce que pensait John, Billie n'était pas consciente. Elle sombrait, tout simplement, dans un monde où le noir se mêlait au noir, où l'obscurité reignait, et où il n'y avait ni haut ni bas. Et la jolie brune se sentait flotter dans cet entre-deux. Sans rien voir, sans rien sentir, elle ne savait pas qui elle était, ni ce qu'elle était. Existait-elle, même ? Elle n'en savait rien.
Et la douceur de John en la plaçant sur le sol, elle ne la sentit pas non plus. Il aurait tout aussi bien pu la balancer que ç'aurait été la même chose. Mais quelques secondes plus tard, le Terrien revint avec son fer brûlant, l'amenant près du corps de la brune, poussant encore un peu plus son t-shirt pour avoir de la place. Il leva alors la tête vers John, prêt à cautériser, et lui désigna la fiole. Elle devait boire avant.

Jack la regarda rentrer dans le camp, d'abord sans rien dire, avant de la rattraper en trottinant, encore une fois.
- Alors je peux savoir ce qui va pas ?

Qu'importe le fait que Billie soit conscience ou non, la douleur la réveillerai obligatoirement. Enfin ça, c'est ce que pensait John. Ainsi, lorsque l'homme se mît a faire des gestes étranges, le brun le regarda comme s'il s'agissait d'un fou. Et il comprit, une fois de plus. Billie devait boire. Le truc rouge devait être une sorte d'anesthésiant naturel. Mais comment faire boire quelque chose a quelqu'un d'inconscient hein ? Le brun ramena la fiole au niveau de lèvres de la jeune femme et lui pencha la tête en arrière, versant doucement le liquide.
- Allez, bois ...

Adèle croyait être seule lorsque Jack la rattrapa a nouveau, l'interpellant. La brune se retourna vers lui et souffla doucement.
- Crois moi, tu n'as pas envie de savoir.

Soudain, Billie, qui flottait encore dans cet espace hors du temps, sentit quelque chose. Elle n'aurait su dire d'où ça venait exactement, mas soudain, la noirceur et l'obscurité s'effacèrent, et la brune perçut, par-dessus es paupières closes, la lueur dansante d'un feu de cheminée. Mais surtout, elle sentit quelque chose dans sa gorge, et, en voulant inspirer, elle faillit s'étouffer. Crachant et se redressant autant qu'elle le pouvait, elle fut prise d'une quinte de toux, avant d'avaler difficilement ce que John lui faisait couler dans la bouche, sans savoir de quoi il s'agissait. De toute façon, elle était trop groggy pour comprendre quoi que ce soit. Et quelques secondes plus tard, elle ressombra dans un endroit où cette fois, son esprit n'était pas là.
Voyant que la jolie brune avait sombré grâce à l'anesthésiant, le Terrien ramena son bras qui tenait le fer brpulant pour le mettre juste au-dessus de l'épaule de la jeune femme. El, sans prévenir, il appuya le fer chauffé à blanc sur la peau tuméfiée.

En arquat un sourcil, Jack pencha un peu la tête sur le côté.
- Comment ça, j'ai pas envie de savoir ? Je rêve ou tu me fuis, Adèle ?
A vrai dire, le brun était un peu perdu. Beuacoup perdu, même.

En voyant la jeune femme se redresser et tousser violemment, John crû bien qu'elle allait toit recracher. Mais elle s'affala a nouveau contre lui, et il eu a peine le temps de la caler contre son épaule qu'il vit le Terrien poser le fer brûlant sur la plaie de la jeune femme sans prévenir.
- Mais t'es malade ! fit-il.
Comment savoir si Billie était réellement inconsciente et surtout, si son machin rouge marchait vraiment ? Parce que lui, après avoir pris le remède, avait tout de même mis quelques minutes a s'en remettre. Et si jamais Billie était réveillée par la douleur et qu'elle se mettait a hurler ?
De toute façon, il ne pouvait rien y faire. Il se contenta donc de serrer la brune comme une poupée contre son torse.

Adèle secoua la tête en serrant légèrement les poings avant de lever la tête vers Jack.
- Non ! Non je ne te fuis pas !
La brune baissa doucement la tête en soupirant. Elle était réellement crevée.

A vrai dire, si le Terrien avait posé le fer brûlant deux secondes plus tôt, Billie aurait hurlé de douleur. Et d'ailleurs, une grimace de douleur déforma soudain ses traits quand le métal chauffé à blanc entra en contact avec sa peau, et elle ouvrit la bouche, comme pour crier, mais aucun son ne s'échappa de sa gorge.
Et, sans s'occuper de ça, le géant tatoué continuait son travail, sans répondre au brun, s'attelant à refermer la plaie de la jeune femme.

