Première partie

Le jeu homme secoua la tête, faisait mine d'être éberlué.
- Eh bien, je te croyais plus maligne, Adèle.
Son sourire n'avait pas disparu et son attitude était toujours aussi nonchalante.

Billie s'arrêta à son tour pour le regarder. Puis elle plissa un instant le nez. Coucher avec lui ? Alors là, jamais ! Il était beaucoup trop énervant et avait le chic pour lui taper sur le système.
- Absolument pas. Je t'explique ce que tu vas bientôt me dire en suivant ton raisonnement.
C'est alors qu'elle entendit les cris. Sont cœur s'accéléra. Ils étaient bientôt arrivés !

Adèle s’avança un peu plus vers Jack, un petit sourire narquois sur les lèvres. Cependant, elle restait à une distance suffisante de lui.
- Tu me connais mal.

John lui, avait continué de marcher, tenant les pommes dans ses bras.
- Absolument pas ? Dormir avec moi te plait déjà, alors je suppose que tu ne peux pas attendre pour le reste.
Le brun lui avait adressé un sourire amusé puis il se mit à courir vers le camp, apercevant enfin les jeunes.

Le jeune homme haussa les épaules.
- En même temps, je te connais depuis quoi ... Trois jours maximum ?
Il lui adressa un sourire amusé, sans se décoller du mur ni bouger d'un millimètre.

Billie se sentit rougir.
- Ne prends pas tes rêves pour la réalité, John, tu n'as pas autant d'importance pour toutes les filles que tu ne le croies !
Mais déjà, il s'était mis à courir vers le camp. Sans se dépêcher, la brune finit par sortir des bois, et aussitôt, des centaines d'yeux se tournèrent vers elle. Là, elle se sentait vraiment nue, avec pour seuls vêtements son pantalon et son soutien-gorge.

Adèle allait répliquer lorsqu'une clameur se fit entendre à l'extérieur. La brune fronça les sourcils et se tourna vers Jack.
- On reprendra cette discussion plus tard.
Lui adressant un petit sourire, la brune attrapa son t-shirt et son pantalon à la volée, qu'elle enfila avant de sauter en dehors du vaisseau, se faufilant parmi les jeunes.

John n'avait pas remarqué le teint rosé de Billie, et la fin de sa phrase ne lui était parvenue que lointainement. Car déjà, à peine arrivés devant le vaisseau, ils se firent acclamer par les jeunes. Le brun lâcha alors ses pommes par terre, et toujours torse nu, il trouva un petit endroit sur-élevé pour surplomber les autres. Une petit voix se fit alors entendre parmi le vacarme, puis d'autres prirent la parole.
- Où sont Andrew et Peter ?
- Et qu'est-ce tu t'es fait à la jambe ?
- Pourquoi la fille est à moitié à poil ?
John resta quelques instants immobile avant d'élever la voix, les poings légèrement serrés.
- On a eu quelques problèmes. Déjà, je vous conseille d'éviter toute source d'eau assez profonde, car on y rencontré un crocodile d'une taille assez alarmante, qui a d'ailleurs blessé Peter et moi même. Mais le pire n'est pas là. Nous ne sommes pas seuls sur Terre.

Jack entendit lui aussi la rumeur, dehors. Alors, sans lâcher la barre en métal, il sortit en suivant Adèle. Et qu'elle surprise de voir revenir les deux qui avaient décidé de partir chercher de la nourriture. Mais ... Attendez une seconde. Jack arqua un sourcil. N'étaient-ils pas quatre, à être partis ? Là, il n'en voyait que deux. Un mec et une fille, qui, comme Adèle, avait décidé de se passer de haut.

Mal à l'aise au milieu de tous ces jeunes qui la scrutaient, Billie rejoignit John en accélérant le pas. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine, et quand il monta sur le promontoire, elle hésita. Elle ne voulait pas monter là-dessus, parce que tout le monde pourrait la regarder. Mais en même temps, elle n'avait pas vraiment le choix. Alors, en mettant sa pudeur de côté pour un moment, elle posa ses mains sur la surface de métal et se hissa à côté de John, à moitié tremblante. Elle n'aimait pas sentit leurs regardes sur elle.

