Deuxième partie

Elle comprenair le probleme. Il se croyait sur l'arche. C'était le mot cellule qui lui avait mis la puce à l oreille. Mais comment se sortir de ce pétrin ? Comment le faire sortir de son délire ? A vrai dire, elle ne voyait qu'une seule solution : avaler le remède. Mais apparemment, il ne lui faisait pas confiance, d'aussi loin qunil etait dans son délire. Altos elle devait jouer le jeu.
- John je suis infirmière. Les murs de ta cellule peuvent mesurer son rythme cardiaque et tout indique que tu as mal a la tete et Certaibement les oreilles qui sifflent. Prends ça, tu te sentiras mieux et je pourrais quitter ta cellule.
Ce n'était pas totalement idiot. On ne laissait pas les prisonniers mourir en cellelue, donc cela pourrait passer. Elle lui tendit donc d'un este doux le verre, tout en faisant attention à ce qu'il ne le renverse pas.

Jack esquissa un sourire.
- Allons-y !
Puis il vérifia que tout était bien dissimulé. Malgré tout, il fallait faire attention à ce que personne ne tombe sur ça par hasard. Ils auraient vite fait une catastrophe, doués comme ils étaient ...

Le brun plissa les yeux, toujours coincé contre le mur froid de sa cellule. Cette fille avait l'air vachement jeune pour être infirmière, quoique sur l'Arche, la jeunesse ne rimait plus arien, a part a ne pas se faire directement éjecter.
- Je suis censé avaler ce truc verdâtre ? fit-il en désignant d'un petit geste de la main le verre que lui tendait Billie.
Il regarda le verre quelques instants avant de frissonner légèrement. Il avait froid, vraiment froid. Si ses vêtements n'étaient pas bel et bien sur lui, il se serait cru a poil.

Adèle jeta elle aussi un dernier coup d'œil au matériel dissimulé avant de sortir de la station, s'étirant doucement.

En hochant la tête, Billie le lui tendit encore une fois.
- Oui. Tu vas voir, tu te sentiras beaucoup mieux apres. Je te le promets.
Promesse qu'elle n'était pas certaine de pouvoir tenir. Parce que qu'est-ce qui lui disait que l'homme de la grotte ne lui avait pas donné du poison ? Etrangelebt, cette question ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Peut-être Parce que l'homme ne l'avait pas attaquée alors qu'il en avait eu l'occasion.
Et puis c'était la seule chance du brun. Alors il allait devoir la saisie.

Quelques secondes plus tard, Jack sautait une fois de plus à bas de la sation, ses semelles s'enfonçant dans l'herbe tendre de la prairie dans laquelle ils avaient atterri.
- Je propose qu'on longe la muraille par l'extérieur. On pourras se faire une idée du relief, comme ça.
Pour le coup, il avait vraiment l'impression de passer pour un grand scientifique es topographie ce qui n'était pas vraiment le cas.

John regarda le verre en tremblotant, et il finit par tendre la main, attrapant celui-ci.
- De toute façon, que je meure aujourd'hui ou demain, il n'y a aucune différence.
Parce qu'il serait bientôt éjecté, quoiqu'il arrive. Alors si on tentait de l'empoisonner, ça ne changerait pas sa vie. Le jeune homme porta le verre a des lèvres et, grimaçant, il finit par en boire le contenu, fermant les yeux sur le coup.
Pouah ! C'était dégueulasse ! pensa-t-il avant de se sentir étrangement faible, tremblant encore. Le brun resta quelques minutes immobile puis il s'écroula sur le côté, inerte.

Si Jack se sentait scientifique en ce moment même, Adèle elle, se sentait surtout perdue. A vrai dire, ses pensées étaient restées dans la station, tentant de trouver une bonne combinaison pour les mines. Elle releva son la tête en souriant vers Jack.
- Bonne idée !

