Deuxième partie

John rouvrit une fois de plus les yeux en sentant que Biliie était revenue s'asseoir et se tourna vers elle, attrapant le livre. Il esquissa un petit sourire en regardant la couverture poussiéreuse, sur laquelle il passa doucement sa main. Il n'arrivait même pas a lire le nom de l'auteur.
- C'est quoi son nom ? demanda-t-il.

Adèle laissa ce qu'elle avait trouvé derrière la plaque en bas et se dirigea vers l'échelle, coinçant les fils électriques dans sa mâchoire et les circuits imprimés dans sa main droite. Elle sauta a plusieurs reprises avant d'arriver a attraper l'échelle de la main gauche et se hissa, réussissant au bout de plusieurs secondes a monter correctement. Une fois arrivée vers le haut, la brune jeta tout ce qu'elle avait remonté sur Jack avant de lui offrir un sourire.
- Mets tous ça sur la table au fond de la station sans ronchonner, s'il te plaît.
Puis elle se lâcha et retourna en bas, s'attelant a exploiter ce qu'elle avait trouvé.

Billie regarda le jeune homme ôter la poussière de la couverture du vieil ouvrage, et, même comme ça, elle ne pouvait pas déchiffrer le nom de l'auteur. Mais le livre, aussi vieux soit-il, etait aussi merveilleusement beau. C'était comme si le propriétaire de cet abris avait voulu protéger tous les plus beaux livres qu'avaient écrits les plus grands écrivains de tous les temps. Et eux, John et Billie, deux jeunes venus de l'espace, revenaient sur la terre de leurs ancêtres et observaient ce qu'il restait des anciennes civilisations qui avaient vu naître leurs aïeux.
- J'ai lu qu'il s'appelait Hugo, dit-elle en tournant la première de couverture d'un geste calme.

Eg c'est bien évidemment en ronchonnant que Jack reporta tout ce qu'elle venait de lui donner sur la table, avant de revenir près de la trappe a attendre comme un con qu'elle lui repasse d'autres objets comme ceux qu'elle venait de remonter.
- Et dépêche-toi, hein, je vais pas faire le pied de grue pendant des heures !

John laissa Billie ouvrir le livre sans rien dire, clignant toujours des yeux, les mots étaient justes la, accessibles, sous ses yeux, et pourtant il n'arrivait pas a lire. Le brun se tourna donc vers la jeune femme et désigna l'une des pages.
- De quoi ça parle ?

Adèle esquissa un petit sourire, seule dans le noir, et remonta vers l'échelle.
- Oui oui ! Yaura pas des bocaux ou de boîtes par la ?

Billie allait répondre à la question du jeune homme quand elle réalisa ce qu'il venait de lui dire. N'arrivait-il pas a lire ?
Inquiète, elle se tourna vers lui, le regard sérieux et les traits tirés par l'inquiétude.
- John, dis-moi que tu arrive à lire.
Elle lui posa le livre sur les genoux et attendit. Le choc qu'il avait subi avait été violent. Mais si tout allait bien, alors il aurait dû passer et il devrait aller mieux. Or ça ne semblait pas être le cas.

En regardant autour de lui, Jack secoua la tête.
- A première vue, non ! cria-t-il pour se faire entendre.
Puis il se leva. Mieux valait regarder de plus près, quand même. Il fit donc, une fois n'est pas coutume, le tour de la station, et, dans un grand bac de rangement, trouva des boîtes de conserve vide. Sérieusement ? Ils avaient vraiment cru, là haut, qu'ils allaient faire des conserves une fois sur terre ? Quoi que, ce n'était pas si idiot que ça puisqu'ils n'avaient pas de moyen pour conserver la nourriture, mais quand même !
- Je crois que j'ai trouvé ce qu'il te faut !

John se gratta nerveusement la nuque. Allez un petit effort mec, tu va arriver a lire ces putains de mots ... Le brun fronca les sourcils, approchant légèrement le livre : qu'est-ce que " prairies fleuries " voulait dire ? C'était les seuls mots qu'ils était parvenu a lire, et cela venait de lui causer un mal de crâne plus gigantesque que ce qu'il n'avait déjà. Il ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir comme si de rien n'était.
- Ben, c'est pas écrit en anglais.

En étendant la voix de Jack, Adèle tappa des mains et monta a l'échelle pour aller chercher quelques unes des boîtes et redescendit aussitôt, sans rien dire, enfin si, en le remerciant tout de même. La brune se mît a gratter la tôle et l'intérieur du panneau dans un bruit affreux et poussa un cri de victoire.
- On va tout faire péter ! hurla-t-elle.
Sur ce, elle remit le panneau et vissa rapidement les écrous et les vis avant de remonter comme elle le pouvait, chargée de ses boîtes.