Adèle s'était faufilée parmi les jeunes, arrivant au premier rang. Et aux paroles du brun, elle avait croisé ses bras sur sa poitrine. Comment ça, ils n'étaient pas seuls sur Terre ? S'il parlait des animaux, ils les avaient déjà découverts ...

Étrangement, le silence s'était installé après les paroles du brun. il se gratta donc la gorge, continuant son récit.
- On ne les a pas vu, mais il y a des humains ici. Et on doit vous prévenir : ils sont complètement barjots.
Il se tourna alors vers Billie, lui intimant de montrer son épaule et de leur raconter ce qu'il s'était passé.

Jack se faufila à la suite d'Adele pour arriver au premier rang.als contrairement à elle, c'est à force coups de bras qunil y parvint. Quand il arriva juste devant, il croisa les bras sur sa poitrine. Des humains barjots, ici, sur terre ? Il arqua un sourcil. Comment ça ?

Billie pinça un instant les lèvres, avant de hocher la tête.
- Oui, il y a des êtres humains qui ont survécu aux radiations. Nous étions près à pénétrer dans le parc du Mont Weither quand on m'a tiré une lance dessus. J'ai réussi à rejoindre les autres, mais en chemin, j'en ait reçu une à l'épaule
Elle se tourna alors un peu afin de montrer sa blessure. Désormais, elle n'entendait plus personne dire "c'est impossible", "ils racontent n'importe quoi". La blessure les avait scotchés, littéralement.

Adèle remarqua la présence de Jack à ses côtés, mais elle était beaucoup trop concentrée par le discours des deux jeunes. Des humains ayant survécu aux radiations ? Après tout les animaux avaient pu le faire, alors pourquoi pas eux ? Puis elle repensa à la tête du renard qu'ils avaient croisé et secoua la tête, esquissant une mine dégoutée.

John laissa Billie montrer sa blessure et enchaîna directement, élevant la voix.
- Nous avons perdu Andrew et Peter à cause de la pluie qui s'est abattue sur nous hier soir, et pour tout dire ... Je ne sais pas s'ils ont survécu aux terriens.
Terriens. Voilà comment il les avait naturellement appelés. Ces mabouls avec leurs lances. Ils allaient devoir prendre des mesures de sécurité.

Les Terriens. En voilà, une bonne idée. Ils étaient revenus sur terre après quatre-vingt dix-sept années d'exil dans l'espace à attendre que le sol redevienne viable, et pendant tort ce temps, des mabouls toqués vivaient tranquillement sur terre, armés de leurs lances. Jack retint un soupir. Tant d'années de perdues ...

Billie laissa volontiers la parole au jeune homme. Et quand il parla de Peter et Andrew, sa gorge se serra. Alors ils avaient fini par mourir, hein ? Cette idée lui tordît l'estomac, et elle recula d'un pas pour que cela ne se voit pas se son visage. Pourquoi étaient-ils morts ? Parce qu'elle avait voulu aller chercher de la nourriture et qu'ils l'avaient accompagnée. S'ils étaient morts, s'ils n'étaient pas là ce jour-là, c'était de sa faute. De sa faute à elle.

Adèle soupira doucement. Si ces terriens avaient découvert la présence d'autres humains, ils allaient probablement venir ici. Et ça allait le massacre. Wow Adèle, on se calme. La brune releva la tête vers les deux jeunes. N'empêche qu'ils étaient dans la merde.

John laissa le silence d'installer, se demandant ce qu'il allait raconter. Qu'ils étaient dans la merde jusqu’au coup à cause de cette nouvelle découvert ?
- Et si nous passions aux bonnes nouvelles ? Il y a de nombreux arbres fruitiers dans la forêt, et je suppose que vous avez déjà remarqué que nous pouvons chasser ! Alors il faut qu'on s'y mette !
Quelques secondes après les mots de John, le sourire des jeunes vint renaître sur leurs visages, mais cependant l'inquiétude était toujours perceptible.