En redressant la tête, Jack regarda la brune encore quelques instants, avan de finir par abandonner. Il ne savait pas ce qu'elle avait, et apparemment, elle ne comptait pas le lui dire, alors il ne chercherait pas plus loin pour le moment.
- Si tu le dis.
Enfonçant ses mains dans ses poches, il se détourna alors, se dirigeant vers sa tente.

Lorsque Billie fut légèrement secouée par une vague de fouler apparemment réprimée, John serra un peu plus le corps de la jeune femme contre lui. A vrai dire, pendant que le Terrien semblait plus que concentré a refermer la plaie de la brune, John réfléchissait. Pourquoi les aidait-il et surtout, pourquoi ne les avait-ils pas tués, tout simplement ? Était-ce une technique pour qu'ils lui fassent confiance pour ensuite les trahir et amener les autres maboules au campement ?
- Pourquoi nous aidez-vous ? demanda-t-il une fois de plus, espérant une réponse.

Soulagée, Adèle lâcha un petit soupir et ne chercha même pas a rattraper Jack, courant vers la station. Une fois a l'intérieur de celle-ci, elle attrapa un morceau de toile et se fabriqua un petit rideau derrière lequel se trouvait sa table de travail.
- Au boulot, murmura-t-elle pour elle même.
La brune sortit ses bocaux et étala les fils par couleur sur la table.

Soudain, le corps tendu de Billie se décontracta, et elle retomba contre le jeune homme, toute trace de grimace de douleur disparue de ses traits doux. Et pourtant, le Terrien continuait toujours son travail, même s'il avait presque terminé.
Puis, quelques minutes plus tard, il finit par poser le fer à terre et leva la tête vers le brun, sans lui répondre. Voyant qu'il était occupé à tenir la jolie brune, il se leva alors, et, après avoir été cherché des sortes de compresses naturelles et une autre fiole, il revint près des deux jeunes gens. Encore une fois, il tendit la fiole à John, avant de commencer à nettoyer la plaie puis à faire un pansement.

Les mains enfoncées dans les poches, Jack rejoignait sa tente. A vrai dire, il commençait à s'inquiéter. Où étaient donc passés John et Billie ? Cela faisait depuis le matin qu'ils avaient disparu, et personne n'avait de leurs nouvelles. Peit-être que les éclaireurs en auraient, pourtant, et, une fois dans sa tente, il attendit donc avec impatience leur retour.

John ferma doucement les yeux, attendant que l'homme tatoué s'occupe de Billie. Pourquoi ne répondait-il pas, hein ? Le brun ne comprenait pas.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, le Terrien avait fini son travail et commençait a faire un pansement a la brune. Il tendit alors vers John une autre fiole, et celui-ci la regarda sans comprendre ? Fallait-il qu'il la redonne a boire a Billie ? A quoi servait-elle ?
- Ça sert a quoi ? tenta-t-il encore une fois.

Dans la station, Adèle pensait a tout sauf a Bille et John. A vrai dire, même si la nuit était déjà proche, la brune ne s'inquiétait absolument pas. Tout d'abord parce qu'elle pensait qu'ils savaient ce qu'ils faisaient et ensuite, parce qu'elle pensait a beaucoup d'autres choses en même temps. Secouant doucement la tête, la brune s'attaqua a construire la première mine.

Bientôt, le Terrien eut terminé de faire le pansement de la brune, et déjà, c'était beaucoup plus joli à voir. Il se redressa alors et désigna la jeune femme des yeux sans répondre au brun, avant de se détourner pour retourner à ses occupations, laissant les deux jeunes gens assis en plein milieu de sa grotte.
Et Billie était encore inconsciente.

A mesure que le temps passait et que personne ne revenait, Jack commençait à s'énerver dans sa tente, tournant en rond comme un lion en cage. Perdre deux garçons était déjà compliqué pour les autres. Mais alors perdre John et Billie, ce serait le coup de trop, car ces deux-là, autant qu'eux, faisaient figures de leaders, sur le camp. Alors si la moitié de leurs chefs disparaissaient, la panique allait rapidement s'installer sur le camp.