Bizarrement, Billie fut soulagée quand il lui répondit. Finalement, peut-être n'était -il pas aussi atteint qunelle le pensait. Parce que, même s'il n'avait lu qu'un ou deux mots, alors cela voulait dire qu'il n'était ps si sonné que ça ! Même si, dans l'esprit de la jolie brune, une petite voix lui disait de ne pas se réjouir trop vite ...
- Non, ce n'est pas écrit en anglais, souffla-t-elle, soulagée.
Oui, ce n'était pas de l'anglais. Et pourtant, elle comprenait. Merci à sa mère qui etait une conservatrice pure et dure !

Jack regarda Adele remonter, puis traverser la station pour aller chercher des boîtes de conserves, la suivant du regard comme un ahuri. Puis elle redescendit dans le conduit, et, une fois encore, il la suivit du regard. Alors ça. S'il avait cru qunelle aimait bricoler ! Il avait vraiment l'impression d'avoir affaire à une gamine lâchée dans un magasin de jouets. Mais de un, il n'aurait jamais cru que la brune puisse autant aimer la bricole, et de deux, il n'aurait jamais pensé qu'elle qavair se débrouiller avec un tournevis !
- Pas trop fort quand même ! cria-t-il.
Parce que si tout le monde etait au courant tout de suite, ça pouvait devenir rapidement problématique ...

Sa technique avait parfaitement fonctionné. Vu le ton de voix que venait d'employer Billie, il était hors d'atteinte : elle le croyait en bon état. Sa petite feinte avait marché sur le coup, mais que dirait-elle si elle s'apercevait qu'il était incapable de distinguer les formes a un mètre devant lui ?
- Tu comprends toi ?
Le brun reposa sa main sur le livre puis il le souleva pour l'amener sur les cuisses de la brune, esquissant un petit sourire.

Adèle posa les boîtes remplies d'étranges substances a côté de Jack et redescendit une dernière fois, portant seulement un bocal vide. Une fois en bas, la jolie brune dévissa le conduit d'essence de la station et donna un grand coup dedans pour y faire couler le précieux liquide, remplissant le bocal. Une fois le bocal rempli, la jeune femme se débrouilla pour refermer la réserve d'essence et remonta, tâchant son t-shirt au passage. Elle posa la boîte et sortit avec peine du sous-sol.
- Tu peux refermer, dit-elle simplement.

Oui, pour le moment, Billie pensait que le jeune homme allais aussi bien que possible après un tel choc. Ce serait elle qui en aura un Quabd elle finira par apprendre que non, finalement, John ne va pas si bien que ça. Mais pour le moment, elle le pe que toujours hors de danger, alors, avec un léger sourire aux lèvres, elle hocha la tête avant de baisser son regard sur les pages usées par le temps.
- Oui, ma mère n'a fait apprendre pas mal de langue, quand j'étais petite. Elle ne voulait pas que cet héritage se perde, precisa-t-elle avant de relever la tête vets lui.

Une fois de plus, Jack la regarda faire son petit manège, assez étonné il faut le dire, puis referma la trappe derrière elle quand elle dit remontée pour de bon.
Alors, quand il tourna la tête vets elle, un léger sourire etira ses lèvres.
- Alors comme ça, t'es la reine de la bricole ?

John hocha doucement la tête aux paroles de Billie, serrant légèrement des dents en contenant sa douleur.
- Ça doit être cool d'avoir des parents qui se préoccupent de leurs enfants, finit-il par lâcher.
Le brun finit par caler sa tête contre le canapé, fermant doucement les yeux. Il avait réellement besoin de dormir. Posant sa main une fois de plus sur le livre de Billie, il désigna a l'aveuglette un morceau de page.
- De quoi ça parle ici ?

Adèle leva les yeux vers Jack, frottant ses mains trempées d'huile contre son t-shirt. Elle lui jeta un regard noir avant d'attraper le bocal rempli d'essence et partit le poser la ou le brun avait rassemblé tout ce qu'elle avait ramené.
- J'ai jamais dit ça.

La brune avait la tête baissée vers le livre. Aussi ne le vit-elle pas poser sa tête contre le canapé et fermer les yeux. Elle vit juste sa main se poser à l'aveuglette sur la page et demander de quoi ça parlait. Et encore une fois, elle allait lui répondre, quand elle releva la tête pour le regarder, prête à croiser son regard. Mais elle ne vit que son visage, qui de temps en temps etait agite par quelques tucs nerveux. Sûrement la douleur. En serrant les dents, jeune femme referma le livre.
- Tu ne te sens pas bien, je me trompe ?
Attrapant le poignet du brun, elle posa son doigt sur l'intérieur de son poignet afin de prendre son pouls. Chose à vrai dire inutile mais qui lui empêchait de se croire inutile dans cette situation. Bien que légèrement faible, le pouls etait bien là. Quelque part, cela la rassura, même si elle qavair bien que cela n'avait rien à voir avec son traumatisme.
- Je suis presque certaine que tu as un traumatisme crânien, John. Alors maintenant, arrête de faire les gros durs et dis-moi vraiment comment tu te sens.
Elle posa alors doucement ses doigts sous son menton afin de le faire ouvrir les yeux. Surtout, ne pas s'endormir. C'était la règle d'or des traumatismes crâniens.