Et avant qu'elle n'ait eut le temps de Die quoi que ce soit, il lui prit le verre des mains et but le contenu d'une traite avant de se recroqueviller sur lui-même en tremblant. Inquiète, la brune posa une mains sur l'épaule de John, juste avant qu'il ne s'écroule, inerte, sur le sol de la douche.
- John !
La jeune femme peit son pouls, mais tout allait bien. Ça devait être le remède, So gea-t-en essayant de se rassurer. Alors elle posa la serviette sur le dos du brun et le sécha, Parce que si ça continuait comme ça, il allait finir par attraper la mort. Elle lui posa ensuite une serviette seche que le dos afin qu'il n'ait pas froid, et elle essaya de le redresser pour que sa tete repose contre la paroi de la douche.

Jack esquissa un sourire avant de passer derrière le mur qui commençait à s'élever.
- Von, alors faisons ça sérieusement.

Balloté par les mouvements de Billie, John était toujours inconscient.
Ce ne fut que quelques minutes après sa chute qu'il ouvrit brusquement les yeux, prenant une grande inspiration comme s'il venait de faire de l'apnée pendant plusieurs minutes. D'abord dépaysé, le brun regarda autour de lui, perdu. Il cligna des yeux plusieurs fois avant de se rendre compte qu'il voyait parfaitement bon et remarqua enfin la présence de quelqu'un a côté de lui ... Billie était toujours la !
- Billie ! fit-il en se redressant maladroitement, se rendant alors compte qu'il était seulement vêtu d'une serviette.

Adèle suivit Jack en silence, observant les groupes qui semblaient parfaitement effectuer leur tâche, les uns apprenant a se battre et les autres construisant la muraille. La brune inspira doucement avant de mettre un pied dehors, prenant une goulee d'air bien frais.

Billie s'était assise par terre en attendant que quelque chose agite le brun, quand soudain, il se redressa d'un mouvement brusque en la regardant, les yzux grands ouverts. Le cœur de la jeune femme fit un bond. Il s'était réveillé ! Le remède avait fonctionné !
- Oui, c'est moi, dit-elle en le regardant.
Parce que peut-être était-il toujours en délire, quoi que ce soit très improbable vue l'attitude qu'il avait. Plus que soulagée, la jolie brune souffla, avant de se lever pour aller chercher lzs vetements de John qunil avait jeter par terre pour les lui amener.
- Tiens, je pense que tu auras plus chaud avec ça.

Du regard, Jack étudiait le terrain, meme s'il ne s'y connaissait pas plus que ça. Ce qu'il fallait surtout, c'était voir où des galeries pourraient être creusées facilement pour pouvoir sortir du camp sans se faire remarquer en cas d'attaque, et bien sur, d'essayer de noter les endroits où poser des mines.
Lzs mains dans les poches, le brun observait aussi que le travail etait bien fait, et que lzs différents groupes s'entraînaient bien et construisaient bien. De temps en temps, quand, en passant, il remarquait qu'on avait besoin d'un coup de main, il aidait à tenir un tronc ou une poutre pendant que les autres fixaient le tout.

John attrapa rapidement ses vêtements, enfilant son t-shirt a l'arrache puis le reste de ses habits comme il le pût. Le brun resta encore quelques minutes immobile avant de bouger lentement la tête. Il avait toujours un peu mal au crâne, mais sa vision était revenue a la normale et le sifflement qui avait empli ses pensées s'était étrangement envolé.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il en passant nerveusement sa main dans ses cheveux bruns.
Il avait fait un étrange rêve, et c'est en voyant le verre vide a côté de l'évier qu'il se demanda ce qu'il avait fait. Il se souvenait avoir bu un liquide dans l'Arche, mais pas ici ... Avait-il dormi longtemps ?
- Tu as réussit a revenir saine et sauve ou tu n'es jamais partie ?
Le doute, tellement de doute.

Adèle regarda Jack aider les jeunes en souriant tandis que de son côté, elle donnait des conseils aux jeunes qui montaient la palissade. Après avoir aidé plusieurs groupes, la brune s'éloigna des autres, mains dans les poches. Tâtant doucement le sol autour du camp, la brune marchait tranquillement, perdue dans ses pensées.