John releva la tête pour voir l'homme partir sans comprendre ce qu'il se passait.
- Hé attends ! Reviens !
Mais l'homme ne l'écouta pas, disparaissant rapidement de son champ de vision. Il était sensé en faire quoi, de sa fiole ? Secouant la tête, il enfonça celle-ci dans sa poche et se releva doucement, attrapant Billie par les épaules. Il la releva difficilement - non pas qu'elle soit lourde, mais il avait peur de la lâcher et aussi de se faire mal a la jambe -, il plaça tant bien que mal a nouveau la jeune femme sur son épaule et, soupirant, il commença a avancer dans les galeries. C'était ou, la sortie ?

Adèle passa plusieurs minutes a chercher quelque chose d'assez solide pour contenir les éléments intérieurs de la mine et finit par trouver des morceaux de ferraille incurvés. Se servant de ceux-ci comme réservoir, la brune continua l'agencement de sa première mine.

Toujours inconsciente, la tête de Billie reposait mollement sur l'épaule du brun. Et à vrai dire, si elle avait pu voir la situation d'un oeil extérieur, elle se serait réveillée bine vite, parce que le jeune homme risquait à tout instant de se refaire mal à la jambe. Mais le fait est que Billie ne se réveillait pas, pas encore. Alors elle se laissait porter par le brun:

Tentant de garder son calme, Jack finit par se rasseoir sur son lit, les coudes sur les cuisses et les mains jointes. Bon. Il fallait réfléchir.

Mais pour le moment, la jambe de John tenait le coup. Alors il en profitait. Après avoir erré dans les tunnels pendant plusieurs minutes, il finit par retrouver une nouvelle sortie, plus facile d'accès, et ce fut avec surprise que le brun découvrit qu'il faisait pratiquement nuit.
- Merde, jura-t-il tout bas.
Qu'allait-il faire ? Rentrer au camp serait trop risqué, et il n'y arriverait jamais avant la nuit. Trouver le bunker, voilà ce qu'il fallait faire.
Le jeune homme avança donc a travers la forêt, avançant aussi vite qu'il le pouvait, ayant peur d'être rattrapé par la nuit ou pas les Terriens.

Toujours aussi concentrée, Adèle continuait avec application la construction de son petit engin. En levant les yeux vers le rideau, elle remarqua alors qu'il faisait désormais presque nuit. Et finir une mine dans le noir, c'était pas trop. Enfin, elle y était presque, il lui manquerait juste la connexion de la mine a l'élément déclencheur qui serait modélisée par un fil.

Et Billie, ballottée comme une vulgaire poupée, restait toujours inconsciente, bien que son esprit force le passage pour revenir à la raison. Elle commençait à se réveiller. MAis c'était lent, très lent, et pour le moment, rien ne pouvait l'indiquer au jeune homme.

Jack souffla. Dehors la nuit tombait. Mais bon sang, où étaient-ils passés ?

Avançant toujours d'un pas plus que rapide dans la forêt, John finit par, au bout d'un nombre incalculable de minutes, tomber sur le bunker par une énorme hasard de circonstances. Son pied buta sur la poignée de la trappe, et soulagé, il déposa Billie sur le sol avant d'ouvrir la trappe. Bon, maintenant ça allait être chic pour la descendre. Le brun rentra a moitie dans le bunker, coinçant ses pieds dans l'échelle, et attrapa le corps de la brune, la tirant jusqu'à lui. Il manqua de basculer en arrière mais le bord de la trappe le retint. D'une main, il attrapa les barreaux de l'échelle de l'autre, il enserrait grâce a son bras Billie contre lui.

Adèle rangea tout ses bocaux et laissa son prototype de mine non achevée sur la table, recouvrant le tout d'un morceau de toile et passa devant le rideau, laissant celui-ci fermé.
Voilà qu'il faisait vraiment nuit maintenant.

Billie finit enfin par émerger un temps soit peu, et un léger gémissement lui échappa quand le jeune homme la tira sur le sol afin de la descendre dans le bunker. En fait, elle e sentait pas son corps, son esprit commençait tout juste à s'éveiller. ALors sentir et comprendre ce qui se passait, ce n'était pas pour maintenant.

En grognant, Jack jeta un regard dehors, juste au moment où les éclaireurs revenaient. En vitesse, il les rejoignit, masquant son inquiétude sous un masque sérieux.
- Alros, qu'eavez-vous trouvé ? Et vous avez des nouvelles de John et Billie ?