Avec un léger sourire, Jack repondit au regard noir de la brunette. Elle n'aimait pas qu'on lui parle de ça ? Pourtant il n'y avait aucun mal à ça.
- Mais tu n'as pas dis le contraire.
Il lui sourit, plus doucement cette fois, et la regarda poser le bocal avec les autres "ingrédients".
- Et ne t'inquiète pas, je trouve ça plutôt cool, en fait.

La douleur. Elle lui écrasait les tempes. Il détestait ça. Il détestait par dessus tout se sentir faible. Et ce sifflement, incessant. Puis une voix. " Je me trompe ". Qui se trompe ? Lui ? Sûrement pas. Qui venait donc de parler ? Billie, oui Billie, c'était ça. Ça revenait doucement. Non, trop vite, ça revenait trop vite, et ça lui perçait le crâne. Et dire que durant quelques secondes il avait cru que ses maux allaient s'envoler.
- De quoi ? répondit-il au hasard, les yeux toujours clos.
Ah ! Quelque chose venait d'attraper son poignet ! Surtout, ne pas bouger. C'était peut-être l'affreuse bête du lac qui revenait a la charge ! Non, la chose l'avait lâché. Heureusement.
Ouvrir les yeux, il fallait qu'il ouvre seulement les yeux. Pourquoi c'était si difficile ? Qu'elle était cette chose qui le retenait ? Qu'est-ce qui l'empêchait de s'endormir bordel ?! Une voix, une fois de plus. Billie. Encore elle ?
Et puis des doigts fins et froid sur son menton, qui le poussent a relever la tête. La lumière. Ou plutôt, le noir. Était-il aveugle ? Non, c'était seulement sa vision qui lui jouait des tours. Qu'est-ce qu'il était fatigué ... La tête du brun se tourna lentement vers la jeune femme, tandis qu'il reniflait doucement.
- Je suis fatigué Billie. J'ai envie de dormir.

Adèle renifla doucement, levant la tête vers Jack. Elle répondit a sa première phrase en lui tirant la langue, puis baissa a nouveau les yeux vers les bocaux. Ne remarquant pas le sourire du jeune homme qui s'était approché, la brunette rangea les fils électriques par couleur et cacha les bocaux sous la table, laissant seulement celui rempli d'essence a la vue de tous.
- Ça peut toujours servir de bricoler des trucs, répondit-elle simplement.
Il lui faudrait sûrement du temps, mais fabriquer la bombe serait aisément réalisable, avec tout ce qu'elle avait trouvé.

Devant le manque de réaction du jeune homme, Billie s'affola. Oh mon dieu. C'était vraiment plus grave que ce qu'elle pensait !
Et même maintenant qu'il la regardait, il ne semblait pas la voir, son regard la transperçait sans que ses pupilles ne la remarquent. Les lèvres pincées elle le regarda à son tour un instant, avant de secouer la tête. S'il s'endormait maintenant, elle était quasiment certaine qu'il ne se réveillerait pas et qu'il plongerait dans le coma. Son cœur battit de plus belle, et elle se força à se calmer. Doucement. Il n'allait pas tomber dans le coma, pas maintenant, pas tout de suite. Surtout, il fallait qu'elle trouve une solution. Qu'est-ce qui pourrait bien aider le brun ? Peut-être qu'une douche froide le réveillerait un peu pour un moment, mais il fallait quelque chose qui règle le problème.
Elle repensa alors aux plantes qu'ils avaient trouvées, celles qui servaient de cataplasme. Ici, elle n'en avait pas besoin, mais peut-être existait-il d'autres plantes pour soigner les maux de tête ! Parce que sans trousse de secours, elle ne pouvait pas lui donner de paracétamol.
- Je sais que tu es fatigué. Mais je t'en prie, ne t'endors pas.
Les levres toujours pincées, elle décida de lui dire. Peut-être que ça le forcerait à rester éveillé.
- Tu risque de tomber dans le coma si tu t'endors.
Elle aperçut alors le coin douche, et se leva promptement pour aller voir comment etait fait le circuit d'eau. Était-ce un circuit fermé qui recyclait lui-même l'eau ? Il fallait que ce soit ça, il fallait que ce soit ça ... Et ça l'était. Le propriétaire des lieux avait vraiment pensé à tout. La brune ouvrir alors le robinet, et, après un gros bruit métallique, elle put entendre le ruissellement de lneau dans les vieux tuyaux. Mais quelques secondes plus tard, sa main etait aspergée de liquide brunâtre. Lneau n'était pas propre, mais elle était fraîche.
Et soudain, elle sur quoi faire. Revenant vets John, elle lui prit les mains pour qu'il la regarde.
- Ecoute-moi, John. Je veux que tu prenne une douche froide. Ça va te réveiller un peu pendant que je vais aller chercher quelque chose. Mais fais-moi une promesse d'abord. Ne t'endors pas. Ne ferme pas les yeux. Fais-tout ce que tu peux pour éviter ça. D'accord ?