La jeune femme se releva avant de s'appuyer contre le mur du bunker, détournant les yeux quand le jeune homme s'habilla.
- Tu as eu un traumatisme crânien, et tu as failli tomber dans le coma.
Son regard tomba alors sur le verre desormais vide et la petite fiole vide elle aussi, eg, d'un geste, elle les mit dans l'évier. Elle ne savait pas encore si elle devait dire ce qui s'était passé à John. Comment le prendrait-il ? Deja qu'il n'avait pas voulu qu'elle parte, mais s'il apprenait qu'elle s'était retrouvée à deux centimètres de l'un de ces hommes qui avaient voulu leur peau ... Nul doute qu'il lui passerait un savon, encore une fois.
- Je suis revenue saine et sauve, dit-elle en relevant la tête vets lui pour lui adresser un sourire.
Et soudain, la douleur dans son épaule que l adrénaline avait fait disparaître pour un moment réapparut, aussi forte que si elle venait de tomber dans la grotte une nouvelle fois. Le sang pulsait à son épaule, et elle avait l'impression que celle-ci etait enflée. Sans parler du fait que la plaie saignait et teintait son t-shirt de rouge-brun.
Alors, en grimaçant, elle jeta un regard à son épaule, mais, sous le tissu, elle ne voyait rien.

Quand John eut terminé d'aider les différents groupes, il rejoignit Adèle qui examinait le sol, regardant lui aussi par terre.
- Tu tâtes le terrain ? dit-il avec un sourire accroche au coin des levres

Le traumatisme crânien, il s'en souvenait, pour sur. Il pouvait encore de souvenir de cet horrible sifflement et de cette douleur harassante. Mais tomber dans le coma ? Peut-être était-ce ce qui avait faillit se passer lorsqu'il se " trouvait sur l'Arche ".
Sans rien dire, le brun se releva et chercha le verre vide des yeux, ne remarquant pas que Billie avait poussé celui-ci, ainsi que la fiole, dans l'évier.
- Comment as-tu fait pour me réveiller ? demanda-t-il, suspicieux.
Passant une fois de plus sa main dans ses cheveux, le jeune homme frissonna légèrement. Ce n'est qu'en relevant les yeux vers Billie qu'il remarqua que celle-ci grimaçait tentant vainement de regarder son épaule. La chute qu'ils avaient fait sur la rive lui avait-elle ouvert a nouveau la plaie ? John souffla doucement et s'approcha lentement de Billie, passant derrière celle-ci : son t-shirt était imbibé de sang de couleur rouille. Ça semblait mauvais a voir. Toujours aussi silencieux, le brun fit tomber la manche du t-shirt sur le bras de la brune et decola doucement le tissu qui s'était callé contre la plaie. C'est en découvrant celle-ci qu'il grimaça a son tour : c'était vraiment dégueulasse. Il se demandait comment Billie pouvait supporter une telle douleur sans s'évanouir.

Adèle releva la tête vers Jack, pensive. Elle resta quelques instants impassible avant d'esquisser a son tour un petit sourire.
- Je ne pense pas que ça serve a grand chose mais oui, je tâte le terrain Monsieur le spécialiste.

Tournée vers l'évier, Billie ne s'attendait pas à ce que le jeune homme vienne derrière elle pour regarder sa plaie. Et quand il dit tomber la manche de son t-shirt pour la regarder, elle frissonna avant de grimacer sous la douleur. Oui, desormais, elle la sengait venir par vague, affluer dans son organisme, envahir son épaule, son bras, son cou, sa tete, tout son corps brûlait de douleur. Et soudain, elle eut peur. Peur que ça ne s'infecte, peur que tout ce qu'elle faisait oir les autres, elle ne puisse le faire pour elle-même.
- J'ai trouvé une grotte un peu plus loin, il y avait des bibliothèques et plein de remèdes. J'ai trouvé celui qu'il fallait.
En grimaçant encore une fois, elle finit par se tourner vers lui, qui se tenait juste derrière elle. Peut-être que si elle retournait dans la grotte de l'homme, elle trouverait quelque chose qui pourrait la guérir. Parce que là, elle craignait vraiment de s'attraper une infection du sang. Et là, il n'y aurait pas trente-six mille solution. Soit amputer, soit mourir.