Jack tendit l'oreille. Des arbres fruitiers, hein ? Oui, il avait déjà cueilli quelques pommes, le matin-même. Mais il allait falloir faire des réserves, parce que nourrir une centaine de personnes ne s'improvisait pas en dix minutes. Et rajoutez à cela le problème des Terriens, et oui, on pouvait dire qu'ils étaient dans la merde.

Billie vit les sourires sur les visages, mais elle ne se sentait pas bien. En trébuchant, elle redescendît de la plateforme en métal. C'était de sa faut. Tout était de sa faute. La blessure de John, la mort de Peter et Andrew. Absolument tout cela était de sa faute, et cela la répugnait. Quand quelqu'un posa ses mains sur elle pour la redresser, elle prit peut et recula vivement pour venir heurter du dos le métal froid. Mais il n'y avait aucune méchanceté dans le regard de celui en face d'elle.

Adèle fronça les sourcils. De toute façon, la fille avait dit qu'ils n'avaient pas atteint le stock, alors il étaient vraiment dans la merde. La brune soupir avant de faire marche arrière parmi les jeunes, se dirigeant vers la station.

John déblatéra encore durant quelques minutes lorsqu'il remarqua l'absence de Billie et la vit en bas, en face d'un autre jeune. Il termina donc son discours en incitant les jeunes à prendre garde, et que les précautions se décideraient plus tard.

Oui, ils devraient prendre des mesures de sécurité, c'était indéniable. Mais pour le moment, il avait faim, alors il allait prendre une de ces pommes et la manger avant de réfléchir. En décroisant les bras, il se retourna pour retourner dans sa tente, avant d'attraper une pomme et de croquer dedans.

Billie secoua la tête, mais le jeune en face d'elle ne bougeait pas. Au contraire, il semblait avoir remarqué qu'elle était ne porter pas de t-shirt, et son regard descendait régulièrement vers sa poitrine. Les joues échauffées par la honte, elle ne pouvait pas reculer.
- Pousse-toi s'il te plait.

Adèle elle s'était a nouveau retirée dans la station, attrapant son tournevis et l'écran sous son bras. Elle les installa au fond de la station et retourna vers l'endroit ou elle avait décroché l'écran pour arracher les fils qui s'y trouvaient, en laissant une partie a l'air libre tandis qu'elle ramenait les autres près de son petit coin bricolage.

John avait finit par descendre a son tour, posant lourdement ses pieds sur le sol. L'atterrissage lui arracha une grimace : sa jambe lui faisait toujours mal. Enfin, il était en vie, quitte a finir cul-de-jatte. Le brun voulu se diriger vers la station pour aller voir si quelqu'un lui avait gardé de quoi faire une tente, lorsqu'il entendit Billie et se retourna. Soupirant légèrement, il se rapprocha des deux jeunes, envoyant valser le bras du jeune homme qui la tenait.
- Tu la laisse tranquille, ok ?
Le brun le repoussa et sans adresser un regard de plus a la jeune femme, il se mît a marcher vers la station.

Une fois dans sa tente, Jack observa un peu ce qu'il avait. Un lit, et une toile qui lui servait de tente. Quelque minutes plus tard, il ressortit pour se diriger vers la station. Bon, maintenant que les deux étaient revenus, peut-être qu'il y aurait un plan pour la suite.

Billie allait remercier John mais il de détourna pour partir. Alors, en relevant la tête, elle passa devant le garçon et s'éloigna du groupe. En avisant les réserves d'eau, elle esquissa un sourire. Ils n'avaient pas trainé, en leur absence. Elle se dirigea vers la réserve la plus proche et y trempa ses mains, avant d'en prendre dans sa paume pour nettoyer son épaule. Ça faisait un bien fou.