Le jeune homme regardait encore une fois le manège d'Adèle, sans se départir de son sourire. Mais il avait beau dire, c'était quand même vraiment utile qunelle sache se débrouiller, Parce que ce n'était pas lui qui allait réussir à construire une bombe ! Les petites réparations faciles, il pouvait s'y coller, mais la mécanique plus approfondie, ça n'était pas spécialement son domaine.
- Oui, je viens de m'en rendre compte, lacha-t-ol dans un sourire

Dans les nuages était le terme exact. Oui c'était cela, dans les nuages. Complètement dans les vapes. Mais déjà, il y voyait plus clair. Enfin voir n'était pas le mot qui convenait, puisqu'il ne voyait rien. Il se sentait plus clair. Ça se disait ça ? Non. Il se sentait mieux ? Non pas mieux. Il ... Il arrivait mieux a comprendre ce qui se passait.
Le brun tourna une fois de plus la tête vers Billie, le regard hagard. Qu'est-ce qu'elle racontait ?
- Ne pas dormir, répéta-t-il doucement. Ne pas dormir.
Sinon, il ne se réveillerait pas. Pourtant, on se réveille toujours non ? A part quand on est mort, ça c'est sur. Pff, qu'est-ce qu'il était stupide, bien sur qu'on ne se réveille pas quand on est mort, pensa-t-il en fait nerveusement. La jeune femme qui se trouvait a côté de lui disparu alors de son faible champ de vision et il la vit revenir quelques instants plus tard, avant qu'elle ne s'asseye a nouveau a côté de lui. Et, qu'est-ce qu'elle racontait au juste ?
La main droite du brun se referma doucement sur le poignet de Billie, tandis qu'il la serrait de toutes ses forces restantes.
- Non.
C'était un mot, tout simple. Une petite part de lucidité qui lui restait, et qui lui interdisait de la laisser aller seule dehors.
- Non, tu restes ici, répéta-t-il.

Après avoir classifié ses bocaux et rangé tout ce qu'elle avait trouvé, Adele releva la tête vers Jack et remarqua son sourire en levant légèrement les yeux au ciel.
- Tu veux que je commence maintenant ? demanda-t-elle, sérieuse.
Si elle s'y attaquait rapidement, elle aurait plus de chances de pouvoir en fabriquer une autre après. Mais intérieurement, elle doutait sincèrement qu'une petite bombe fasse peur aux sauvages que John et Billie avaient décrit. D'ailleurs, pourquoi n'étaient-ils toujours pas rentrés ?

A vrai dire, la jeune femme allait se relever pour quitter le bunker Quabd John lui attrapa le poignet, la faisant se rasseoir. "Tu reste ici", lui dit-il. Même maintenant, alors qu'il était dans la plus faible des posture, il ne voulait pas abandonner son idée de départ. Et, quelque part, elle aussi avait peur de sortir seule. Mais elle n'avait pas le choix, c'était littéralement une question de vie ou de mort.
Alors, prenant une inspiration, elle secoua la tête, et, de ses doigts, ota la main du jeune homme qui emprisonnait son poignet.
- Je suis désolée John, mais je ne peux pas.
Elle se leva ensuite, sans le lâcher du regard, tandis que la culpabilité lui enserrait le cœur. Oui, elle profitait du fait qu'il était faible pour s'échapper. Mais elle n'avait pas le choix, si elle ne faisait rien, les conséquences pourraient en etre désastreuses. Elle s'éloigna alors, à reculons, sans le lâcher du regard.
- Promets-moi de prendre une douche.
Oui, il fallait qu'il se réveille. Mais elle ne pouvait pas attendre sa réponse. Plus vite elle serait partie, plus vite elle serait revenue. Alors, sans attendre une minute de plus, elle oir n'a le dos au brun et posa ses mains sur les barreaux de l'échelle qui permettait de sortir de l'abris.

Jack s'était assis sur un fauteuil un peu plus loin, regardant la jeune femme trier et ranger des bocaux. Au moins, elle seule serait capable de faire ces bombes, puisque lui ne distinguait pas la différence entre les fils bleus et les fils rouges. Alors la différence entre ce liquide brunâtre et cet autre noir, là, c'était tout autre chose ...
- Ça serait peut-être une bonne idée.
Mais à vrai dire, à quoi cela leur servirait-il ? Ils n'allaient pas attaquer les sauvages de face, et franchement, ce n'est pas deux trois bombes qui les feront reculer. Mais, alors que ces pensées se faisaient un chemin dans son esprit, le brun eut une idée. Un éclair de génie, comme on dit.
- Tu serais capable de faire des mines ?
Parce que s'ils minaient le terrain autour du camp, là, il serait beaucoup plus difficile de lzs atteindre, pour le coup.

John leva une fois de plus la tête vers Billie, cherchant a la rattraper sans succès.
- Billie ! hurla-t-il en votant celle-ci disparaître. Billie reviens !
Que ferait-il si elle mourrait égorgée par ces sauvages ? Le brun secoua plusieurs fois la tête et se releva difficilement, clignant des yeux.
Mais Billie était déjà en haut de l'échelle, et le brun savait qu'il ne pourrait pas remonter. Il décida donc de marcher a l'aveuglette, cherchant la prétendue " douche ".