Jack esquissa un sourire.
- Ça sert quand même à quelque chose, ce n'est pas inutile.
Sur ce, il s'agenouilla a son tour et appuya sur l'herbe tendre de la terre.

Avant que Billie ne se retourne, le brun avait passé ses doigts autour de la plaie, les lèvres crispait. C'était enflé, et la peau semblait être retournée et surtout, absolument pas propre. La jeune femme de retourna alors vers lui et il remarqua qu'elle tremblait légèrement, frissonnant de temps a autres, sûrement sous l'effet de la douleur.
- Si tu as trouvé quelque chose pour moi, je pourrai trouver quelque chose pour ton épaule avant qu'on ne soit obligés de l'amputer.
Il était clair que le brun n'avait pas repris toutes ses forces, mais il voulait rendre la pareille a la jolie brune.
- C'est ou, ta grotte ? demanda-t-il en croisant ses bras sur son torse.

Adèle haussa les épaules en le voyant se pencher. Tâter l'herbe ne servirait rien, quoiqu'il advienne, que la terre soit dure ou non, ils devraient creuser. La brune resta quelques seconde dans la même position, a observer Jack, avant d'esquisser un mince sourire et de se diriger vers la forêt, reculant de quelques pas.

Quand il passa un doigt sur sa peau inflammé, Billie ne put retenir un frissonnement et elle ferma les yeux un instant. Mélange de douleur intense mais aussi ... D'autre chose. Refoulant immediatement ce trop plein d'émotion, et quand elle se tourna vers lui, elle secoua la tête.
- Jz pourrais y retourner. Tu n'es pas encore assez en forme pour risquer de te recogner la tete.
Levant le regard, elle s'appuya a l'évier derrière elle afin de n'avait pas à trop lever la tête pour le regarder. Et surtout, s'il tombait sur l'homme de la grotte, nul doute que ça finirait mal. Eg Billie ne voulait pas que ça finisse mal, pour aucun des deux. Car l'homme aurait pu faire d'elle ce qu'il voulait, et il n'en avait rien fait.

En relevant la tête, Jack vit la brune s'éloigner en direction de la forêt; sourire aux lèvres. Il se releva, sourire en coin pendu aux levres, et fit un pas vets elle.
- A quoi tu joues ?

John était resté face a Billie, impassible. A vrai dire, il avait l'impression qu'elle lui cachait quelque chose, mais pourquoi le ferait-elle ? Il s'était casiment mis a nu - et c'était le cas de le dire - devant elle lorsqu'il délirait, dévoilant une faiblesse qu'il détestait montrer. Et pourtant, malgré cela, elle semblait encore craintive et ... Et il ne savait pas trop quoi. Quelqe chose d'étrange.
- Tu te crois peut-être assez en forme pour y aller alors que tu peux t'écrouler a tout moment ? On est dans le même bateau Billie. Dis moi ou c'est.

Adèle resta muette, toujours souriante, puis elle se retourna rapidement et s'approcha d'un arbre, posant ses mains sur l'écorce de celui-ci. Elle n'eut qu'à faire un petit saut pour arriver a attraper l'une des branches basse et se hissa doucement sur celle-ci, soufflant.
- J'aurai une meilleure vue d'ici ! fit-elle.

La brune releva le menton en serrant les levres en l'entendant. Oui, desormais, ils étaient dans le même bateau., aucun doute. Mais elle ne pouvait pas le laisser aller seul là-bas, Parce que si jamais il tombait sur l'homme qunelle avait croisé ... L'un des deux finirait mal, et ça, étrangement, elle ne le voulait pas.
- Je vais t'accompagner, dit-elle en se décollant du lavabo et le poussant gentiment de la main pour pouvoir passer.

En arquant un sourcil, Jack la rejoignit, se retrouvant au pied de l'arbre où elle était montée.
- Et tu as une meilleure vue sur quoi ? Ne me dis pas que tu mate quand même '!
Un léger sourire etira ses levres quand il croisa les bras sur son torse.

