Il vit Adèle prendre une sorte de peau de bête, et, comme elle, attrapa une fourrure, se remémorant avec un frisson les longues nuits froides qu'ils avaient passées dans le camp. Oh oui, il savait à quel point la température pouvait être basse, ici bas, et à vrai dire, il n'avait pas vraiment envie de grelotter tout le temps, car un moindre petit frisson lui irritait sa peau déjà abîmée. Alors, en mettant sur son épaule la pièce de fourrure, il se dirigea vers le Terrien, qui, déjà, disparaissait dans les tunnels. Sauf que cette fois, ils allaient sortir. Ils n'allait pas seulement aller se baigner ou quoi que ce soit, ils allaient rencontrer la chef des Terriens. Etaient-ils en train de faire une bêtise ? Beaucoup auraient dit que oui. Mais les deux bruns, qui ne s'étaient quasiment pas quitté depuis que leur navette s'était écrasée sur Terre, pensaient tout autrement. Ou du moins, pensaient-ils ne pas avoir le choix.
Ainsi, quand elle lui rit la main, Jack serra sa paume dans le sienne, et il s'enfonça à son tour dans l'obscurité des tunnels, souhaitant enfin revoir le soleil. Ca faisait combien de temps qu'ils étaient enfermé ici ? Un jour ? Deux ? Ou même plus ? Il avait perdu le compte, sans parler du fait qu'il ne savait pas du tout combien de temps ils étaient restés inconscients. Et puis était-ce le jour ? La nuit ? Il n'en avait aucune idée. A vrai dire, il avaient légèrement l'impression de vivre comme dans une bulle, à l'écart du monde extérieur, et il aurait presque même pu croire que le temps ne s'écoulait pas de la même manière ici et dehors. Ce qui, bien sûr, était totalement faux. Mais c'était l'impression que cela faisait, de vivre plusieurs jours dans une grotte, sans avoir pu voir le soleil défiler dans le ciel.
Et puis soudain, dans la pénombre, Jack aperçut un rayon de soleil sur le sol. Et alors, un sourire étira ses lèvres. La liberté. Enfin, ils allaient pouvoir respirer de l'air frais, et pas cet air humide auquel ils avaient eu droit depuis plusieurs heures. Mais bon, en même temps, l'angoisse de rencontrer la Commandante augmenta d'un coup, et la boule qu'il avait au ventre doubla de volume en moins de deux. Alors, en tournant la tête vers Adèle, il passa une main nerveuse dans ses cheveux.
« - Prête ? »
Si lui l'était ? Il n'avait pas vraiment le choix, de toute manière, et plutôt mourir que de reculer maintenant. Mais comme ils s'étaient fait tous deux la remarque, aller à cette rencontre était la chose qui pourrait leur apporter la paix le plus simplement possible. Car, entendons-nous, essayer d'exterminer tous les Sauvages était bien tentant, mais très difficilement réalisable. Alors ils essayeraient la manière douce. Sans être bien sûr assuré que cela marcherait, et qu'ils ne seraient pas capturés ni torturés, avec comme simple crime d'être descendu du ciel. Et d'avoir potentiellement tué des amis à eux, lors de la bataille. Car, même s'il n'y pensait pas vraiment, Jack était bien conscient d'avoir tué des hommes. Combien ? Il n'aurait su le dire. Et, parfois, il revivait ce moment, en rêve, où il avait appuyé avec frénésie sur la gâchette. Où se trouvait les armes, désormais ? Aucune idée. Mais il ne regrettait pas d'avoir tiré, car il avait tué des soldats, des guerriers, qui eux-mêmes les auraient tué s'ils les avaient vu. Et dans ce cas-là, mieux vaut tuer qu'être tué. C'est ce qu'il avait fait, et il ne le regrettait pas. Mais la Commandante, elle, n'aurait peut-être pas oublié qu'ils avaient tué des hommes de son armée. Allait-elle accepter ce traité ? Rien n'était moins sûr ...
Ainsi, quand elle lui rit la main, Jack serra sa paume dans le sienne, et il s'enfonça à son tour dans l'obscurité des tunnels, souhaitant enfin revoir le soleil. Ca faisait combien de temps qu'ils étaient enfermé ici ? Un jour ? Deux ? Ou même plus ? Il avait perdu le compte, sans parler du fait qu'il ne savait pas du tout combien de temps ils étaient restés inconscients. Et puis était-ce le jour ? La nuit ? Il n'en avait aucune idée. A vrai dire, il avaient légèrement l'impression de vivre comme dans une bulle, à l'écart du monde extérieur, et il aurait presque même pu croire que le temps ne s'écoulait pas de la même manière ici et dehors. Ce qui, bien sûr, était totalement faux. Mais c'était l'impression que cela faisait, de vivre plusieurs jours dans une grotte, sans avoir pu voir le soleil défiler dans le ciel.
Et puis soudain, dans la pénombre, Jack aperçut un rayon de soleil sur le sol. Et alors, un sourire étira ses lèvres. La liberté. Enfin, ils allaient pouvoir respirer de l'air frais, et pas cet air humide auquel ils avaient eu droit depuis plusieurs heures. Mais bon, en même temps, l'angoisse de rencontrer la Commandante augmenta d'un coup, et la boule qu'il avait au ventre doubla de volume en moins de deux. Alors, en tournant la tête vers Adèle, il passa une main nerveuse dans ses cheveux.
« - Prête ? »
Si lui l'était ? Il n'avait pas vraiment le choix, de toute manière, et plutôt mourir que de reculer maintenant. Mais comme ils s'étaient fait tous deux la remarque, aller à cette rencontre était la chose qui pourrait leur apporter la paix le plus simplement possible. Car, entendons-nous, essayer d'exterminer tous les Sauvages était bien tentant, mais très difficilement réalisable. Alors ils essayeraient la manière douce. Sans être bien sûr assuré que cela marcherait, et qu'ils ne seraient pas capturés ni torturés, avec comme simple crime d'être descendu du ciel. Et d'avoir potentiellement tué des amis à eux, lors de la bataille. Car, même s'il n'y pensait pas vraiment, Jack était bien conscient d'avoir tué des hommes. Combien ? Il n'aurait su le dire. Et, parfois, il revivait ce moment, en rêve, où il avait appuyé avec frénésie sur la gâchette. Où se trouvait les armes, désormais ? Aucune idée. Mais il ne regrettait pas d'avoir tiré, car il avait tué des soldats, des guerriers, qui eux-mêmes les auraient tué s'ils les avaient vu. Et dans ce cas-là, mieux vaut tuer qu'être tué. C'est ce qu'il avait fait, et il ne le regrettait pas. Mais la Commandante, elle, n'aurait peut-être pas oublié qu'ils avaient tué des hommes de son armée. Allait-elle accepter ce traité ? Rien n'était moins sûr ...