Adèle releva immédiatement la tête des qu'elle entendit le mot mine.
- Des mines ... Intéressant, murmura-t-elle pour elle même.
La brune se pencha et étudia quelques uns de ses bocaux, pensive. Ça prendrait beaucoup plus de temps que les bombes. Et il faudrait faire des tests.

Billie entendit le jeune homme l'appeler, mais, en fermant les yeux, elle l'ignora et monta l'échelle quatre à quatre avant de refermer la trappe derrière elle et de replacer quelques feuilles pour la dissimuler. Elle se tourna ensuite afin de regarder si elle etait seule. Apparemment oui. Les sauvages de tout à l'heure avaient du partir, songa-t-elle en se mettant en marche. Et pourtant, elle n'était pas rassurée. Alors, rapidement, elle se mit a courir, cherchant des yeux la plante qu'elle cherchait. Mais c'était comme si l'image qu'elle avait en tête des feuilles qu'il fallait n'existait pas dans cette forêt : il y avait de tout sauf de ça ! Pourtant, elle était certaine de ne pas se tromper et de bien se souvenir, elle avait encore parfaitement en tête le dessin qu'avait fait son arrière-grand-mère sur le carnet que sa mère tenait à son tour. Mais rien, rien, et toujours rien. Et il fallait qu'elle se dépêche, oh oui, il fallait qu'elle se dépêche et laisse John seul le moins longtemps possible.
C'est pour ça que la jolie brune courait comme une folle dans la forêt apparemment déserte, s'arrêtant de temps en temps en croyant avoir aperçu les fameuses feuilles, avant de repartir de plus belle en s'apercevant que ce n'était pas les bonnes.
Encore un arrêt, puis elle repartit. Et soudain, le sol se déroba sous elle et elle chuta de plusieurs mètres avant d'atterrir lourdement sur un sol pierreux. En laissant échapper un gémissement, elle tâta son épaule déjà blessee qui s'était tout reçu, et lâcha un juron en sentant un liquide chaud et poisseux recouvrir sa main. Et merde, elle venait de se rouvrir sa plaie. Sans parler de la douleur. Mais il ne fallait pas y penser, pour le moment, elle devait trouver un remède pour John.
Alors, en serrant les dents, elle se redressa, pour découvrir qu'elle se trouvait dans une sorte de tunnel de roche. Elle ne pouvait aps ressortir par où elle était entrée à cause de son épaule, alors, par dépit, elle suivit le boyau. Qui la mena dans une sorte d'antre.
Contre les murs, des étagères et des meubles étaient appuyés, et dessus, des montagnes de livres, de feuilles, de bocaux contenant des liquides obscures. Il y avait aussi, accrochés contre les parois de la grotte, des feuilles, des plantes, qui semblaient répertoriées dans des carnets posés non loin.
Cette découverte lui fit froid dans le dos. Cela signifiait que les humains qui avaient survécu étaient civilisés et avaient le désir de garder leurs connaissances. Mais en même temps, une lueur d'espoir s'alluma en elle. Et si elle se trouvait dans l'antre d'une sorte de guérisseur ?

Avec un sourire, Jack hocha la tête.
- Si tu y arrive, on pourra miner l'enceinte du camp. On fera un plan avec l'emplacement des mines, et on pourra creuser des galeries dessous pour pouvoir les éviter si elles sont trop proches les unes des autres. Il faudra bien sûr avertir tout le monde. Mais comme ça, si des intrus s'approchent, ils sauteront.
Il la regarda alors. La protection du camp, voilà qui comptait le plus.

Non, ça c'est l'étagère, pensa John en se prenant un livre dans la tête. Très bien, tourner a droite semble être la meilleure solution. Le brun avança donc a tâtons, les mains droit devant lui, et finit par, a force de cligner des yeux, trouver la douche.
S'appuyant contre la cabine, le brun se déshabilla lentement, ne songeant pas a réfléchir au fait de comment se sécher. Une fois sous la douche, il alluma l'eau et laissa le liquide glacial couler sur sa peau sans rendre compte que celui-ci était jaunâtre. Fermant les yeux, le jeune homme profita de la froideur de l'eau pour se remettre les idées au clair.

Adèle hocha lentement la tête, préoccupée.
- Je peux peut-être y arriver, fit-elle.
Se penchant a nouveau vers ses bocaux, la jeune femme se mît a réfléchir.