John la laissa faire en levant les yeux au ciel. Quoique, ce serait plus facile et plus si elle était avec lui. Il la dépassa donc, sortant de la salle de bain sans rien dire. Arrivé dans le salon, le brun se retourna vers Billie, les bras croisés.
- Dans ce cas ne trainons pas.

Adèle laissa échapper un rire amusé, continuant son ascension.
- Si tu insinues que j'essaye de te mater, tu te fourres le doigt dans l'œil mon pauvre !
Elle baissa la tête vers lui, tirant la langue, et grimpa encore.

Passant devant lui, Billie souffla pour repousser la douleur. Ça faisait quand même fichtrement mal, cette blessure à l'épaule. Mais elle avait réussi à tenir jusque là, alors elle n'allait pas flancher maintenant. Se dirigeant vets l'entrée du bunker, posa une main sur le premier barreau, baissa la tête et souffla encore, avant de se tourner vers le jeune homme.
- Allons-y.

En secouant la tête, Jack la regarda monter encore plus haut.
- Je ne parlais pas forcément de moi, mais puisque tu en parle ... cria-t-il pour se faire entendre.
Et en effet, au début, il ne parlait pas spécialement de lui. Mais maintenant qunelle avait amené ça sur la table ...

John laissa Billie passer en premier, soucieux. Et si jamais son épaule la faisait flancher alors qu'elle montait a l'échelle et qu'elle s'écrasait sur le sol, que ferait-il ?
Le brun souffla doucement avant de se placer derriere elle, hochant la tête.
- Je te suis.

Adèle leva les yeux au ciel et continua de grimper, s'arrêtant sur une branche qu'elle jugeait solide.
- Comment ça puisque j'en parle ? Qu'est-ce que tu insinues encore ? lui répondit-elle sur le même ton.
La brune plissa légèrement les yeux et baissa la tête vers le camp. Parfait.

Et en effet, Billie avait elle aussi peur que son épaule ne flanche pendant qu'elle grimpait. C'est donc pratiquement avec un seul bras qu'elle monta l'échelle, et c'est en se tenant tant bien que mal avec les jambes qu'elle réussit à ouvrir la lourde porte en fer. Enfin, elle finit par se hisser sur le sol recouvert de feuilles et se redressa, attendant John, alors que la douleur dû à cette gymnastique affluait dans tout son corps te menaça de la faire vaciller.
Woh, ça tangue, songea-t-elle en posant une main sur un tronc d'arbre.

Toujours en bas de l'arbre, les bras croisés sur son torse, Jack avait la tête levée et regardait la brunette qui s'élevait encore, jusqu'à s'arrêter sur une branche assez grosse.
- Je n'insinue rien du tout, mais quand je dis que tu mate, tu pense directement à moi, donc c'est révélateur, que veux-tu !
Un fin sourire étira ses lèvres.

John suivit Billie sans difficulté apparente, quoique sa jambe lui faisait toujours un peu mal. Enfin. Une fois arrivé en haut, le brun se hissa sur le sol et referma doucement la trappe avant de la recouvrir de feuilles comme s'ils n'étaient jamais entrés dans le bunker. Relevant la tête vers la forêt, le jeune homme remarqua Billie appuyée contre un arbre, le visage figé dans un rictus douloureux. S'approchant doucement d'elle, il passa son bras sous celui de la jeune femme, calant l'épaule valide de celle-ci sous la sienne.
- Allez, on y va.

Adèle continua son observation du camp lorsqu'elle entendit Jack vociférer depuis le bas de l'arbre.
- C'est révélateur ? fit-elle en riant. Mon pauvre Jack, il faut arrêter de penser que tout le monde est a fond sur toi !
La brune lâcha un petit sourire puis elle se décala légèrement de la branche afin de trouver une position stable. Parfait parfait ! D'ici, elle voyait tout le camp et la barricade qui s'était formée autour de lui, et elle réfléchissait déjà au positionnement des mines.