Lorsque Billie poussa un petit gémissement et bougea légèrement, John cru qu'il allait la lâcher et la voyait déjà se fracasser en bas. Heureusement, il réussit a descendre sans trop d'encombres, chutant légèrement a la fin de l'échelle. Il traina alors le corps de Billie jusqu'au lit qui se trouvait dans la grande pièce et la posa dessus en soufflant doucement. Il se posa quelques secondes avant de retourner a l'échelle pour aller rapidement fermer la trappe, redescendant dans le même temps. Des que ses pieds touchèrent le sol, le brun sentit la fatigue accumulée l'envahir.

Adèle finit par se diriger vers la sortie de la station et s'assit sur le bord de celle-ci, laissant ses jambes pendre dans le vide. Quelques mètres plus loin, elle remarqua que les éclaireurs venaient de rentrer ... Sans John et Billie. Et vu ce qu'ils racontaient, les nouvelles n'avaient pas l'air d'être bonnes. La brune finit par sauter de la station et en profita pour aller voir Shobbian, histoire de savoir si tout allait bien avec la nourriture.

Billie finit par se taire, quand le brun la jeta sur le lit. Pas encore totalement réveillée, elle ne réagit pas, et le seul indice qui prouvait qu'elle était en vie était son faible pouls et la tmpérature trop élevée qui s'échappait de son corps. Parce que si son épaule était refermée, des tas de bactéries avaient pu pénétrer dans son corps, qui maintenant luttait pour les annihiler. Il lui fallait juste une sorte d'antibiotiques.

En entendant le rapport, JAck serra les dents. Aucune nouvelles d'eux.
- Vous êtes certains ?

John cligna doucement des yeux pour ne pas s'endormir sur place. Il revint finalement vers Billie, et c'est en posant sa main sur le front de celle-ci qu'il se rendit compte qu'elle était brûlante.
- Et merde ! maugréa-t-il une fois de plus.
Fallait-il qu'il la passe sous la douche afin qu'elle se refroidisse ? Non, c'était stupide. Tâtant alors ses poches, il se souvint de la fiole que l'homme tatoué lui avait donné et la sortit rapidement. Il cala la tête de Billie contre sa cuisse, le forçant a ouvrir la bouche. Et pour la deuxième fois, il la força a boire lentement le liquide.

Du côté d'Adele, tout allait bien. Shobbian avait parfaitement du gérer la distribution de nourriture et n'avait même pas hésité a frapper deux qui avaient voulu en garder plus pour eux, ce qui fit sourire Adèle.
- T'as fait du bon travail !

Une nouvelle fois, Billie sentit quelque chose couler dans sa gorge. Mais cette fois, elle était plus réveillée, Alors, quand la sensation dun liquide coulant dans sa gorge se fit sentir, elle avala par un geste de réfléxe, avant de tenter d'ouvrir les yeux. où était-elle ? Que s'était-il passé ? Ses paupières lui semblaient si lourdes qu'elle n'arrivait pas à les soulever. pourtant, il le fallait !


En les voyant secouer la tête, JAck jura entre ses dents. Et merde. Mais pour ne pas les laisser voir son inquiétude, il edressa la tête.
- Demain vous me ferez une sorte de rapport sur ce que vous avez vu aujourd'hui.

Des que Billie eu avalé le contenu entier de la fiole, John reposa sa tête contre le matelas. Le brun remonta la couverture miteuse qui se trouvait sur le lit jusqu'au menton de la jeune femme et resta assis a côté d'elle, lutant pour ne pas s'endormir. Il devait attendre, et être sur que Billie allait bien avant de pouvoir se reposer.

Adèle resta assise avec Shobbian a discuter de sa journée. Lorsque la nuit tomba réellement, la brune commença a s'inquiéter pour John et Billie. Ou étaient-ils encore passés?

Une fois que Billie eut avalé le contenu de la fiole, une vague de fraicheur se répandit en elle, et la fièvre qui la consumait commença à reculer. En frissonnant, la jolie brune tentait toujours d'ouvrir lzs yeux, mais ses paupières ... Elles lui semblaient toujours aussi lourdes. Alors elle changea de stratégie eg essaye de bouger lzs doigts. Oui, normalement elle pouvait lzs doigts ! Et en effet, elle put sentir le tissu rêche du draps sous son épiderme. Alors elle essaya de bouger, n'importe quoi, et finalement, elle réussit a remonter son bras, qui vint heurter quelque chose - où quelqu'un ? Mais où etait-ellz donc ?