Billie cherchait. Quoi ? Peut importe, mais elle cherchait. Une plante qui ressemblait à celle qu'elle avaient en tête, ou bien quelque chose qui semblait lui être utile. Mais elle ne trouvait rien, même après avoir retourné la quasi totalité de la première étagère. Alors elle se retourna, prête à fouiller sur celle d'en-face, quand une grande silhouette sombre et imposante avança face à elle.
En voyant l'homme, la brune se figea, incapable de faire le moindre mouvement. Et lui la détaillait froidement, les traits durcis. Mes jambes tremblantes, elle fit un pas en arrière eg secouant la tête, quand il avança d'un pas.
- Non, s'il vous plait, je vous en prie je cherche juste un médicament pour mon ami ...
Mais elle n'eut meme pas le temps de répondre car il lui attrapait le bras. Se debattant, elle secouait la tête.
- S'il vous plait ! Il va très mal, si je ne lui ramène pas de médicament il est possible qu'il meurt !
L'homme qui la tenait etait fort, très fort, meme, et pourtant, il ne lui enserrait pas le bras a lui en faire mal. Si bien qu'elle réussit aisément a se dégager pour reculer, tel un animal traqué, au fond de la grotte.
- S'il vous plait ...
C'est alors qu'elle remarqua l'arme imposante qui pendait a la ceinture de l'homme. Il fit un pas vers elle, et elle, etait toujours coincée contre le mur. Il en fit un autre.
- Je vous en prie ! Il a un traumatisme crânien, je dois lui amener un remède ...
Elle était coincée. Il allait la tuer pour avoir pénétrer dans son antre, et elle allait mourir comme ça, bêtement, sans avoir fait attention a etre discrète ou quoi que ce soit.
Et elle tremblait, de tout son corps. Ses jambes, ses bras, ses mains. Oh oui, elle avait peur. Peur qu'il ne la livre aux sauvages du lac qui les voulaient vivants. Peur qu'il ne la torture.
Et ses tremblements s'accrurent quand il approcha encore, jusqu'à etre si près d'elle qunelle pouvait sentir la chaleur de son corps. Il tendit la main vers elle, une main si puissante qu'un seul coup l'aurait envoyée au pays des songes, et elle se mordit la langue pour ne pas laisser échapper un cri. Et quand elle cru qu'il allait l'attraper, sa main frôla les cotes de la jolie brune pour aller chercher quelque chose juste derrière elle sur l'étagère, avant de lui mettre la fiole dans les paumes.
- Pour la tête, entendit-elle a peine, sois le choc d'être encore en vie.
Ensuite, ce fut comme dans un rêve. L'homme s'effaça pour la laisser passer, et, quand elle sortit, doicement eg sans gestes brusques, il resta derrière elle a la regarder. Et une fois qu'elle fut hors de sa vue, elle se mit a courir. Encore et encore. Mais elle était vivante. Oh que oui.

Jack la regardait étudier les différents ingrédients dont elle disposait. C'est sur que s'ils arrivaient à fabriquer des mines, leur quotidien serait beaucoup moins stressant. Mais encore fallait-il y arriver. Et encore fallait-il qu'ils aient assez de ressources pour pouvoir en faire une petite quantité.
- Tu pense que t'en aura assez ? dit-il en parlant des matériaux sont elle disposait.

L'eau froide.
Glaciale.
Pire encore.
Il avait l'impression qu'on lui jetait de l'eau d'iceberg fondu sur la tête. Et sur le corps aussi. Il était transit, voilà ce qu'il était. Et pourtant, assis dans la cabine de la douche, la tête collée contre le mur et les yeux fermés, John se sentait étrangement bien.
Peut-être un peu trop.
- Ne t'endors pas John, ne t'endors pas, entendait-il.
Et pourtant tout en lui lui criait de s'endormir, de lâcher prise. Ses paupières closes, qu'il tenait vainement d'ouvrir depuis plusieurs minutes, étaient si lourdes qu'il ne parvenait même plus a penser a les ouvrir.
- Mais je veux dormir ... répondit-il, toujours dans son délire. Je veux dormir ...
A moitié avachi sur lui même, le brun réussit à lever la tête, essayant une fois de plus de remettre ses pensées en place. Mais rien, rien ne lui venait, comme si ces fichues pensées lui échappaient, le laissant seul, le laissant se battre contre un lui même qu'il n'arrivait pas à contrôler. Quelque chose qui lui disait d'arrêter de luter. Et pourtant, John lutait encore. Même si ce sifflement incessant et ses maux de tête, ainsi que sa vision trouble, l'empêchaient de réfléchir.
Mais tiendrait-il encore longtemps ? Cela était difficile à dire.
Et Billie dans tout ça, où était-elle ? Pourquoi était-elle partie ? Avait-elle jamais été là ? Réfléchissant encore, John finit par laisser sa tête tomber contre ses genoux, exténué.

La brune haussa promptement les épaules, se mordillant légèrement les lèvres.
- Pas assez pour encercler tout le temps. A moins qu'on ne les espace beaucoup, ou que j'en fasse des plus petites.
Elle releva la tête vers Jack, remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
- Il ne faudrait pas en parler avec John et Billie avant ?
Enfin, elle disait cela, mais elle rêvait intérieurement de pouvoir commencer a tester les mines qu'elle aurait au préalable créées.