A vrai dire, Billie n'avait pas remarqué que John était sorti juste derrière elle, et elle pensait qu'il était encore en train de monter quand il passa un bras dans son dos pour l'aider à tenir debout.
En soufflant, elle leva un instant le regard vers lui et lui murmura un « Merci » du bout des lèvres. Elle se redressa ensuite, ignorant l'afflux de douleur, et commença à marcher en direction de l'antre du Terrien. Elle se souvenait à peu près dans quelle direction il fallait aller, mais pas du tout du temps qu'ils mettraient à y arriver, puisqu'elle y était arrivée en courant comme une dératée. D'ailleurs, elle était littéralement tombée dessus - ou dedans, plus précisément.
- Je ne sais pas vraiment à quelle distance c'est, mais c'est par là.

Le jeune homme laissa un rire amusé lui échappé. Pauvre Jack ? Non non, pauvre Jack n'est pas ce qui lui conviendrait le plus dans cette situation.
- C'est juste un constat, miss !
Il la regarda ensuite englober de son regard le camp tout entier, et se tourna à son tour vers la barricade qui, lentement mais surement, s'érigeait entre la forêt et leur campement.
- Alors, qu'est-ce que tu vois, Jane ?
Jane, de Tarzan, bien sûr.

John ne répondit pas au " Merci " de la jeune femme, se contentant de lui adresser un léger sourire. Il entama donc la marche, suivant les pas de Billie en silence. Au milieu de la marche, celle-ci finit par lâcher qu'elle ne savait pas exactement ou c'était, et John s'arrêta quelques instants avant de continuer.
- On va trouver, t'inquiète pas.
A chaque pas, il la sentait flancher un peu plus et avait peur qu'elle ne s'évanouisse en plein milieu du chemin.

- Constat de ton cul ! hurla Adèle, lui tirant la langue de la ou elle était.
La jeune femme esquissa un petit sourire, toujours accrochée au tronc de l'arbre. Sachant qu'elle n'arriverait pas a construire plus d'une dizaine de petits mines, il fallait arriver a voir comment les placer autour de la barricade. Déjà, aucune devant la porte, ce serait stupide. En entendant Jack lui parler une fois de plus, la brune baissa la tête en secouant légèrement la tête.
- Jane voit tout sauf Tarzan ! fit-elle en riant.

Oui, à chaque pas, Billie devait fournir un peu plus d'énergie pour avancer. C'était comme si sa blessure à l'épaule lui pompait toute la force qu'elle avait, et chaque minuscule pas en devenait un énorme. Heureusement que John était là, d'ailleurs, parce qu'il ne fait aucun doute que sans lui, elle serait déjà tombée il y a plusieurs minutes.
Alors, serrant les dents, la jolie brune essayait de tenir, mais son corps concentrait toute son énergie à son épaule : il faisait tout pour lui éviter une infection du sang, il tentait de résister. Et Billie sentait que sa tête devenait de plus en plus lourde et ... Quand elle trébucha, elle redressa la tête, pour se rendre compte qu'ils étaient dans la forêt. Un instant décontenancée, elle se souvint. Et elle avait faillit s'évanouir.

- Absolument pas ! répliqua Jack sans voir la brune puisqu'il était tourné vers le camp.
Et lui aussi, sans en avoir l'air, réfléchissait à l'endroit où poser des mines. C'était quand même un casse-tête, cette histoire !
Quand il entendit Tarzan, le brun tourna la tête.
- Heureusement, parce que sinon ça voudrait dire que les Terriens nous attaquent !

En voyant Billie défaillir, John s'inquiéta sérieusement. Que se passerait-il si jamais elle tombait dans les pommes ? Et si jamais, comme lui, elle risquait de ne pas se réveiller ? Grimaçant légèrement, le brun passa son deuxième bras sous les jambes de la brune, portant celle-ci dans ses bras. Il cala sa tête contre son torse et continua d'avancer tant bien que mal. Ou était donc cette fichue grotte ?

- C'est cela oui, murmura-t-elle pour elle même.
Bon, si elle arrivait a faire une dizaine de mines, elle aurait pu les répartir a des distance égales. Mais c'était trop prévisible pour l'ennemi. Il faudrait donc alterner les distances et les galeries.
- Depuis quand les Terriens ressemblent a Tarzan ?