Adèle s'était retirée au fond de la station, bidouillant les branchements de l'écran. Au fur et a mesure qu'elle comparait les fils qu'elle avait arraché avec les branchements de l'écran, la brune comprenait pourquoi celui-ci s'était brusquement arrêté, les laissant seuls. Mais aucune communication ne serait possible. La brune soupira et posa son tournevis, passant sa main dans ses cheveux attachés.

John entra dans la station, titubant légèrement. Au fond de celle-ci était installée une jeune femme qui semblait trifouiller un écran. Le brun haussa les épaules et se retourna vers l'extérieur : les jeunes s'étaient bien bougés. Des réserves d'eau, des tentes, le reste d'un feu ... Ils s'étaient débrouillés comme il le fallait, au fond. D'ailleurs, il espérait qu'on lui ai gardé de quoi se faire une tente.

Jack passait devant des jeunes. Ils allaient et venaient, tranquilles, dans tout le camp. L'air assuré, ils ne semblaient pas craindre l'ennemi qu'avaient annoncé les deux qui étaient revenus. Pourtant, il allait falloir se défendre. Et pour cela, il fallait construire un mur, une muraille, quelque chose por se protéger de l'extérieur.

Quand elle eut terminé de rincer sa plaie, Billie de tourna et avisa les tenues qui avait été montées. Elle se demandait simplement s'il lui restait une place dans l'une d'elle, marche qu'elle se voyait mal dormir dehors par une averse comme ils en avaient eu une la veille. Alors, pour en être sûre, elle se dirigea vers la station.

Adèle resta immobile plusieurs minutes avant de noter la présence de John et Billie au loin. La brune se leva et alla chercher les morceaux de tissu qu'elle avait gardé et les jeta devant John.
- J'avais gardé ça pour vous. Et ya de la viande sur la table, là-bas.
Puis la brune retourna à sa table, se demandant néanmoins ce que les deux comptaient faire.

John remercia la jeune femme et ramassa les morceaux de tissu avant d'esquisser un petit sourire. Il venait de penser à quelque chose de drôle. Enfin, il se dirigea vers la table et attrapa l'un des deux morceaux, croquant dans la viande froide. Oh bordel, qu'est-ce que ça faisait du bien de manger !

Billiez se tenait juste à l'entrée de la station. Elle avait observé un instant la jeune femme bidouiller l'écran avec son tournevis. Telle qu'elle la voyait, la brune était certaine que cette jeune femme ne devait pas être importunée par n'importe qui, contrairement à elle qui se trouvait souvent être la risée des autres, en prison. Qu'est-ce que faisait une fille comme elle en taule ? Ils s'étaient trompés de fille ? Des railleries comme ça, elle en avait entendu. Et maintenant qu'ils étaient tous dehors, elle en avait encore plus entendu, surtout que plus personne n'était là pour dicter une loi quelconque. Alors en voyant Adèle si sure d'elle-même, Billie eut un pincement au cœur. Elle était vraiment minable, à côté des autres ...
Cependant, elle adressa un sourire à la brune.
- Merci.
Elle avait été sympa de leur garder des tentes et de la nourriture. Tout le monde ne l'aurait pas fait. Billie attrapa donc sa toile, croisant John au passage, et prit son morceau de viande froide, sans toutefois y toucher pour le moment.

Jack arriva peu de temps après. Les mains dans les poches et sifflotant légèrement, il pénétra dans la station, totalement décontracté.
- Alors, quel est le plan ?

Pour sûr, Adèle n'était jamais importunée par n'importe qui. Et pour plusieurs raisons, aussi simples les unes que les autres. Premièrement, elle avait été mise en taule pour meurtre, deuxièmement, elle était réputée pour s'emporter assez facilement -demandez donc à Leyton - et puis même, elle faisait toujours regretter ce qu'on lui faisait.
- De rien.
La brune lui adressa un petit sourire depuis sa table et releva la tête lorsque Jack entra.

John dévora son morceau de viande et posa sa toile sur l'une des tables, se retournant vers Jack. Le brun enfonça ses mains dans les poches de ce qu'il restait de son jean et soupira doucement.
- Faut qu'on se protège de ces tarrés.