Billie était désormais sortie de la grotte dans laquelle elle était tombée. Et elle courrait à vive allure, serrant contre elle la petite fiole bien serrée dans ses mains, et serrant les dents pour oublier la douleur dans son épaule. Ne pas lâcher. Aller le plus vite possible pour retrouver John.
John d'ailleurs. Etait-il toujours réveillé ? Avait-il tenu ? Il le fallait, absolument. Parce que s'il avait fini par s'endormir, la brune n'était pas certaine de réussir à le réveiller. Oui , Il fallait absolument qu'il ait tenu. Alors, pour enrayer la peur qui lui nouait le ventre, celle de se faire prendre par les sauvages autant que celle de retrouver un John délirant ou dans le coma, la jolie brune courrait comme si sa vie en dépendait à travers la forêt vierge.
Mais où etait donc cette trappe ? Ou se trouvait le bunker quelle avait quitté une heure plus tôt ? Le cœur battant la chamade, elle tournait la tête de frite à gauche afin de retrouver cette fichue trappe. Et soudain, elle répéra un arbre particulier qu'elle avait déjà remarqué. Son cœur rata un battement tandis qu'elle se précipitait pour dégager les feuilles, puis se glisser dans l'ouverture, remettre les feuilles, et refermer la trappe derrière elle.
- John ! cria-t-elle avant meme que ses pieds ne touchent le sol.

Voilà ce qu'il redoutait, qu'il n'y ait pas assez de matière première pour faire assez de mines ou de bombes. Mais peut-être serait-ce aussi efficace s'il y en avait des plus petites.
- Et des plus petites seraient aussi efficaces ou pas ?
Il s'approcha alors de ma tablette, posa la main sur un bocal afin d'en observer le contenu, puis le reposa pour en prendre un autre. Il releva enfin la tete vers elle. John eg Billie avaient encore disparu, et personne ne savait où ils se trouvaient. Certains les avaient juste vu passer la nuit ensemble, et les rumeurs allaient déjà bon train. Pourtant, Jack ne pensait pas que les deux bruns s'étaient éclipsés pour une balade en amoureux ou quoi que ce soit. D'abord Parce que John semblait trop apprécier embêter Billie pour que celle-ci apprécie ça, et ensuite Parce que ces deux-là ne lui semblaient pas être de ce genre là.
- Je pense qu'ils s'étaient entièrement d'accord avec nous. Et il faut assurer la sécurité du camp. Quand on les retrouvera, on leur en parlera. Mais en attendant, on agit. On aura l'air bien malin si on se fait attaquer alors qu'ils sont introuvables et qu'on les attend pour avoir leur avis.
Oui, dans certaines situations, il faut savoir faire des choix. Ce que venait de faire le brun.

L'Arche.
Pourquoi était-il dans l'Arche ?
John se releva rapidement comme d'un mauvais rêve, assis sur son lit de prisonnier, toujours dans cette même foutue cellule. Soupirant légèrement, le brun passa ses mains sur son visage, s'attardant sur ses tempes qui lui étaient étrangement douloureuses. En parlant d'étrangeté, il venait de faire l'un des rêves les plus étranges. Il ne se rappelait plus exactement de tout, mais ce dont il se souvenait, c'était qu'il était sur Terre, poursuivit par des hommes, et qu'il avait été blessé. Haussant doucement les épaules, le brun se leva comme a son habitude et attendit plusieurs minutes avant que l'heure du déjeuner ne soit proclamée. Il n'avait vraiment pas a se remettre de ce rêve, ou plutôt de ce cauchemar. Tant une étrange impression de déjà vu, John tourna la tête vers une des tables qui se trouvaient un peu plus loin et croisa le regard d'une petite brune qui l'observait fixement. Qu'est-ce qu'elle voulait celle-la, il ne la connaissait même pas !
- John ! arrviait-il a lire sur ses fines lèvres.
Mais d'où connaissait-elle son nom ? Et puis surtout, pourquoi essayait-elle de l'appeler ?
Ah, foutu mal de crâne, pensa-t-il en fermant doucement les yeux.


Adèle prit le temps de réfléchir durant plusieurs minutes, la tête dans les mains. Si elle divisait tout ce qu'elle avait trouvé en petits fragments mais qu'elle trouvait quelque chose qui pouvait accélèrer l'explosion des particules, les petites mines seraien clairement plus efficaces. Encore fallait-il qu'elle trouve ce qu'il lui fallait.
- Ça pourrait marcher, laisse moi le temps de réfléchir.
Du temps, c'est ce qu'elle demandait, et pourtant ils semblaient constamment en manquer ... Ou étaient donc passés John et Billie quand il fallait prendre des décisions importantes ?
La brune releva alors une deuxième fois la tête en entendant Jack.
- Tu as raison, il faut qu'on s'y mette.
Ils y étaient obligés, après tout.

