Elle n'eut même pas le temps de lui répondre, que son garde du corps personnel le releva sans ménagement pour l'éloigner d'Adèle. Mais il avait pu croiser son regard. Il avait pu transmettre un peu de force et de courage. Ou du moins l'espérait-il. Ses yeux se posèrent alors vers l'assemblée qui les entourait, lui, Adèle, Shey, et la Commandante. C'était impressionnant. Il avait l'impression d'être une souris entourée de chats prêts à lui sauter à la gorge pour le dévorer en une fraction de seconde. Pour être tout à fait honnête, il était terrifié. Mais qui ne l'aurait pas été ? Ils étaient totalement à leur merci, ils pouvaient faire d'eux ce qu'ils voulaient. Les tuer, les torturer. Tout. absolument tout.
Alors, quand la Commandante eut terminé de s'adresser à son peuple et se tourna vers lui, le jeune homme l'écouta attentivement. Et, à mesure que ses paroles se frayaient un chemin dans ses pensées, à mesure que ce qu'elle disait prenait sens dans sa tête, une terreur comme il en avait peu ressenti commença à s'infiltrer dans ses veines. C'était comme un poison glacial, qui le gelait sur place. Son cerveau ne tournait plus, il regardait seulement la Commandante et ses traits intransigeants. Il la regarda encore quand elle jeta négligemment la lame à ses pieds, l'intimant clairement de tuer Adèle pour sauver son peuple. Cette fois, ce n'était plus l'un d'eux. C'était lui devant tuer Adèle, et rien d'autre. Mais jamais il ne pourrait faire ça. Comment était-ce humainement possible de faire un choix pareil ? Choisir entre son peuple, ses amis, ceux qu'ils avaient protégé depuis que leur vieille navette avait tant bien que mal atterri sur cette terre hostile, ou bien elle, Adèle, celle avec qui il avait passé le plus clair de son temps ici, celle qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs, mais, finalement, celle qu'il avait fini par aimer. Comment pouvait-il, convenablement, décider de la tuer, pour sauver son peuple ? Comment pouvait-il dévider, convenablement, de la laisser vivre, tout en sachant que cela signait la fin de son peuple ? Il ne pouvait pas, tout simplement. Il y laisserait son âme.
Et là commandante était toujours là, face à lui, à le fixer de son regard vert, stoïque, attendant qu'il prenne sa décision. Il baissa alors les yeux vers la lame, à terre, puis son regard glissa vers Adèle, toujours ligotée, avant de remonter et de couler sur l'assemblée d'homme tous plus terrifiants les uns que les autres, qui l'observaient avec intensité. Il se pencha, lentement. Le temps était comme arrêté, et il lui sembla passer une éternité avant que ses doigts n'attrapent le manche de l'arme. Mais il finit par se redresser et fit tourner le couteau dans sa main, distraitement. Puis, enfin, il revint vers la Commandante.
« - J'ai voulu me sacrifier hier pour sauver mon peuple. Vous m'avez forcé à me sacrifier, mais j'ai pris cette décision. Et pourtant, vous me l'avez retirée au dernier moment. Nous avions un marché. Vous l'avez brisé. »
Il se tut un instant, balaya l'assemblée du regard, le couteau tournant toujours machinalement dans sa main, puis il revint vers la Commandante.
« - Et vous exigez que je sacrifie celle qui compte plus pour moi que ma propre vie ? »
Quelle sorte de peuple êtes-vous donc ? se retint-il de dire.
Alors, quand la Commandante eut terminé de s'adresser à son peuple et se tourna vers lui, le jeune homme l'écouta attentivement. Et, à mesure que ses paroles se frayaient un chemin dans ses pensées, à mesure que ce qu'elle disait prenait sens dans sa tête, une terreur comme il en avait peu ressenti commença à s'infiltrer dans ses veines. C'était comme un poison glacial, qui le gelait sur place. Son cerveau ne tournait plus, il regardait seulement la Commandante et ses traits intransigeants. Il la regarda encore quand elle jeta négligemment la lame à ses pieds, l'intimant clairement de tuer Adèle pour sauver son peuple. Cette fois, ce n'était plus l'un d'eux. C'était lui devant tuer Adèle, et rien d'autre. Mais jamais il ne pourrait faire ça. Comment était-ce humainement possible de faire un choix pareil ? Choisir entre son peuple, ses amis, ceux qu'ils avaient protégé depuis que leur vieille navette avait tant bien que mal atterri sur cette terre hostile, ou bien elle, Adèle, celle avec qui il avait passé le plus clair de son temps ici, celle qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs, mais, finalement, celle qu'il avait fini par aimer. Comment pouvait-il, convenablement, décider de la tuer, pour sauver son peuple ? Comment pouvait-il dévider, convenablement, de la laisser vivre, tout en sachant que cela signait la fin de son peuple ? Il ne pouvait pas, tout simplement. Il y laisserait son âme.
Et là commandante était toujours là, face à lui, à le fixer de son regard vert, stoïque, attendant qu'il prenne sa décision. Il baissa alors les yeux vers la lame, à terre, puis son regard glissa vers Adèle, toujours ligotée, avant de remonter et de couler sur l'assemblée d'homme tous plus terrifiants les uns que les autres, qui l'observaient avec intensité. Il se pencha, lentement. Le temps était comme arrêté, et il lui sembla passer une éternité avant que ses doigts n'attrapent le manche de l'arme. Mais il finit par se redresser et fit tourner le couteau dans sa main, distraitement. Puis, enfin, il revint vers la Commandante.
« - J'ai voulu me sacrifier hier pour sauver mon peuple. Vous m'avez forcé à me sacrifier, mais j'ai pris cette décision. Et pourtant, vous me l'avez retirée au dernier moment. Nous avions un marché. Vous l'avez brisé. »
Il se tut un instant, balaya l'assemblée du regard, le couteau tournant toujours machinalement dans sa main, puis il revint vers la Commandante.
« - Et vous exigez que je sacrifie celle qui compte plus pour moi que ma propre vie ? »
Quelle sorte de peuple êtes-vous donc ? se retint-il de dire.