Quand lzs éclaireurs s'éloignèrent, Jack reflechit un instant. Bon. John et Billie étaient introuvables, personne ne savait où ils étaient partis ni pourquoi, et personne ne les avait revu depuis le matin. Peut-être étaient-ils partis faire un raid pour trouver de la nourriture ? Mais dans ce cas-la, ils auraient certainement prévenu. Alors, tandis qu'il se dirigeait d'un pas lent vers sa tente, une idée commenca a s'insinuer dans son esprit. Et s'ils s'étaient fait attraper par les Terriens ?

Billie n'ouvrait toujours pas les yeux. Et pendant ce temps, John continuait a s'inquiéter. Pourquoi la fiole du Terrien ne faisait-elle pas effet ? Et si jamais il n'avait pas fallu la donner ? C'est alors qu'elle se mît a bouger. Au début, il ne vit que ses doigts se contracter faiblement, puis son bras bougea pour venir buter contre le sien.
- Billie ? Tu m'entends ? demanda-t-il.
Le brun attrapa la main de la jeune femme dans la sienne afin qu'elle sache qu'il était la, ayant peur qu'elle délire comme lui l'avait fait.
- C'est moi, continua-t-il, John.

Adèle finit par quitter Shobbian, laissant celle-ci vaquer a ses occupations. Alors qu'elle se dirigeait lentement vers la station, la brune se rendit compte qu'elle n'avait pas mangé de la journée. Et cela commençait réellement a se ressentir.

Soudain, quelqu'un lui prit la main. C'était la première sensation qu'elle ressentait depuis ce qui lui semblait une éternité, et un frisson lui échappa quand ses mains froides trouvèrent celles du brun, plus chaudes.
Et pourtant, même si elle émergeait, elle luttait pour se réveiller. Ses paupières étaient toujours lourées, bien qu'un peu plus légères, et elle entendit au loin une voix grave qui l'appelait. Elle souhaita repondre, mais sa bouche resta désespérément fermée. Alors elle lutta, encore et encore, usant de sa volonté pour sortir de la torpeur dans laquelle elle etait plongée. Et soudain, ses yeux s'ouvrirent en grand, et elle se redressa subitement, inspirant profondément, comme si elle venait de se réveiller d'une longue apnée. Le souffle court, le cœur battanr la chamade, elle était pliée en deux sur le lit, sa main dans celle du jeune homme.

Jack aussi commençait a avoir faim, mais son esprit etait occupé ailleurs qu'à sa subsistance. Il fallait qu'il réfléchisse a cette histoire de John eg Billie. L'autre fois, ils savaient où ils étaient partis, mais cette fois, ils avaient vraiment disparu. Alors, les lèvres serrées, il penetra sans sa tente et resta debout la, à réfléchir.

Pendant plusieurs minutes, rien ne se passa. Biliie était immobile sur le lit, et seule sa respiration semblait témoigner du fait qu'elle soit encore en vie.
Et puis soudain, elle se redressa vivement, inspirant un grand coup comme lui l'avait fait après avoir pris le remède. Les yeux grands ouverts, la brune regardait autour d'elle d'un air perdu, sa main toujours enfermée dans celle du brun. Lâchant celle-ci, John, toujours assis a côté d'elle, lui adressa un sourire.
- Billie ... Est-ce que ça va ?

Adèle n'avait pas mangé depuis la veille au soir, simplement parce que le matin, elle n'avait pas eu faim, et que le midi, elle avait tout simplement oublié. La brune se mît donc en queue d'une quelconque chose a manger et attrapa l'une des pommes que Billie avait ramené le matin. Croquant dedans a pleines dents, la brunette de mît a marcher dans le noir.

Le souffle court et le coeur battanr, la petite brune j'était des regards autour d'elles, perdue. Elle ne savait pas où elle était, ne se souvenait plus de ce qui s'était passé et ne comprenait pas ce qu'elle faisait la. Et puis soudain, tout lui revint en mémoire, et la jolie brune tourna son grand regare brun vets le jeune homme.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
Parce qu'ellz se souvenait juste de s'être jetée sur le Tetrien et puis ... Le noir.

Mais meme si Jack qe tournait les pouces a reflechir a e qui etait arrivé a John eg Billie, l'estomac du brun lui, ne chômait pas. Si bien qu'après plusieurs gargouillements, le jeune homme finit par ressortir de sa tente en quête de quelque chose à se mettre sous la dent, et il tomba avec un grand remerciement à celui qui avait amené les pommes devant la caisse dans laquelle elles étaient posées.