Billie sauta lzs dernièrs barreaux de l'échelle pour pouvoir ensuite se ruer dans le bunker, la petite fiole bien serrée dans sa paume. Aussitôt, son regard chercha le brun dans l'abris, mais elle ne le vit pas, et son cœur deja affolé partit de plus belle. Où était-il ? Elle passa en trombe dans le salon pour aller voir dans la cuisine, quand elle se souvint lui avoir de de prendre une douche. Eg effectivement, le jeune homme s'y trouvait toujours, assis par terre dans le bac de douche, lneau froide lui coulant sur la peau. Il la regardait, aussi, mais ne semblait pas la voir. Mais au moins, il ne s'était pas endormi. C'est avec un soulagement sans nom que la jolie brune se dirigea vers lui d'un pas rapide avant d'éteindre la douche, ne s'occupant absolument pas du fait qu'il n'avait aucun sous-vêtements.
- John, c'est bon, dit-elle en se tournant pour attraper une serviette et la lui mettre sur le dos.
Elle sortit ensuite du coin salle de bain pour aller attraper un verre et y verser le contenu de la fiole. Elle ne savait pas s'il fallait tout utiliser, ni s'il fallait mettre de l'eau, mais n'en avait cure. Plus vite John aurait avalé ça, plus vite il irait mieux. Elle revint donc quelques secondes plus tard et s'agenouilla près de lui en lui tendant le verre.
- Bois ça.

Jack hocha la tête. Du temps. Apparemment, ils en avaient, mais qui pourrait prédire quand les sauvages les attaqueraient ? John eg Billie avaient dit qu'ils s'étaient fait attaquer au lac, alors ils savaient que des intrus avaient pénétré leurs terres. Restaient à savoir quand ils se révolteraient contre cette invasion.
- Tu as le temps. Mais essaye de faire vite quand même.
Il reposa alors le bocal qu'il avait encore dans les mains et le replaça près des autres.
- Le plus rapidement possible.

Pourquoi est-il accroupît par terre maintenant, avec l'étrange impression d'être mouillé jusqu'aux os ? Le brun secoue la tête, frottant ses bras. Il fait plus froid que d'habitude, dans sa cellule. Lorsqu'il lève les yeux, la fille brune est encore la. Elle lui parle non ?
- John, c'est bon, dit-elle.
Pourquoi est-elle dans sa cellule ? Personne n'a le droit de rentrer dans sa cellule, chacun doit rester dans la sienne, a part pour la pause déjeuner non ? Elle se lève. Oh la, qu'est-ce qu'elle a dans la main ? Un verre rempli d'un liquide verdâtre !
- Barre toi ! Je veux pas goûter a ta merde ! réplique-t-il lorsqu'elle s'approche, s'accroupissant près de lui.
Ses mains repoussent le verre tandis qu'il frissone encore. Bordel, pourquoi a-t-il froid comme ça ?

Adèle hocha une fois de plus la tête, posant ses mains a plat sur la table. Elle avait tout bien répertorié, et selon sa logique, l'accélérateur d'explosion pourrait peut-être remplacé par un mélange d'essence pure et d'un autre liquide qu'elle n'arrivait pas a trouver.
Enfin, elle releva tout de même la tête vers Jack.
- Je ferai le plus vite possible.

Quand John repoussa le verre, Billie, qui etait accroupie sur la pointe des pieds, faillit tomber à la renverse, et le précieux remède faillit se perdre sur le carrelage. Mais au dernier moment, elle réussit à se rattraper au bord de l'évier et évita la chute au verre qui contenait le médicament.
- Ça va pas ! lanca-t-elle au brun avant de se rendre compte qunil délirait.
Oui, il délirait totalement. De nouveau, son cœur se serra, mais elle serra les dents. Elle allait y arriver. Si seulement il voulait bien boire ce fichu liquide ...
- John c'est moi, Billie. Il faut que tu boive ça, tu te sentiras mieux après. Tu n'auras plus mal a la tete.
Elle espérait que ça fonctionnerait.

Le jeune homme croisa les bras sur son torse tout en observant encore une fois la rangée de bocaux.
- Parfait.
Il releva ensuite la tete pour la regarder.
- Que dirais-tu d'aller explorer le terrain le plus propice à recevoir des mines ?

Lorsqu'il repoussa la fille, celle-ci le réprima, haussant légèrement le ton. Pour qui se prenait-elle ? Et surtout, qui était-elle. Il resta impassible plusieurs instants, frissonnant toujours comme quelqu'un qui venait de sortir d'un lac gelé, le regard vissé sur la brune.
- John, c'est moi Billie, continua-t-elle, il faut que tu boives ça, tu n'aura plus mal a la tête.
Wow wow wow, comment savait-elle qu'il avait mal a la tête ? Et si jamais elle voulait l'empoisonner avec son liquide verre ? Ah et ce foutu sifflement qui l'empêchait de réfléchir !
- Qu'est-ce que tu fais dans ma cellule ? demanda-t-il simplement, enserrant ses bras autour de son corps secoué de spasmes.
Et surtout, comment avait-elle fait pour entrer ?

Adèle regarda elle aussi les bocaux avant d'esquisser un petit sourire.
- Pourquoi pas !
La brunette fit le tour de la table et jeta un morceau de toile sur ses découvertes avant de se retourner vers Jack, prête a partir.