Un instant sonnée, Billie se recroquevilla sur elle-même contre le mur, presque par terre. Son épaule la faisait atrocement souffrir, et elle avait l'impression que son bras allait tomber à tout moment. Et en même temps, elle avait cruellement conscience de ce membre presque mort qui pendait à son épaule, dont s'échappait des vagues de douleur si puissantes que la plupart des gens auraient déjà sombré dans l'inconscience.
Mais pas Billie. Billie qui, au bout de quelques secondes - ou quelques minutes ? - redressa la tête autant qu'elle le put pour voir que John serrait les poings. N'attaque pas, John, songea-t-elle en essayant de se relever.
Mais le géant ne répondit pas au brun. Son masque de dureté, traversé de temps en temps par un rictus de colère, ne laissait passer aucun doute, aucun regret, aucune pitié. Et quand il s'approcha et prit John par le cou, Billie, qui n'arrivait pas à se relever, finit, grâce à l'aide du mur, à rester debout sur ses pieds. C'était un bon début.
- Arrêtez ! S'il vous plaît. Nous sommes venus vous demander de l'aide.
La jolie brune s'arrêta deux secondes, le temps que la vagu de douleur passe, puis elle releva le menton pour regarder le Terrien.
- Cette fois c'est moi qui ai besoin d'un médicament.
Toujours sans bouger, Jack la regarda se rapprocher et relever la tête vers lui pour pouvoir le regarder. Ah qu'elle était petite, la brune. Mais bon, il l'aimait quand même.
- Non, ce n'est pas le cas, fit-il en secouant légèrement la tête. Je ne suis pas un menteur, miss, on en a déjà parlé.
Il fit alors mine de réfléchir.
- Ce matin, dans ma chambre. Dans mon lit, rajouta-t-il avec un sourire en coin.